Après avoir affirmé, pendant la campagne présidentielle de 2007, que le Mali n’avait pas besoin des intellectuels, notre très cher général président bien-aimé a remis ça. Devant les membres de l’APCAM (Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali) et son manitou Bakary Togola, ATT a dit que les intellos sont brouillons, mesquins, compliqués, revendicateurs et d’un abord difficile. Ils ne font jamais des choses simples et travestissent les messages. Le potentat des brousses, Bakary Togola himself, opinait du chef et ATT préfère ce genre pas instruit mais adepte du verbiage infini. On devine que le PDES que Koulouba présente comme le Coran du développement national a été rédigé par Ahmed Sow, un fieffé analphabète…
Le niveau de noyade des élèves
Pour rehausser le niveau des élèves maliens, ça bouillonne comme pas possible dans le crâne du professeur Salikou Sanogo, le ministre de l’Education, des illettrés à former et des charabias cacophoniques. Nos élèves sont classés maintenant derniers de l’espace UEMOA et tous ceux qui n’arrivent pas à décrocher le bac dans leur pays viennent le tenter au Mali où « c’est facile ». Salikou, après d’intenses cogitations, a trouvé la solution, notamment pour améliorer le niveau en lecture et écriture. Il a dit sur les ondes de Télé Bozola que des efforts seront faits pour que les gamins apprennent à lire, écrire sous dictée « zéro faute », et chanter l’hymne national. En sus, il veut introduire dans le cursus de nouvelles matières genre éducation à l’environnement, morale, éducation à la citoyenneté, arts et tutti quanti. L’hymne national comme remède à la déchéance de l’école malienne, il fallait franchement y penser et bravo professeur ! Une fois l’hymne maîtrisé, tu as passé ton bac à déchets, fiston ! Et les enseignants dans ce dispositif ? Ils n’ont qu’aller se moucher ailleurs avec leurs revendics !
Ecobank banania
Pendant toute une semaine, les ordinateurs de la filiale malienne de la multinationale Ecobank étaient en léthargie ou roulaient moins vite que des tortues en gestation. Les guichets avalaient automatiquement les cartes magnétiques avant de se taire. Au lieu de se concentrer exclusivement sur la panne, les crânes d’œuf de l’institution faisaient du « damage control » auprès des médias pour circonscrire l’information. C’est pourtant connu de tous : la presse ne crée pas l’information, elle ne fait que la rapporter. Si Ecobank veut revenir au comptage à la main des liasses et aux bougies d’éclairage, nous serons heureux pour elle, mais pour l’info, il est trop tard pour songer à la contrôler. Même l’ex-URSS a échoué dans cet exercice.
Dr Mariko sans sou
Le patron du SADI n’aime pas les paraboles ou autres circonlocutions. Il a réuni ses députés et cadres en formation et en a profité pour dire ses vertes et pas mûres. Il a dénoncé les tares de la politicaillerie malienne qui se déclinent entre autres en : transhumance, magouilles, achat de conscience et propension des jeunes à manquer d’ambition au point de croire que le thé et le sucre des politiciens peuvent bâtir leur avenir. La vie politique malienne est une quête de prébendes et de rentes et Mariko de préciser aux aventuriers tentés par le SADI : il n’y a pas un naira à distribuer et même s’il y en a, il n’instaurera pas cette culture. Voilà au moins un qui ne se fait pas d’illusions sur les « militants et sympathisants », grands prédateurs des partis politiques devant l’Eternel !
Igor, le chauve trop arrogant ?
Nos antennes pointées en direction de Koulouba nous rapportent que notre cher général président bien-aimé a récemment remonté les bretelles à Mamadou Diarra, alias Igor, ci-devant ministre de l’Energie délestée et de l’eau rare comme les cheveux de l’autre. Le général président le trouverait arrogant et suffisant selon les dires d’un jaloux. Nous n’avons pu joindre le général président au téléphone pour confirmer puisque nous n’avons pas son numéro mais le fils de feu le général Cheick Diarra n’est pas menacé de défenestration. Ses grands boubous blancs amidonnés font un malheur auprès des adolescentes bamakoises et un « ami » d’ATT nous jure que ce n’est pas le genre du Boss de Koulouba de tancer vulgairement ses collaborateurs.
