Bulles :ATT va nettoyer au Karcher

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Après le coup de sang de notre très cher général président bien-aimé chez les Directeurs des finances et du matériel, anciens « DAF » des ministères tous limogés par un seul décret, les prochains sur la liste sont les dirigeants de notre appareil de sécurité. Selon des confidences distillées par des proches de Koulouba, ATT prépare un « nettoyage » complet dans ce milieu. Il y aura des changements dans la gendarmerie, la police et la garde nationale. On ignore encore si la Grande Muette sera touchée. Tous les directeurs régionaux, commissaires de police ou commandants de brigade de gendarmerie passeront à la trappe. Seul problème, nous avons la dernière génération d’officiers instruits. Seront-ils remplacés par des illettrés qui seront lus par de nouveaux juges analphabètes ?

Daf à la poubelle

Ils étaient plus puissants et plus courtisés que les ministres, ils détenaient les cordons de la bourse, ils étaient admirés et craints, riches à craquer. Pourtant, la plupart sinon la quasi-totalité n’a hérité d’un rotin de leurs parents. Ils sont entrés dans la fonction publique malienne alors que certains n’avaient que trois pantalons usés au maximum. Mais ils ont garni leurs comptes bancaires et bâti des palais à la face du peuple qui les traite d’enfants bénis. Les Directeurs des finances et du matériel des ministères (ex-DAF) ont été collectivement renvoyés par un décret présidentiel. Mais ne vous inquiétez pas. D’autres viendront et s’enrichiront avec le même petit manège. Le cycle de la délinquance financière ne fait que repartir. C’est le Mali, non ?

Minizon

Après avoir fermement bataillé pour quitter son poste de gouverneur de la région de Ségou et taquiner les portes du saint Graal, Abou Sow a fait, contre mauvaise fortune bon cœur. Il s’est retrouvé Secrétaire d’Etat au développement intégré de la zone Office du Niger. Une appellation kilométrique que ses amis ont transformée rapidement en Sedizon. Plus court, plus pratique. Mais personne n’osait ironiser sur le minuscule poste et sur le fait qu’il n’avait que deux services sous sa gouverne. A la faveur du dernier remaniement ministériel, le Sedizon est devenu Minizon. Pas encore un ministre complet puisqu’il est juste délégué pas planton. Mais, la patience paie. A ce rythme, il pourra être ministre plein pendant trois jours. Ça enrichit le CV.

Chasse maire

Un nouveau sport est en train de se développer au Mali et comme tout sport qui se respecte, les jeunes sont en avant. Le 12 avril, la mairesse de la Commune I du District de Bamako, Mme Konté Fatoumata Doumbia, a échappé de peu à l’article 320 du Code populaire de justice. Menacée d’abord de lynchage par une foule surexcitée, elle a été littéralement défenestrée par la police qui a réussi à la conduire en lieu sûr. Sa voiture a été calcinée et ensuite, les locaux de la mairie complètement saccagés. Tout cela pour une vulgaire histoire de dépôt d’ordures à Doumanzana et un député que l’on soupçonne d’avoir été l’étincelle qui a mis le feu au « pendelou » de Mme Konté. A partir d’aujourd’hui, nous savons que l’édile fera preuve de plus de circonspection et de tact dans ses activités quotidiennes. Une boîte d’allumette ne coûte que 25 francs CFA et même les jeunes chômeurs peuvent s’en procurer.

Coulage

Les mauvaises langues de Bamako se délient et se déchainent : Modibo Sidibo a perdu son poste de Premier ministre à cause de l’affaire d’exploration d’uranium à Faléa. Lui et l’ancien ministre des Mines, Abou Bakar Traoré, son fidèle parmi les fidèles, auraient manigancé toute cette histoire dans le dos de notre très cher général président bien-aimé. Autrement dit, ils ont roulé dans la farine un général cinq étoiles des paras, celui qui a signé le décret qui les a mis à ces places. Une vraie ingratitude, yakoo ! Et Modibo a coulé, entraînant tous ses protégés au fond du lac. Ses clubs d’amis sont devenus subitement aphones. Le filon Modibo ne semble plus rentable. Quel flair, ces amis dévoués et zélés !

