Abracadabra ! ce n’est ni une blague ni de la magie. Les « wolossos » ivoiriennes sont bel et bien présentes à Bamako. Un lecteur assidu d’Option, rat de bars et conseiller senior de Baccchus, les a vues en chair et en os dans au moins trois lupanars de Bamako. « Et je vous jure qu’elles n’ont pas oublié leurs fesses et leurs petites culottes à Abidjan. » A ouzou billahi minal cheytane razim. Dire que nous sommes vendredi et que nous venons juste de faire nos ablutions. Et quelqu’un arrive pour nous distraire avec ce genre de vices. « Elles n’ont aucun tabou ! exulte le pervers. Elles font tout ce que veut un homme, pourvu qu’elles soient payées. Ces filles sont des tigresses de l’amour ! Rien à voir avec nos Maliennes ! » Nous avons longtemps combattu le grand-frère Jokèlè qui refuse de se convertir. Mais il nous a promis de le faire dès que nous ferons venir le mollah Omar pour s’occuper de ses dévergondées. Personne ne l’a suivi. Jokèlè est un vieux aigri qui n’aime pas la chair fraîche. Vive les wolossos et Oumou Sangaré ferait mieux de faire un lifting.
ATT c’est CTT
On se demande bien les raisons pour lesquelles certains Maliens vicieux continuent à critiquer notre très cher général président bien-aimé. Alors que partout dans le monde Amadou Toumani Touré est assimilé à un héros digne de la Grèce antique, ses compatriotes s’échinent à lui trouver des défauts… évidemment purement imaginaires. Heureusement que l’ailleurs est mieux. Au Liberia, on vient de le couronner, avec tambours et trompettes : « Chief Tamba Taylor » en abrégé « CTT ». C’est la plus haute distinction traditionnelle au pays de Charles Taylor. Il a reçu le grand boubou et le bonnet avec le reste de l’accoutrement normal. La vieille Helen Johnson était présente, comme pour s’excuser d’avoir fait avaler 90 km de poussière à notre chef. La mégère !
Chemin de croix
Le titre « Chief Tamba Taylor » seul ne pouvait suffire à alimenter la chronique mondaine de Télé Bozola qui, malgré le départ de Sidiki Konaté pour le fauteuil plus moelleux de ministre des scribes, continue à se dédier corps et âme à l’exécutif. Elle nous rapporte que le chef de l’Etat a également été couronné « Grand Croix de l’Ordre national du Liberia » par la cheftaine du coin, la très racée Helen Johnson Shirleaf qu’un jeune pervers d’Option a déjà tenté de courtiser quand elle s’acagnardait au PNUD (New York). ATT doit se méfier, ces médailles qui déboulent de tous les côtés est l’œuvre des esprits démoniaques qui veulent l’envoyer à la retraite alors qu’il a temps à offrir encore au Mali. Notamment sur la culture et l’élevage à Hamdallaye…
Ferry saboteur
Il est temps de détecter les saboteurs et de les punir sévèrement. Lors du voyage du président Amadou Toumani Touré en Sierra Leone, des esprits malins se sont amusés à le torturer au point de lui refiler le mal de mer. Le ferry qui fait la liaison vers Freetown, au lieu des 30 minutes normales a navigué pendant… deux heures, battant son record de lenteur selon le porteur de micro sur place. Pendant ce temps, le général musardait, scrutait l’horizon et piaffait d’impatience. Il n’a pas eu le temps de s’occuper du capitaine indiscipliné de ce rafiot, mais jouer ainsi avec les nerfs d’un hôte de prestige relève de la délinquance. Il faut envoyer, et vite, le colonel Abidine Guindo, lui apprendre les bonnes manières.
