Des confidences (intéressées, nous le savons) concordantes nous rapportent que notre très cher général président bien-aimé est pris en étau par les clans de son gouvernement au sujet du fameux remaniement ministériel qui tient le pays en haleine. Il y aurait la secte Modibo Sidibé, la confrérie PDES et la fraternité des entristes (ADEMA, URD et les micro-partis). Personne ne veut lâcher prise et le 5 étoiles refuse de trancher dans le parachute. On raconte que Seydou Sissouma est en pôle position pour déloger Mariam Flantié Diallo qui n’entend pas se laisser faire. Option suggère d’inviter le Vérificateur général et le proc’ Sombé Théra pour identifier les courageux qui oseront s’accrocher aux basques du « vieux soldat ».
L’ami bavard
L’Honorable Cheikna Hamallah Bathily, un ami trop proche de Soumi, n’est pas reconnu pour ses réflexions de haut niveau. S’épanchant chez un confrère de la place, le tonitruant bavard a laissé échapper : « Seule la mort pourra empêcher Soumaïla Cissé d’être candidat ». Le zélateur, dans son enthousiasme, ne s’est pas donné la peine d’utiliser le conditionnel. Nous ne savons pas s’il transmet un rêve prémonitoire ou confond les gens mais certains amis peuvent être pires que des ennemis ! Nous n’osons pas croire que c’est ce genre d’imprudence qui lui a perdre son mandat de député à Nioro du Sahel. Enfin, il est encore vivant et peut pratiquer sa langue aux sept tournures…
Bill Casseroles Bah
Le maire de la Commune V et président de l’Assos des maires du Mali présente une caractéristique très bizarre : Partout où il passe, la zizanie prend corps. Ses amis disent que c’est un gars bon et honnête. Personne ne comprend ces étranges répétitions. Après les échauffourées pour la présidence de l’AMM, les commerçants de sa commune sont en colère à cause d’une taxe qui est passée de 6000 à 18000 CFA. Le très zen Bill n’y voit que peccadille et ira encore à Paris en première classe. C’est un homme important…
Bittar Transnuisances
Décidément, on n’en finira pas assez vite avec le plus célèbre chauve du Mali. Jeamille Bittar, transporteur, imprimeur, politicailleur, président de tout ce qui est pompe à fric du pays tient mordicus à sa gare routière. Les travaux, temporairement suspendus, reprendront bientôt. Avec la fin de l’hivernage, l’eau ne sera plus bloquée pour déterrer les cadavres. Quand tout sera fini, il pourra installer ses bureaux à la place des sépultures vides et toiser les morts. Son sourire est déjà l’expression d’une puissance incommensurable. Et quand ses cheveux repousseront, il s’installera à Koulouba. Qu’il est loin le temps où il était pompiste à San. Pas pompier.
L’entourage du chef
Franchement, comment apaiser l’aigreur et la jalousie de certains Maliens ? Des journalistes ont été surpris, à la Maison de la presse, en train de calomnier un proche collaborateur de notre très cher général président bien-aimé. Ils le soupçonnent de mépriser carrément ses ex-confrères. Ils n’ont rien compris. Quand un journaliste monte à Koulouba, c’est pour faire de la politique, pas pour écouter les jérémiades et sollicitations financières des éternels râleurs. Attendez qu’il descende pour redevenir journaliste, il sera plus poli et cordial. Le pouvoir gonfle et sa perte dégonfle. C’est juré !
Jemeni Zéro
Les sociétaires floués de feue la caisse Jemeni , ont organisé une marche sur la primature pour exiger qu’on mette « en prison les voleurs ». Les premiers passants ont cru que les voleurs de Jemeni étaient dans les locaux du Premier ministre. Non ! Les braillards voulaient juste que le général de police contredise son chef en punissant et humiliant d’honorables pères de famille qui n’ont fait que ruiner d’autres pères et mères de famille. Ça, c’est trop cruel. Donnez-leur, au moins, le temps de digérer pour mieux percer leur bedaine.
Modibo Riz
Notre excellentissime Premier ministre est revenu d’une flânerie en Ouganda, heureux et content. Dans le pays de Yoweri au pouvoir depuis 24 ans, un groupuscule lui a remis un « prix » en récompense de sa titanesque Opération riz. L’organisme raconte que cette idée géniale du flic national est une révolution en Afrique. Et ce n’est pas le petit rapport de rien du tout du Vérificateur général qui dira le contraire. Rien de grave, il existe déjà un prix Theodoro Obiango Nguema Mbazogo et les candidats se bousculent au portillon. Pour le fric, pas pour finir sur le même poteau que Francisco Matias Nguema. Des assassins qui offrent de l’argent à l’UNESCO, « n’importe quoi » dirait Fela.
Silence !
Le doyen Amadou Seydou Traoré alias Amadou Djicoroni, compagnon de feu Modibo Kéita, homme intègre dont le patriotisme et la probité ne font aucun doute, est poursuivi en justice. L’homme qui, en 50 ans de carrière, n’a jamais été impliqué dans des magouilles ou forfaitures, doit répondre devant le tribunal d’avoir dit ce qui est écrit dans le livre du capitaine Sounkalo Samaké à propos du docteur Faran Samaké et la mort du premier président du Mali. Le doyen a de la chance, avant, dans ce même Mali, on tuait les gens pour moins. La démocratie pour laquelle il s’est battu, n’aura pas été vaine. Nous espérons que ceux qui savent tout et se taisent seront au moins, une fois, dignes et parleront.