Lits communs

Le très grand juriste du pays, Me Abdoulaye Garbo Tapo, l’ennemi intime de certains magistrats (surtout les ripoux) a pondu un excellent roman au titre assez osé « Epouses communes ». Hum… C’est une histoire de polygamie avec tout ce que cela comporte de jalousies, d’envies, d’aigreurs, bref tout ce qui met certaines dames en boule quand elles se retrouvent obligées de partager le même bâton. Déjà que celles qui sont dehors convoitent le même engin… Notre amie d’Option qui jure ne plus avoir de faible pour Hamane Niang nous demande si Garba est commandant ou si il lui reste encore une barrette à mettre sur l’épaule ou la couchette. « J’accepte maintenant les propositions des vieux qui ont les moyens de prendre et d’entretenir quatre femmes » glousse-t-elle. Notre amie n’a toujours pas compris, jeune ou vieux, l’essentiel est de dormir en roucoulant.

Culte commun

Parlant d’ailleurs de Hamane Niang, nous avons appris avec stupeur et tremblement que notre très cher général président bien-aimé l’a nommé ministre de la Culture. Par Zeus ! Il n’y a plus de sérieux dans ce pays. Quand on pense que ce poste a été occupé en France par André Malraux, au Sénégal par Cheikh Hamidou Kane, en Côte d’Ivoire par Bernard Dadié, au Mali par Alpha Oumar Konaré, N’Tji Idriss Mariko ou Cheik Oumar Sissoko, l’arrivée de Niang est le signe fatal que le naufrage est consommé. Mais, bon, le doyen de notre « grin » de détracteurs nous demande de ne pas exagérer. « Vous avez sûrement oublié que le grand esprit, Aminata Dramane Traoré, a aussi été ministre de la Culture ? » Voilà donc qui explique tout…

Porte micro

A Option, nous avons pris la mauvaise habitude de gloser sur les performances de Télé Bozola, dirigée jusqu’au 05 avril par l’inamovible Sidiki Konaté, N’Fa d’un village dénommé Toussèguèla que vous n’arriverez jamais à situer sur une carte du Mali. Il est devenu ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement. Bon, on applaudit des deux mains. Un journaliste dirige un ministère de journalistes et parle au nom de tous les gros bonnets du pays. La première apparition de Sidiki sur son ancien écran nous a franchement cloué le bec. Nous détestons faire des compliments mais cette fois, nous disons « bravo » et surtout, nous regrettons tout le temps qu’une certaine Fatoumata Guindo a passé à ce poste. Sidiki a joué son rôle à merveille et la présentatrice est restée bouché bée. Seul bémol, nous conseillons à Oumou Diata de bien surveiller Nianian Aliou quelque chose qui posait les questions. Ses roucoulements ne sont pas sains. Astafourglaah, qu’avons-nous à insinuer sans arrêt ?

Tiken jalousie

Nous avons de la peine pour notre grande vedette africaine du reggae Tiken Jah Fakoli. En bon africain fier de ses racines et de ses rastas, le bonhomme a pris clandestinement une seconde épouse pour combler le vide conjugal laissé par sa légitime qui se la coule douce en France. Théoriquement, musulman de naissance, Tiken peut en prendre trois autres et devenir chef d’escadron s’il n’était pas tombé sur une jalouse. Et maintenant, la première menace de le poursuivre en justice en France pour « bigamie », un « crime » qui peut coûter jusqu’à cinq ans de prison à Navarre et soulager lourdement le portefeuille. On vous l’avait dit, cette histoire de Code de la famille est une affaire satanique. Si l’Africain ne peut plus être polygame, que deviendront toutes ces femmes célibataires qui errent dans la rue et nous font un concert de rondeurs dansantes ?