La balade de Makaï
Elle a été nommée Premier ministre il y a maintenant près d’un mois. Elle n’a toujours pas présenté sa déclaration de politique générale, ni rencontré les députés fouineurs pour s’expliquer. Les jalouses disent qu’elle a commandé un « pendelou » en polyester blindée et double couche puisqu’elle ne sait pas ce que lui réserve le député étrangleur de Yélimané Mamadou Awa Gassama Diaby. Pour le moment, Makaï ne fait que se promener et rendre des visites de courtoisie à tout ce qui compte dans le Mali. Elle a d’ailleurs pris la fatiha avec les religieux et demandé les bénédictions des familles fondatrices. Seul le prêcheur Bandiougou Doumbia n’a pas encore reçu la visite de la promeneuse de Goundam. Au finish, il va falloir lui indiquer son bureau et lui demander de travailler.
Raide général
Pendant la virée de notre très cher général président bien-aimé au Liberia et en Sierra Leone, il était accompagné par le général de division Sadio Gassama, ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile. Sadio a abandonné depuis des lustres son impeccable uniforme militaire pour le costard. Mais son tailleur semble toujours avoir des problèmes avec les mesures. Les vestes de Sadio sont tellement serrées qu’il semble prisonnier d’un corset. Il a de la difficulté à se détendre, à sourire, à sembler naturel. Ses uniformes civils ne le décoincent pas du tout. Commentaire d’un aigrefin qui doit avoir une dent contre les militaires : « Sadio Gassama doit prendre des cours dans le genre hilarothérapie ». Pour vaincre son amour de Niamé Kéita ?
Gri-gri cramé
Ah, les Africains ! Nous sommes en 2011 et en ville, on continue de penser comme au vieux temps de Soundiata Kéita. Interrogé par une télévision française sur les circonstances de la mort d’Ibrahim Coulibaly alias « IB », chef militaire mégalomane et général autoproclamé, il a lancé : « Il a été touché à la poitrine, il ne portait pas de gilet pare-balles parce qu’il pensait que son gri-gri était un blindage ». Autrement dit, l’ancien sergent chef, ex-marmiton et ex- garde du corps d’Alassane Ouattara pensait que le talisman sur le bras était plus sûr qu’un gilet qui a fait ses preuves partout dans le monde. Et l’on continue toujours à se demander comment une poignée de militaires français a pu conquérir tous ces pays pour les coloniser.
Dur adieu
Il y a une forte pénurie de Kleenex à Bamako. Les amis de Mbaranga Gasarabwe sont inconsolables. Ils ne font que pleurer et se lamenter à cause du départ de la représentante résidente du PNUD au Mali. La Burundaise qui coordonnait également la bureaucratie monstrueuse du système des Nations unies dans notre pays ira s’occuper des questions de sécurité auprès de Ban Ki moon. Même ATT regrette le départ de cette dame en bazin qui, dit-on, a tant aimé le Mali, comme la Guinée où elle était aussi. Nous perdons une grande amie disait un flatteur qui n’a pu cacher une larme qui coulait de l’œil gauche. A Option, nous organisons une escroquerie, genre Club des amis éternels de Mbaranga, juste au cas où il y aurait du pognon à ramasser.
Galère unique
Les crânes d’œuf de la CEDEAO ont trouvé un hobby nouveau qui leur permettra de se payer des virées dans les quinze pays membres, de collectionner per diem, chambres d’hôtels luxueuses et farniente à volonté. L’organisation supranationale ne sert à rien depuis sa création, ses projets ne sont que des éléphants beiges mais les profiteurs pensent à la création d’une monnaie unique de l’espace d’ici 2020. Ils auront donc neuf ans devant eux pour phosphorer sur la couleur des jetons et billets, les formats, les logos, les motifs et les sceaux de sécurité. Puis, en 2020, ils auront encore besoin de dix autres années pour s’entendre sur la numérotation, l’institut d’émission, l’imprimeur et le transporteur de fonds. Puis, en 2030, après avoir empoché dix milliards et dilapidé dix autres en séminaires et colloques, ils trouveront l’idée saugrenue et elle sera abandonnée. On appelle ça de la prospective et de la vision à l’Africaine.
