Bulles : Aladji Kafougouna

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Depuis l’an de grâce 2002, il trône dans le fauteuil de ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales. Le général Kafougouna Koné, même s’il a le sourire facile n’est pas reconnu pour son sens de l’humour. Et c’est d’ailleurs ce qui nous a inquiété en écoutant son communiqué sur les ondes de médias. Les frais du pèlerinage  2010, filière gouvernementale, sont fixés à 1 946 000, pas un rotin de moins. Le général de Fourou de préciser, sans rigoler que ce montant exclut les coûts de vaccination, de visite médicale, de passeport et de visa pour la Mecque. Après avoir déboursé deux millions et des poussières, est-ce que les Alhadji et Alhadja seront aussi obligés d’aller à l’aéroport en haoussa train ?

Surveiller Oumar Ibrahim Touré

Le ministre des hôpitaux et de la mort qu’ils provoquent, Oumar Ibrahim Touré, était à Ambidedi, dans la région de Kayes, en compagnie de Bev Oda, ministre canadienne de la Coopération internationale. Ils étaient partis visiter les « chantiers » médicaux et sociaux financés par les Canadiens. Parfait, chaque fois qu’on inaugure des poulaillers et des W.C. dans ce pays, nous sommes contents. Seulement, quand on sait qu’une dizaine de fonctionnaires du ministère d’Oumar Ibrahim viennent d’être envoyés au gnouf comme des malfaiteurs, nous trouvons imprudent de laisser le ministre en personne s’approcher trop des frontières. A-t-il au moins remis son passeport à Sombé-la-terreur avant de s’éloigner de Bamako ?

Paras avertis

Après la débâcle du 31 juillet qui a vu les paras tomber comme des barriques sur le stade Omnisports au cours de la finale de la coupe du Mali, il semble que les autorités ont finalement compris et décidé que l’incident ne se reproduira pas. En prévision de la méga fête du 22 septembre, le 33ième régiment para-commando de Djikoroni a mis les bouchées doubles. Le 26 août dernier, tous les paras largués pendant la séance d’entraînement sont tombés là où on leur a demandé de tomber. Aucun n’a eu de fractures et personnes n’a caressé les quenouilles de maïs. On se croise les doigts en espérant que le 22 septembre, personne ne sautera avec un parachute troué.

Gakoukou, je suis là !

La ministre chargée de tolérer et d’aggraver  l’urbanisation sauvage  et la magouille foncière du Mali, une dénommée Gakou Salamata ou Salimata ou Sali Fofana ou quelque chose de ce genre, serait une brillante intello dont les émules se compteraient sur les doigts d’une main, raconte un thuriféraire de son département. Ingénieur des sciences appliquées, ingénieur de construction civile et des mines (vous  trouvez  pas que ça fait trop pour un seul crâne ?) raconte le flatteur, « elle présente les meilleurs dossiers en conseil des ministres par rapport à toutes les autres femmes. » L’escroc qui n’a jamais assisté à ce type de réunion est formel. Quant à nous, juste l’entendre à la télé nous ôte toute idée de vérifier ses compétences. Wa salam !

Corporatisme

La grève des enseignants du supérieur est terminée. Tout le monde est beau, tout le monde est content. Tantie Ginette et Abdou Mallé ont remercié notre très cher général  président bien-aimé pour son « implication personnelle ». Les enseignants vont retrouver les amphis et faire semblant de dispenser des cours. Désormais, ils avanceront par décret et n’auront plus à subir l’humiliation de passer devant un jury du CAMES parce qu’ils savent qu’ils vont échouer et ils vont échouer parce qu’ils n’ont pas le niveau de leurs « collègues » de la sous-région. Ils vont empocher les revenus de consultations et les subventions. Ils vont donner des notes de complaisance. Ils vont passer vingt ans sans faire de publication savante. Ils veulent les conditions salariales et matérielles de la sous-région mais pas les mêmes exigences. Bienvenue au pays de la médiocrité !

Y  voit vraiment rien !

Le cirque électoral  se poursuit  en Côte d’Ivoire.  Et, cette fois, avec un vrai saltimbanque en jeu, c’est parti pour une belle tranche de franche rigolade. Adama Dahico se propose en substitut thérapeutique à l’hystérie ambiante en claironnant : « Les artistes sont comme les envoyés de Dieu ». Avec un coup de pied bien ajusté pour descendre en cinquième vitesse ? Les Ivoiriens ont besoin d’onction divine pour retrouver la joie de vivre et vaincre la morosité. A notre avis, ils ont intérêt à suivre les conseils de Guimba en votant Dahico : au lieu de voter pour ceux qui vous feront pleurer, choisissez celui qui vous fera rire.

Pulpe d’Orange 3 Gags

L’histoire de la clé (de l’enfer) 3 G vire au cauchemar pour les crédules qui l’ont achetée. La bricole ne fonctionne presque jamais correctement et les chauves ne peuvent même pas  se gratter les cheveux en attendant que le « service à la clientèle » d’Orange Mali ne daigne répondre à leurs angoisses. Et ne demandez surtout pas un remboursement parce que vous ne pouvez accéder à Internet. Tout est mis en œuvre pour faire du client un dindon. Bon, est-ce vraiment surprenant ? Orange Mali qui siphonne des milliards par année est presque le frère jumeau d’Orange Sénégal et les clients n’ignorent pas l’histoire du Sénégalais qui a vendu un margouillat à un touriste blanc en lui jurant : « C’est petit caïman, bilahi ! » et aujourd’hui, c’est petit gag à 40 000 walahi !