Le poltron

On croyait franchement que Laurent Gbagbo était garçon, vrai de vrai là avec du lourd entre les jambes. Simone qui n’avait jamais douté des capacités de son mari aimait lui dire : « Si tu laisses palais à ADO, c’est que tu n’es plus vrai garçon ». Bon, le garçon, claquemuré dans son palais a résisté pendant deux semaines avant de craquer sous les bombes. Quand le commandant Vetcho des Forces républicaines de Côte d’Ivoire et ses hommes sont venus le cueillir, il a sangloté en suppliant : « Ne me tuez pas ! » Il n’avait ni kalach’ ni revolver à portée de main et aucune trace d’un comprimé de cyanure. Il s’est fait cueillir comme pas vrai garçon. Hum… des durs quand ils ont le pouvoir, des mauviettes dès qu’on les attrape. Et Simone qui ne pourra plus juger s’il est encore vrai garçon.

Avis tard

Les résultats des élections présidentielles ivoiriennes ont été publiés par la CEI en novembre 2010. Tout ce que compte la Communauté internationale a reconnu la victoire d’Alassane Dramane Ouattara et a publié des communiqués officiels. Pour le Gouvernement du Mali, c’était motus et bouche cousue pendant que le Burkina Faso prenait clairement position avec le Ghana. Il a fallu attendre la chute et l’enfermement de Laurent Gbagbo pour que Koulouba daigne enfin donner du « monsieur le Président de la République de Côte d’Ivoire » à ADO. Maintenant que l’on ne craint plus rien, il faut prendre son courage à deux mains. Il est vrai qu’entre Laurent et ADO, les fins observateurs et connaisseurs savent qu’il s’agit d’un choix entre la peste et le choléra. De là avoir aussi peur, nous sommes quand même gouvernés par des généraux.

N’Diaye banal

Il a passé quasiment neuf années consécutives au Gouvernement et au même poste, ministre de l’Artisanat et du Tourisme. Le vendeur de mobylettes de l’Imacy a eu cette chance grâce au piston de Me Mountaga Tall. Viré du nouvel attelage, N’Diaye Bah a fait sa première apparition publique à… Fana pour l’installation du « point focal » du Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES) dont il est le deuxième vice-président du Politburo. Il était dans l’ombre de l’ancien trafiquant d’alcoll, Jeamille Bittar Transcasseroles qui racontait que sa secte n’est pas un « parti de propagande ». Juste une association des amis du Vérificateur Général. Aux dernières nouvelles, l’ex-ministre doit cinq millions de francs CFA à Energie du Mali. Un ministre qui ne payait pas son jus, c’est franchement mesquin et ça entrave l’émergence du Mali.

Balade de falaises

Nous avons retrouvé les traces d’un autre congédié du Gouvernement, Moctar Ouane qui trônait aux Affaires étrangères depuis 2004. Il a été vu sur Télé Bozola portant un « cassa » peul et un sombrero qui ferait pâlir de jalousie Gueladjo. Après avoir fait des pieds et des mains pour garder son maroquin, le survivant du remaniement de 2009 a compris que cette fois, le lait avait cramé et qu’il ne trouverait aucune crème flottante le lendemain de veille. Il est donc allé en ziarra, sur les traces de son aïeul (par extension) El Hadj Omar Tall à Bandiagara. Le dirpub étant d’office le maître protecteur des Ouane, il a interdit de médire sur le compte du Foutanké. Alors, on se dit simplement que Ouane est promis à une belle carrière de muezzin à Deguinbèrè.