Six milliards seulement ?
Dans une interview aux Echos, l’organisateur en chef du Cinquantenaire, le très racé lamido Oumar Hamadoun Dicko, raconte que son budget, pour faire la fête, est de six milliards et des clopinettes. Il trouve cela raisonnable en usant de comparaisons bancales avec des pays qui auraient dilapidé entre 50 et 100 milliards sans résultats probants. OHD est certes fort en métaphores et allégories, mais il devrait être prudent. Tiébilé Dramé phosphorait dans le même registre et il a fini dans le bureau d’un juge.
Rien ne se PDES
Annoncé comme la future deuxième force politique du pays, le PDES d’Hamed Diane Séméga perd ses députés comme Bittar, ses cheveux. Trois défections en un mois et la saignée n’est pas prête de s’arrêter. On dit que notre très cher général président bien-aimé est déçu de la performance de ses héritiers. Ça, c’est pour les diffamations. La vérité est que Ndiaye Bah n’est pas content de se retrouver en arrière de Bittar et Bittar se croit plus important que Séméga et Séméga peine à mobiliser les milliards de son bureau politique et enfin… ce parti ne vaut pas grand-chose.
Ne m’oublie pas !
Ce fonctionnaire du ministère de la Santé ne doit pas beaucoup aimer Oumar Ibrahim Touré. Très détendu, il ironise : « Tout au long du séjour d’ATT à New York, Oumar attendait le coup de fil libérateur. Le prési ne l’a jamais appelé et il en est sorti malade ! » Il n’aurait pas dû. ATT avait simplement cru que c’est le ministre qui allait l’appeler pour lui annoncer que l’hôpital Gabriel Touré était sécuritaire. Dès fois qu’OIT avait envie de s’y faire soigner, cela aurait réglé son problème de congédiement.
SMS et ménages
Le DG de l’ôpital Gabriel Touré, Abdoulaye Néné Coulibaly et son épouse qu’on appelle Fifi, la boss d’Air Ivoire au Mali, auraient fait coffrer une dame juste à cause de SMS un peu, ou disons, trop insistants. La dame et sa fille ont été libérées et, à leur tour, poursuivent le prestigieux et puissant couple qui se dit serein. On comprend le doc Coulibaly et sa femme : tant qu’ils ne sont pas hospitalisés à Gabriel Touré, ils peuvent tout espérer dans la vie et ce ne sont pas les caprices d’une ancienne connaissance qui vont inquiéter le baron du PDES. Fifi distribue des millions à des griottes, pourquoi ne distribuerait-elle pas des séjours en prison ?
Guerre de méfiance
Les initiés de Bamako, avant de faire un tour au bar, sont souvent lucides. Ils chuchotent, sans oser (poltronnerie) le dire publiquement : ATT est très embarrassé par l’offre de Bahanga et compagnie. Ces derniers veulent des armes et de la logistique pour attaquer AQMI et éradiquer le terrorisme dans le Septentrion. Quand on sait que Bahanga est moins fiable qu’un Kanté face à du lait, le général président est dans son droit. Avec l’arsenal de l’armée malienne en main, celui qui a déjà attaqué Nampala prendra le thé à Koulouba et partira avec le fauteuil du généralissime des armées maliennes. Que deviendrons-nous sans ATT ? Apportez déjà les mouchoirs…
Welcome back big Djiby
C’est avec un sincère plaisir que nous avons revu notre chouchou Djibril Tangara. L’ancien ministre, ex-parrain du Mouvement citoyen et patron d u FCD a reçu une canne blanche. Une reconnaissancce de son implication sociale. On s’inquiétait pour rien : les pachydermes du Mali sont sauvés et la mare de Kignan ne sera plus maraudée par un autre crocodile sacré.
Nostalgique GMT
Lors d’une récente rencontre à son domicile, le général Moussa Traoré aurait rapporté cette anecdote à ses visiteurs : Au début des années 80, lors d’un voyage en Chine, les autorités de Pékin lui aurait dit que le Mali est un pays immensément riche. Point. Parfait ! On le savait depuis Kankou Moussa et sa caravane d’or. Cependant, de 1968 à 1991, le CMLN et l’UDPM ont fait du Mali la risée de l’Afrique. Et cette vérité, aucune couronne d’enfer, en acier ou feuilles de baobab ne le changera. A part ça, Moussa est devenu un waliyou et offre des bénédictions juste à côté du Camp Para.
Maharafa cherche des sous
Un collaborateur du ministre de la Justice nous rapporte des précisions au sujet de notre bulle de la semaine dernière. Le montant en cause chez Maharafa Traoré est de 313 millions et non 331. Il s’agit de « factures impayées » et non d’argent disparu. On nous dit que le ministre paie par tranches les débiteurs. Et les papiers qu’on nous a montrés prouvent, effectivement, que le problème date d’avant l’arrivée de l’actuel Garde des sceaux à la Cité du Niger. Communiquez, apportez des éclairages, c’est tout ce que nous voulons pour informer.
Pour clore notre mardi de placotage sans intérêt, Option est fier de vous annoncer, gratuitement, qu’Oumar Ibrahim Touré a lancé une campagne de vaccination à l’échelle nationale. Faites vacciner vos enfants, c’est bien mais prenez soin de bien vérifier que les filous de ce ministère n’ont pas remplacé le vrai vaccin par du vent comestible ! Ils sont tellement forts en fausse représentation !
La rédaction