Brèves…Brèves…Brèves… : Vers l’abrogation de l’article 114 de la loi électorale 048-16 du 17 octobre 2016 : Un quitus pour s’inscrire frauduleusement sur plusieurs listes ?

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Décidément la loi électorale au Mali est devenue un jeu de cartes que l’on peut changer et rebattre à chaque occasion. Encore une fois cette loi, N°048-16 du 17 octobre 2016 est soumise à la modification en ses nombreux articles. En effet, par  lettre n°00449/MATDRE-SG du 10 mars 2017, le ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Reforme de l’Etat a informé les partis politiques d’un projet de loi portant modification de la loi n°2016-048 du 17 octobre 2016. Les articles qui feront l’objet de modification sont : les articles 35, 46, 47, 49, 87, 140 et 209.

Les raisons évoquées sont de trois ordres : réduire le coût élevé des élections en ne prenant en compte que les listes électorales établies par les commissions électorales, mettre fin au vote anticipé des militaires et accorder un délai de cinq jours au ministre de l’Administration Territoriale pour proclamer les résultats provisoires du référendum.

En attendant les observations des différents partis-politiques sur cette énième modification de la loi électorale, le point qui a laissé de nombreux observateurs sur leur faim, est relatif à l’abrogation pure et simple de l’article 114 de cette loi, un article qui disposait de la  nature des sanctions à infliger aux auteurs d’inscription  sur une liste électorale sur la base du faux (noms, qualités). Mais aussi à l’encontre de ceux qui auraient tenté d’inscrire ou inscrit leur nom sur deux ou plusieurs listes, voire dissimulé ou tenté de dissimuler une incapacité prévue par la loi.

Avec l’abrogation de cet article, veut-on permettre aux fraudeurs de pouvoir s’inscrire à dessein sur plusieurs listes et avec des faux noms ?

Promotion des femmes dans les DFM des ministères

Le ministre Boubou Cissé traduit en acte la volonté du Président IBK !

On se rappelle, dans la  ferveur de la célébration de la journée internationale des femmes, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, au cours de son intervention, a exprimé toute sa satisfaction de la présence des femmes dans la gestion des affaires économiques du pays. « Je suis sûr que si on avait confié aux femmes la gestion de nos caisses à vocation d’économie solidaire, les dégâts que nous avons enregistrés auraient été moindres, j’en suis convaincu, toutes les caisses qui ont plongé, si elles avaient été gérées par les femmes, elles n’eussent pas eu les chocs qu’elles ont eus », a-t-il déclaré tout en donnant l’assurance sur la représentativité adéquate des femmes dans les postes de nomination conformément à l’esprit de la loi sur le quota-genre, adoptée par notre pays. La première traduction en acte concret de cette volonté du président de la République vient d’être faite par le ministre de l’Economie et des Finances, Boubou Cissé. Cela, dans son décret N° 2017-0282/ P-RM du 23 mars 2017, portant nomination des directeurs des Finances et du Matériel dans les départements ministériels. Le premier constat, à la lecture de ce décret,  laisse apparaître l’augmentation du nombre de femmes-DFM, qui passe de 2 à 7. Les nouvelles promues ont pour noms : Mme Sissao Yakaré Tounkara (ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération Internationale et de l’Intégration Africaine),Mme Savané Salimata Bengaly (ministère de la Justice et des Droits de l’Homme), Mme Aissata Hamar Traoré (ministère de la Promotion des Investissements et du Secteur Privé), Mme Tapily Aïssa M’Bouna Fatahalla Baby (ministère de la Culture), Mme  Waigalo Mariam Coulibaly (ministère de l’Artisanat et du Tourisme), Mme Mariko Kadiatou Faye (ministère de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille) et Mme Camara Adama Sanogo  (ministère des Affaires Religieuses et du Culte).

Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI)

Le nouveau bureau s’installe !

Dans le cadre de la mise en place de la nouvelle CENI, la tension était vive, d’une part entre les partis politiques de la majorité et de l’opposition (sur la quote-part) et d’autre part, entre le BARO (Bureau de l’Ordre des avocats) et le SAM (Syndicat Autonome de la magistrature) dans l’attribution du poste de président.

A l’issue des concertations, des conciliabules et des convergences de vues, l’on peut dire que le consensus a prévalu. Car, vendredi dans la matinée, les protagonistes ont réussi à mettre en place un bureau homogène, fort de 12 membres, dirigé par le magistrat Amadou Bah du SAM.

A l’analyse de la composition de ce bureau, il ressort que c’est l’opposition qui s’est taillé la part du lion avec 5 portefeuilles, dont quatre (4) postes de vice présidence et  celui du questeur. Cela avec la promotion de : Danjié Sogoba du PARENA (1er vice Pdt), Massa Sogoba de la SADI (3ème vice président), Amary Traoré de l’ADP-Maliba (5ème vice Pdt), Oumar Kanouté  du PRVM-Fassoko (7ème vice pdt) et Befon Cissé de l’URD (1er  Questeur). Quant à la majorité, elle est partie en rang dispersé pour ne récolter que 3 postes, dont celui de la 4ème vice présidence (Alphousseiny Abba de la CODEM), de la  6ème vice présidence (Mamadou Maïga) et du 2ème questeur ( Moriba Diallo). Les trois postes sont revenus aux représentants de la société civile. A savoir celui de la 2ème  vice présidence ( Me Moctar Mariko- Amdh) et ceux des 1er  et 2ème  rapporteurs ( Nazie Christophe Coulibaly de l’Eglise Catholique et Mme Diané Mariam Koné du Cafo ). A l’issue des tractations 3 postulants sérieux n’ont pas pu intégrer le bureau, il s’agit de deux représentants des partis de la majorité présidentielle (Évariste Fouseyni Camara du RPM et  Mme Zoure Fatoumata  Touré de l’Adema) et de celui de l’ordre des avocats, Me Issiaka Sanogo de l’ordre des avocats.

Rassemblées par Moustapha Diawara

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