Palais en ruine
Le nouveau président ivoirien, Alassane Dramane Outtara est pressé de quitter sa chambre d’hôtel pour le confort douillet du palais présidentiel. Malheureusement, la somptueuse bâtisse léguée par Félix Houphouët Boigny n’est que champ de ruines. Le nouveau roi de la Lagune, poches sous les yeux, cheveux grisonnants et l’air hagard a visité l’endroit après, disent les mauvaises langues, le passage des « démineurs » venus de Korhogo. On dit qu’ils voulaient neutraliser les fétiches du chrétien évangéliste Laurent Gbagbo. Pures calomnies. Ouattara voulait juste savoir si le tunnel menant chez l’ambassadeur de France est encore intact au cas où… Les Ivoiriens eux, ont vu quelque chose : leur salaire de mars et avril. La rue princesse de Yop City peut respirer et les prostituées se réchauffer les cuisses. Ça recommence !
Syndicat du micro
Les scribouillards et porteurs de micro du Mali viennent de créer un syndicat, et il va s’ajouter aux 4000 autres qui pullulent déjà ou polluent l’environnement, c’est selon. La Fédération nationale du syndicat de la presse du Mali a obtenu son baptistère la semaine passée. Et la patronne de ce nouveau machin est une certaine Fanta Sangaré qui sévit à Télé Bozola. On ne dira pas qu’elle a attendu le départ du vizir Sidiki N’Fa pour oser puisque le processus était en cours. Mais le dircab du ministre porte-parole espère que ce n’est pas un syndicat de trop. Mme Sangaré espère améliorer les conditions de vie de tous les travailleurs de la presse. Nous avons d’ailleurs des échos que Bahanga veut créer son journal « Kalach’ Info ». Les courageux seront payés sur les rançons et les ristournes sur mines anti-personnelles.
Ginette oisive
On se demande franchement ce que fait Ginette Bellegarde dans son ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Elle dirige une université dont les profs sont en grève depuis le 19 mars. Nous n’avons jamais entendu parler des prouesses de ses chercheurs scientifiques. Elle s’époumone à parler de « pénurie d’enseignants qualifiés » alors que ceux sur place la trouvent disqualifiée pour négocier sérieusement. La docteur en chimie doit se convertir à l’alchimie pour trouver la formule magique pouvant remettre sur pied cette école en agonie. Cependant, on dit qu’elle continue à recevoir en audience et se rend toujours au bureau pour suivre les dossiers. Au moins, elle pourra dire que l’Université est morte en sa présence.
Où est le fric
La question est sur toutes les lèvres : mais où est donc passé l’argent. Le précieux sésame pour lequel des millions de gens sont prêts à mentir, voler, trahir, se fait rare à Bamako comme les cheveux sur la tête de l’ex-trafiquant d’alcool Jeamille Bittar. Les travailleurs, les ménagères, les commerçants, tout le monde se plaint. Il parait que le seul secteur qui roule encore est celui des débits de boisson et le métier de proxénètes est un filon à explorer par l’Apej pour caser les jeunes fainéants qui passent la journée devant le siège de l’Agence. Oui, les marabouts et les charlatans également ne connaissent pas la disette. Ils font des promesses d’un avenir radieux et s’enrichissent. Mais qui donc a encore des sous à leur offrir ?
Ravec mic mac
Les politiciens maliens vont bientôt s’étriper sur la place publique. Le fichier électoral actuel, géré par la Délégation générale aux élections, est complètement pourri. Personne ne peut s’y fier. Alors, se rabat-on sur le Recensement administratif à vocation d’Etat civil ou RAVEC. Il s’agit de données biométriques stockées dans des ordinateurs et quasiment impossibles à falsifier. Certains leaders en veulent, d’autres pensent que le RAVEC, avec tous les couacs et erreurs, ne sera pas opérationnel en 2012. Autrement dit, on a encore une chance de faire rebelote avec la fraude massive, les procurations fantaisistes et les témoignages douteux. Tout ce qu’il faut pour frauder et gagner. De toutes les manières, si tout cela ne fonctionne pas, la Cour constitutionnelle imposera un vainqueur. Comme en Côte d’Ivoire. Peu importe la suite, l’essentiel est que le dauphin gagne.