La RAV 4 de Madame
Une dame de Sénénikoro, la quarantaine dépassée mais encore célibataire, exhibe fièrement le cadeau de son nouvel amant : une Rav 4 toute neuve. Elle fait le paon en ville et se vante à qui veut l’écouter des largesses de ce Don Juan généreux. Un polisson s’étant permis un coup de ballon sur le rutilant joujou, la dame a piqué une colère aussi rouge que sa dégoûtante dépigmentation. « Fils de pauvre, a-t-elle crié furax, si tu touches encore à ma voiture avec ta saleté de ballon, j’emprisonne toute ta famille ! » La mère du gamin, pas muette pour un sou et aussi effrontée, de répliquer sèchement : « Ta voiture n’est qu’une voiture de prostituée. Même si tu as un avion et tu dors dans le lit de Barack Obama, tu n’es qu’une vulgaire pute ! » Et le crêpage de chignon de se terminer en camisoles déchirées et en anatomies exhibées, au grand plaisir des voyeurs.
La chance à l’eau
Le mardi 29 juin, vers 10h, il y avait un spectacle insolite sur le pont Fahd. Une jeune dame a arrêté sa moto Jakarta en plein milieu de l’ouvrage pour ouvrir son sac à main, sortir un colis, réciter une formule cabalistique dessus avant de tout jeter à l’eau. Il paraît, selon les connaisseurs, que ce genre de rituel est imposé par certains marabouts, féticheurs ou charlatans qui promettent amour, chance, fortune, gloire, soulagement de portefeuille et blablabla. Dire que nous avons toutes ces « connaissances » et ces « secrets » au Mali et nous restons sous-développés est incompréhensible. Les imposteurs ont de beaux restes car il y aura toujours des crédules et des adeptes de la solution magique en lieu et place du travail. Abracadabra tralala, tu seras riche, mignonne !
Nos hôpitaux, jamais !
Le leader d’un parti politique, tout juste revenu de soins médicaux de routine en Tunisie, s’épanche devant ses amis et obligés : « Cela fait maintenant plus de dix ans que je ne mets plus les pieds dans un hôpital malien, même pas une clinique. Tant que j’en aurai les moyens, j’irai me soigner ailleurs. » Et l’incorrigible hâbleur qui ignorait la présence du journaliste de gloser sur la formation approximative et les diagnostics hasardeux des médecins maliens, les magouilles dans la santé et les mouroirs que nous appelons pudiquement « hôpitaux ». Le bavard de jurer : «Je ne souhaite même pas à mon ennemi de se faire soigner à Gabriel Touré ou au Point G.» Ce qui est absolument faux et hypocrite : il verrait avec plaisir son ennemi y mourir. Quel sournois !
Sow-Séméga : le duo magique
On chuchote à Bamako que le ministre de l’Equipement et des transports, l’infatigable Ahmed Diané Séméga et son éphémère collègue Ahmed Sow sont devenus comme Dupont et Dupond. Inséparables, ils travaillent ensemble pour faire du PDES, le parti de 2012. Les citoyens en mouvement erratique veulent un navire amiral. Modeste et prêt à faire don de sa personne et se promener en bras de chemise sur les “chantiers présidentiels”, Séméga veut laisser toute la place à son compère Sow, actuel boss d’un fonds arabe dénommé AMIC et bienfaiteur de plusieurs nécessiteux de Bamako. Il est même prévu qu’ATT en personne se fasse violence et parraine le congrès constitutif de ce parti qui drainera, à coup sûr, tous les chercheurs de planques et d’abris de Bamako. Ça va saigner, à partir du 09 juin 2012.