Le fameux balanzan manquant

Boureïma Seyba, n’est pas colonel mais il est le fier gouverneur de la cité des traîtres notoires. Et il paraît que l’actuel héritier de Biton Coulibaly ne rigole pas avec sa fonction. Il veut avoir la ville la plus propre du Mali pour le 22 septembre. Bonne intention ! Sauf que dame nature se moque du képi de Seyba et ne reconnaît pas son autorité. Les pluies diluviennes inondent et saccagent, envoient les ordures se promener et une partie de la ville est devenue une pataugeoire. Il faut que Seyba trouve le traître qui a monté ce coup. Au fait, à Option, nous sommes fiers de vous informer que le balanzan manquant de la chaîne de trahison a été trouvé mais nous nous gardons de le révéler : le PDES sen occupe.

Le filou à  700 millions

Le lascar qui présidait aux destinées du CANEF, Bakary Traoré, aurait dissipé plus de 700 millions des caisses de la coopérative féminine. Les déposantes sont essentiellement des femmes rurales pour lesquelles, 5000 F est souvent une fortune. Bakary est ce ex-tyran des brousses qui payait ses employés 30000 F par mois et les obligeait à faire plus de 2000 km par mois sur des motos. Il n’a pas fui, il est à Bamako, peinard, au pays de l’impunité. Les déposantes se consolent comme elles peuvent et nous demandons patience. Une fois mort et enterré, elles pourront constater que Bakary est au fond d’un trou avec 7 m de tissu blanc comme unique fortune. Et Malick ne badine pas avec ce genre de damné.

Somalie de mort

Ce pays de la corne de l’Afrique n’arrive toujours pas à mettre fin à cette sauvagerie de guerre pour le pouvoir depuis 1991. Plus de 75% de ceux qui tiennent les kalach’ n’étaient pas nés au moment où Siad Barré, le dinosaure cruel,  s’est barré. On parle de Shebabs, de Tribunaux islamiques, de forces gouvernementales, de soldats de l’Union africaine, de pirates, de clans rivaux et surtout, tous les jours, de morts par dizaines. Tout cela, parce qu’un dictateur illettré et sanguinaire a semé les graines de la haine en privilégiant sa tribu qui faisait la pluie et le beau temps. N’ayez pas pitié trop fort, il y a une justice sur terre !

Y  a défilé !

La fête que l’on dit mémorable aura lieu le 22 septembre prochain, sur l’avenue du Mali et non sur la place de l’indépendance. Et, à trois semaines de la date, le baron du coin, Oumar Ibrahim Dicko, joue à l’aigrefin chaque fois que des doutes sont émis sur le sérieux de l’organisation. Il ne faut pas s’en étonner, puisque l’improvisation est atavique chez certains maliens. Mais il faut dire et redire son inquiétude : c’est maintenant que l’on commence à déblayer le terrain qui servira de tribune officielle ; le nettoyage de la ville de Bamako n’a pas encore commencé et les répétitions pour les défilés ressemblent à une parade moldave. Et quand tout cela va foirer devant le monde entier, on dira que c’est de la faute des Aéroports du Mali qui n’ont pas encore fini de préparer le hall d’accueil des hôtes.

Revoilà Ami Diallo

Madre de Padre !  On se croyait débarrassé de Mme Sidibé Aminata Qui Rit Diallo, mais elle est bien de retour. L’ancienne « candidate » aux présidentielles de 2007 et ministre furtive des Illettrés et des Aigris de la craie fait un comme back à la tête d’un Forum africain sur le développement durable qui se tiendra à Bamako, en novembre prochain. Il s’agit d’un de ces machins fourre-tout que l’on s’invente à longueur de Mali pour se bourrer les poches et produire des rapports que personne ne lit. Elle ne fait plus de grimaces et contrôle mieux son hilarité, mais le discours est toujours sans substance, à part les hi hi hi hi…

Laminé du CIO

Il y a un certain Lamine Kéita qui fait son retour sur l’écran cathodique comme facilitateur dans une histoire de préservation de l’eau du fleuve Niger. Louable mission. Mais étrangement, ce Lamine ressemble comme un sosie à un ancien ministre de Moussa Traoré, et aussi ancien du Comité International Olympique. Il a été défenestré de cette organisation pour corruption et trafic d’influence. Bon, si c’est le même bonhomme et honni soit qui Mali pense, nous aurons au moins un expert en mal y pense.

Bon, il est l’heure de couper le jeûne et nous tenons absolument à vous informer qu’on S.O.S. est lancé en faveur des girafes d’Afrique de l’Ouest. Il n’en reste que 200 dans un parc naturel protégé du Niger. Aux dernières nouvelles, Iba N’Diaye n’a pas encore rejoint le troupeau.

La rédaction

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