Gouverneur

Ibrahim Féfé Koné, ancien Gouverneur de Bamako, adorait les caméras et les micros. Sous ses airs de (faux) naïf impressionné par les spot lights, il fanfaronnait sur tout et rien, martelant le droit de l’Etat ou les pouvoirs de la puissance publique. Exilé à Sikasso où nous entendrons parler de ses prouesses électorales en 2012, il a disparu, pour le moment, des écrans. Son successeur sur l’Avenue du Mali, Souleymane Diabaté, ne se fait encore pas signaler. Il ne se passe peut-être rien d’important à Bamako qui justifierait une convocation de la presse mais il a intérêt à faire vite. Pour les Maliens, un « fama » que l’on ne voit pas à la télé est un fainéant. Comme première sortie publique, nous lui suggérons une visite surprise des vespasiennes du marché de Médine. Il pourra prendre la température hygiénique de ses administrés et comprendre pourquoi l’espérance de vie au Mali n’est que de 53 ans.

Caresses nuques

Simone Gbagbo, la « dure des durs » du Front populaire ivoirien, âme damnée de Laurent Gbagbo et considérée comme marraine des escadrons de la mort, avait l’air d’un zombie quand on l’a montrée capturée à la télévision. Yeux hagards, regard perdu sur le plafond, cheveux ébouriffés, prosternée, elle faisait pitié à voir celle qui s’est rendue tristement célèbre par ses fanfaronnades, ses discours belliqueux et sa haine de l’autre. Option a enquêté pour savoir si ses geôliers, juste par méchanceté, ne lui ont pas administré quelques baffes au moment de son arrestation. « Juste une taloche » peut-être à murmuré le grand-frère Jokèlè qui est un partisan zélé de la peine de mort. Il ne faut jamais frapper une femme, c’est valable même pour les bambaras qui refusent de se convertir.

Couper l’oreille

Le grand-frère Jokèlè, toujours en verve, a failli s’étouffer en voyant Laurent Gbagbo cravaté par le FRCI, les yeux exorbités et le front dégoulinant de sueur. Toujours cruel envers plus faible que soi, le Diarra de se lamenter : « Regardez-moi ce type. Il fait tout ce mal au pays et aux hommes. Il est attrapé comme un rat dans son trou et on ne prend même pas soin de chicoter sévèrement. Bon, je comprends ces histoires de droits de l’homme, mais quand même, ils auraient pu lui couper une oreille, juste une pour lui laisser une marque éternelle ! » La justice expéditive, il n’y a que ça de vrai chez les bamanans…

Armée invisible

On ne peut franchement pas s’empêcher de rigoler, mais alors franchement une belle tranche de rigolade, en apprenant cela. Pendant les canons tonnaient, les mitraillettes et mitrailleuses crépitaient, le feu de la mort et de la destruction s’abattait sur leur bunker, Laurent Gbagbo et son épouse Simone Ehivet écoutaient les prêches du « pasteur » Moïse Koré, un « prophète » qui fut d’abord escroc international en matière de téléphonie et trafiquant d’armes. Il avait assuré ses clients qu’à la dernière minute « l’armée du Seigneur » allait sévir contre les « rebelles » et sauver le pouvoir des Refondateurs et de leurs affidés. Nous ne voulons pas être méchants, mais si Dieu doit envoyer une armée d’anges sauver un couple, ce ne sera certainement pas celui-là !

Il se passe des choses étranges dans notre galaxie. Claudia Aderotimi, une Britannique d’origine nigériane voulait faire carrière dans le rap. Elle a été recalée une première fois parce que ses fesses n’étaient pas assez grosses pour attirer l’attention. Elle est revenue une seconde fois avec un derrière artificiel vite détecté par les membres du jury. Elle a juré de gagner. Alors, elle n’a rien trouvé de mieux que de confier son bureau politique rachitique à un imposteur qui se faisait passer pour un chirurgien esthétique. Ce dernier lui a injecté du silicone et elle est morte d’empoisonnement sanguin quelques heures plus tard dans une chambre d’hôtel de New York. Dire qu’au Mali, nous en avons qui ont besoin d’un Sotrama pour transporter ce qu’elles ont en arrière. La nature est injuste et Oumou Sangaré ne connaît pas son bonheur.

La rédaction

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