Bulles : ATT ne comprend pas

0

Notre très cher général président bien-aimé, se confiant à des proches, avoue ne pas comprendre la polémique qui a entouré l’invitation des chefs d’Etat africains et de leurs soldats à Paris, en vue du 14 juillet. C’est pourtant très simple : Les Africains sont écœurés des relations incestueuses  entre la Métropole et ses ex-colonies. Ils veulent un partenaire sincère et honnête et la fin des réseaux mafieux de la Françafrique. Les Africains veulent l’indépendance et ils demandent à leur président d’arrêter de se comporter en sous-préfets de campagne.

 Les bougnoules défilent

Les temps ont changé, paraît-il. Et on nous raconte que les Français voient maintenant l’Afrique d’un autre œil. Pendant que nos chefs d’Etat étaient morts de fierté en trônant aux côtés du roi Nicolas 1ier de France et Navarre, il fallait écouter les « Français ordinaires » sur Internet, en train de se répandre dans les tribunes téléphoniques des radios. Une dame a justifié son refus de se rendre sur les Champs-Elysées par ces termes : « J’irai certainement pas voir des bougnoules défiler ! » Anciens combattants ayant libéré la France ou navigateur interplanétaire, une certaine France refuse toujours de voir l’Homme noir en égal.

 Paras en chute

La vue des huit parachutistes français, largués à 1200 mètres d’altitude, atterrissant en face de la tribune présidentielle a certainement ému le président béninois Yayi Boni. Le Bénin est en effet un pays qui dispose d’un régiment de parachutistes qui, par manque d’avion et d’argent, ne peuvent plus sauter depuis cinq ans. On voit pourtant à la télévision béninoise quelques buildings au centre-ville de Cotonou. Une bonne solution de remplacement, non ?

 

 Tiébilé en doute majeur

Le beau-frère national et patron du Parena était, la semaine dernière, dans son fief de Nioro. A cette place, il devait nager comme du poisson dans l’eau. Cependant, un journaliste qui le suivait l’a trouvé amorphe, peu volontariste et peu convaincant. By Jove ! Comment est-ce possible ? Le Parena est en fiançailles avec le mastodonte Adema, la bedaine du boss pousse un peu plus et les joues deviennent lisses, comment peut-on le soupçonner de manque d’entrain ? Le journaliste aigri de se justifier : « Il aurait dû voyager en avion, quand on s’embourgeoise, on déteste la route ». Pour un ancien marxiste, le mot bourgeoisie est l’équivalent de la peine de mort, non ?

 Lassine Who ?

 Lassine Bouaré, ministre planton auprès du Premier ministre chargé du Budget veut exister. Il est presque un illustre inconnu du grand public malgré le poste stratégique qu’il s’occupe. C’est lui qui gère la fortune nationale et sous les bananes, ce genre de personnage est presque un succédané du Messie. L’ancien patron de l’INPS devenu ministricule de la petite monnaie malienne étouffe dans ses vestes pourtant souvent trop amples. On lui suggère de faire une cour plus assidue à Koulouba qui pourrait, peut-être, éventuellement, par hasard, avec de la chance, le nommer ambassadeur extraordinaire et plein de poussière chez Sarko 1ier. Renommée et bamboula garantie.

 Fagaga l’intouchable

 Hassan Fagaga est un homme béni des dieux et la barka le poursuit depuis le berceau, collée à son dromadaire. Voici un colonel d’active, payé par l’Etat, soumis à l’autorité de la Garde nationale et du ministère de la Défense et qui se fend d’une missive publique et menaçante à notre très cher général président bien-aimé. Tout cela, sans courir le début du commencement de l’ombre d’un soupçon de sanction. Et Amadou Toumani Touré qui n’a pas bronché n’a pas fini d’avaler des couleuvres puisqu’on rapporte que Bahanga est rentré de son exil libyen. On mettra du temps avant de voir la riposte para-commando car Fagaga est un soldat spécial qu’il faut traiter avec respect et délicatesse.

 Les traîtres du RPM

Le 10 juillet dernier, le Rassemblement pour le Mali (RPM) fêtait son dixième anniversaire au terrain Shaba de Lafiaboubgou, en présence du boss de la formation IBK. Il y avait deux pick up de police (4ième et 9ième) et une dizaine d’agents chargés de la sécurité. Les observateurs ont remarqué qu’un officier notait scrupuleusement sur un carnet les numéros d’immatriculation de tous les véhicules qui venaient se stationner dans la cour. Interrogé sur les raisons de ces relevés, un dirigeant du RPM, sarcastique, de suggérer : « Ils cherchent probablement Hassan Fagaga ou Ibrahim Bahanga ! » Non, on vous jure que le policier faisait du Sudoku avec les numéros.

 Baby Adama Sangaré

Le maire du District est quinquagénaire mais il ressemble toujours à un poupon entré par accident dans l’adolescence tellement il nage dans les sous et le bonheur, disent les jaloux et rivaux malheureux. Son rondelet minois est lisse et brillant. Un de ses collaborateurs, sans doute un aigri, avoue cependant que cette sympathique bouille cache un tyran au caractère d’enfer. Il fait suer ses proches par son autoritarisme et sa suffisance, dit-il. « Il ne tolère pas un avis divergent » jure le mouchard. Est-ce vraiment de sa faute ? Il est maire de la capitale et les six petits maires de gros villages, aidés par ATT, racontent qu’il n’est pas leur chef. Il faut bien qu’il se rappelle au petit personnel qu’il a une parcelle d’autorité.