Vérifier généralement
Un colporteur de ragot nous filé un coup de téléphone à l’effet qu’il aurait aperçu l’ancien Vérificateur général, Sidi Sosso Diarra, au Salon de l’emploi et de la formation professionnelle (SIEFOR). Vérification faite, pour une fois, l’informateur ne racontait pas sa vie, l’enfant de Sakoïba était sur place, dans une salle de conférence. Mais il n’avait aucun curriculum vitae sous les bras pour le distribuer à d’éventuels employeurs. Au chômage du BVG depuis seulement le 31 mars, l’aîné du navigateur interplanétaire n’est pas encore privé de petite monnaie pour entretenir sa douce Zeyna. Et ses détracteurs disent qu’il n’a plus de garde rapprochée et pourrait tenter ses victimes. Quand on se rappelle que le procureur Sombé Théra, malgré sa garde, n’a pas échappé à un tabassage aux abords du stade du 26 mars, pourquoi en donner un à Sidi. Il peut compter sur Allah comme seul gardien contre les prédateurs, voleurs et prévaricateurs qui sévissent dans ce pays.
Le chercheur d’emploi
Modibo Kadjoké était directeur général de l’Agence pour l’emploi des jeunes (APEJ). C’est une boîte à gaspillage de fric que l’on fait passer pour une agence efficace dont s’inspirent d’ailleurs des pays voisins. Rien que du vent ! Même les fameux « volontaires » recrutés à tour de folklore n’arrivent à cette étape que par des coups de piston et interventions bizarres. Ils ne sont assurés de rien trouver à la fin de cette promenade. Kadjoké a quitté cette structure pour se retrouver ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle. On espère qu’à ce poste, il ne fera pas mieux qu’à l’Apej : discourir sans arrêt devant les caméras et les micros sur le chômage des jeunes. Les Maliens sans emploi ont compris depuis longtemps que le salut est dans la débrouillardise. Pas besoin d’arnaquer les bailleurs de fonds pour entretenir le mythe de la priorité nationale.
Number two
Nous avons complètement omis de vous causer à propos du ministre des « zoforês » Tiémoko Sangaré. Le discipliné baron de l’ADEMA, ancien enseignant de l’Ecole nationale d’ingénieurs (ENI) est resté à son ministère de l’Environnement et de l’enseignement, mais il a gagné en grade. Il est maintenant numéro deux du gouvernement, pardi ! Au Conseil des mercredis matins, il vient juste après le calife et la vice-calife. C’est vous dire combien le président de la République tient en estime l’homme qui avait menacé de sanctionner sévèrement les coupeurs de bois alors que sévissait à Bamako une pénurie et charbon et de gaz butane. Malgré sa promotion, Tié ne sait toujours pas choisir ses cravates. Elles sont toujours old fashion.
Avant de sombrer dans le surmenage, nous tenons à présenter nos condoléances à Fifi Doucouré qui ne posera plus l’orteil au palais de Cocody. Son parrain Gbagbo est entre quatre murs à Korhogo et ne songe pas à s’évader. Les Sénoufos vont l’empaler sec ! Nos pensées pieuses vont également à Mariam Flantiè Diallo qui a arraché des larmes à son personnel qui ne revient pas encore de sa défénestration et surtout souhaite ne plus la revoir. Il y a également une distribution en cours de quatre millions de moustiquaires et les ingrats n’ont pas songé à inviter Oumar Ibrahim Touré. Et toujours cette rumeur à l’effet que notre ami de San, le transporteur de casseroles serait candidat à la présidentielle. Allah prend souvent des décisions bizarres sinon, rien ne l’obligeait à donner une si petite taille à Sarkozy. Dans tous les cas, il est juge suprême. Wallahi !
La rédaction