La noyade de Kaoural
La nébuleuse associative Kaoural (entente en langue nationale peulh) est originellement vouée à faire la promo de la région de Mopti et ses initiateurs jurent qu’ils ne sont ni régionalistes ni tribalistes encore moins un groupuscule sectaire de locuteurs fulfulde. Kaoural est tombée en léthargie et le roi N’Fa Sidiki, sultan de Télé Bozola, ne saute plus sur toutes leurs niaiseries. Nos informateurs nous rapportent cependant que l’association a toujours le soutien moral et déterminant de Lobbo sauf que le secrétaire (pas dactylo) particulier d’ATT, Mangal Traoré, a encore dans la gorge les arêtes du poisson pourri balancé dans sa bouche par ses rivaux des berges du Bani. Hasbounallahi ! Si Karoual n’arrive toujours pas à trouver le carrefour de la fraternité dans la Pagaie de Mopti, nous suggérons l’inénarrable et fidèle Iba N’Diaye comme médiateur. Sinon, les duels se passeront dans le Yamé de Bandiagara et les perdants seront emportés par les courants du … Nil
Professore non grata
Un Malien naïf, professeur réputé dans une grande université occidentale, a appris à ses dépens qu’il ne peut faire le bonheur des gens malgré eux. Venu à Bamako avec un projet de recherche expérimentale et une possibilité de financement frôlant le milliard de francs Cfa, il a été cueilli à froid par ses « collègues » dont certains n’ont publié aucun article scientifique depuis le règne de Modibo Kéita. Il a été traité avec désinvolture et mépris, son souci de qualité et de performance assimilé à «une culture de Blancs sans chance de succès au Mali ». Ses interlocuteurs qui n’ont pas 10% de sa compétence lui ont demandé indirectement de remettre le magot et de filer, eux savent quoi faire avec, comprenez : rien de scientifique tout alimentaire. Avant de repartir, il a compris une vérité élémentaire : Ne jamais perdre son temps et son argent avec des gens qui ne sont pas à votre hauteur et ne jamais tenter de regrouper des Maliens pour une cause commune. Ici, on sait mordre avec art et sournoiserie.
Grades et médailles
Des officiers étrangers en poste diplomatique au Mali ont reçu des médailles le 29 juin dernier, à l’approche de leur retour au bled. Les caméras de Télé Bozola ont montré le raout qui a suivi mais n’ont donné aucune précision sur les hauts faits exacts qui motivent cette remise de breloques. Une mauvaise langue de suggérer que le Gouvernement fait du rattrapage en remettant ces bijoux de pacotille pour cacher son échec dans la coopération sécuritaire internationale. Que faut-il faire des jaloux qui voient partout des intentions cachées et des manigances ? Dommage que la peine de mort n’existe plus pour fusiller les sceptiques !
Journaux à la poubelle
Un conseiller municipal adepte de goujaterie, lors d’une discussion dans la cour de la mairie de la Commune III, a déversé sa fiente sur les journalistes maliens : « Je ne lis jamais ces journaux, les journalistes sont pourris et incompétents ». Le pauvre gus, hautain, nous raconte alors qu’il lit de prestigieux journaux français ou sénégalais en insistant « eux, au moins, ils savent écrire et donnent de bonnes informations ! » A une question perfide sur les titres de ses lectures préférées et les dernières nouvelles qu’ils contenaient, le prétentieux a bafouillé sec avant de sombrer dans les généralités de son propre mensonge. Cet élu local est simplement de la catégorie de ceux qui n’auront jamais de hauteur intellectuelle pour écouter ou lire des avis discordants. Autrement dit, si tu ne penses pas comme moi ou tu ne défends pas les mêmes intérêts, tu es un crétin, un vendu ou un idiot. Simple remarque : les imbéciles se classent eux-mêmes toujours parmi les plus intelligents et les plus malins de la Terre d’Allah. Astafourlah pour toutes ces méchancetés !
La rédaction
Commentaires via Facebook :