 Bravo Sergent X

La police malienne, malgré tout ce qu’on raconte, compte encore dans ses rangs des éléments vertueux et humains. Le 15 juillet, vers 09h 30, derrière la BNDA à Hamdallaye, une dame enceinte qui longeait le trottoir s’est subitement évanouie. Un policier dans sa voiture personnelle, voyant l’incident, a automatiquement garé sa voiture pour courir au secours de la pauvre. Il lui a tenu compagnie, exécuté des manœuvres de réanimation. Une fois revenue sur terre, il a pris la dame dans son auto en lui disant : « Vu votre état avancé de grossesse, il est imprudent de vous promener seule. Je vous ramène à la maison. » Chapeau !

 Y a bon projet à Mali ?

La Banque mondiale a annoncé, le 15 juillet, avoir primé 18 projets originaux et porteurs en Afrique et ce pour célébrer la fin de son année fiscale. Parmi les projets retenus, il y a le financement de l’autoroute à huit voies et à péage Dakar-Diamniadio. D’autres viennent du Zimbabwe, de la République Démocratique du Congo, de l’Angola ou du Burkina Faso. Aucun projet en provenance du Mali n’a été jugé intéressant et digne de financement. On comprend aisément pourquoi. Au Mali, le PDES est en marche et il s’occupe de tout.

 Toubabou, Visa, Faranci

L’ONG française CIMADE qui vient en aide aux sans-papiers refoulés, expulsés, etc. nous apprend que des milliers de Maliens rêvent encore de la France. Cependant, le CIMADE rapporte que les Toubab qui dirigent le consulat au bord du Djoliba regardent toujours de haut le bougnoule qui rêve de Paris. Tracasseries incroyables, mépris, refus d’informer, mêmes les Français pur jus qui ont le malheur de tomber amoureux des négresses sont traités sans pitié. La négraille locale avale les humiliations et continue à faire la queue, avec l’espoir de connaître les squats, contrôles d’identité et charters Pasqua au bout. Que voulez-vous ? Même les anciens combattants de la Deuxième Guerre mondiale doivent prendre des visas pour visiter les champs de bataille qu’ils ont connus entre 1939 et 1949. Les Etats n’ont pas de mémoire et les petits fonctionnaires du consulat n’ont jamais lu les livres d’histoires.

 Hamane plus clair ?

L’observatrice proche d’Option et groupie du ministre Hamane Niang revient à l’assaut : « Je trouve qu’il devient plus clair et plus jeune depuis un certain temps » dit-elle, sourire en coin. Elle demande si le responsable des Aigles de malheur n’utilise pas des « produits éclaircissants ». Hasbounalaye ! Puisque la demoiselle est en chômage conjugal malgré ses trente ans révolus, nous avons décidé de faire œuvre utile en lui trouvant un mari afin qu’il laisse notre immense ministre tranquille.

 Vegal : retour en prison ?

Le Vérificateur général, Sidi Sosso Diarra, dit de son rapport du 19 juillet qu’il est explosif. Bon, on se calme pour ne pas conclure qu’il est de mèche avec Bahanga. Et encore plus, à sa place, il devrait se taire. Depuis l’ouverture de son Bureau, le seul qui a été en prison est le Vérificateur général lui-même. Alors, on lui suggère de ranger son rapport et l’explosif qui l’accompagne avant qu’un petit juge de tribunal de seconde classe le retourne dans sa cellule de Bamako-Coura. Il y a encore de la place dans cet espace VIP, le lit est plus confortable et cette-fois, ATT ne se réveillera pas à minuit pour le faire sortir.

 Le proc’ ronfle

Cela fait trois ans que nos confrères journalistes et directeurs de publication ont été envoyés en stage au Lycée technique de Bamako-Coura par le proc’ de la Commune III, Sombé Théra. Condamnés en première instance à la prison dans l’affaire de la Maîtresse du président, ils ont interjeté appel. Et depuis lors, Morphée a pris Thémis en otage et tout le monde dort sur le dossier. Un confrère qui fut de la villégiature de 2007 de se demander si les termites n’ont pas bouffé le dossier ou s’il est gardé comme épée de Damoclès sur leur tête. Non, non, la justice malienne ne peut être instrumentée et elle attend juste une occasion pour envoyer les impertinents en stage de pénitence, à Kidal où se trouve en liberté totale avec solde et avantages, le colonel Hassan Fagaga.

 Wanted : Blaise Sangaré

Avant de conclure toutes ces méchancetés et demander pardon à Dieu et à ceux que nous avons offensés, nous aimerions lancer un SOS : Qu’est donc devenu le Mogotigui, Blaise Sangaré, président du parti CDS ? Il nous manque terriblement, le roi de Bougouni. Prière de ne pas nous appeler si vous l’apercevez.

 

Commentaires via Facebook :