Le temps fort de ce 27ème sommet Afrique France de Bamako aura été la cérémonie inaugurale, notamment le discours du Président français François Hollande. A cette occasion, en plus des propos diplomatiques sur la bonne tenue du sommet, le président Hollande a sacrifié à la tradition. Annoncer ce que la France va donner à l’Afrique. Le grand chapelet égrainé n’a donné que de bonnes nouvelles.
La première concerne la formation des soldats africains, si lors du sommet de Paris, la France avait annoncé la formation de 20 000 agents des forces armées africains, à Bamako François Hollande à réévalué ce nombre pour le porter à plus de 25 000 pour les trois prochaines années.
La deuxième annonce est relative à la création d’une école internationale de la Cyber sécurité sur le sol africain.
La troisième annonce, non des moindres concerne les engagements de l’Agence Française de Développement(AFD) pour l’Afrique, qui passent de 20 milliards d’euro sur cinq ans à 23 milliards pour l’Afrique. Un fonds augmenté à hauteur de 15%.
La dernière et quatrième véritable forte annonce faite par le chef d’Etat français touche le secteur des énergies. A ce niveau dans le cadre de l’initiative pour l’accès de tous les africains à l’énergie. L’Afrique, elle-même avait présenté un plan d’installation de 10GW supplémentaires issus des énergies renouvelables. La France a pris l’engagement d’en financer 20% et grâce à la taxe sur la transaction financière en France, qui pourra dépasser de 50% cet objectif en finançant l’installation de 3GW avant 2020 pour un montant de 3milliards d’euro.
Sommet de Bamako
Les grands absents, les moins en vue et les novices !
A cette grande messe franco-africaine de Bamako, de nombreux dirigeants africains n’ont pas répondu à l’appel. Par ces grands absents, l’on peut citer entre autres les présidents, Patrice Talon du Benin, l’ivoirien Alassane Ouattara, le camerounais Paul Biya ou encore le congolais Joseph Kabila. Mais surtout le roi du Maroc, Mohamed VI, qui reste un grand ami du Mali. Par contre, d’autres très populaires sur le continent n’ont pas reçu de grande visibilité comme cela est généralement le cas, lors des rencontres inter africaines, c’est le cas du président Robert Mugabé du Zimbabwé, qui fut d’ailleurs le premier à fouler le sol malien, Théodoro Obiang Guéma de la Guinée Equatoriale et dans une certaine mesure, le chef d’Etat rwandais Paul Kagamé, ou son homologue du Sénégal Macky Sall.
Aux cotés de ces lots de présidents, d’autres dirigeants africains ont fait leur baptême du feu du sommet Afrique-France à partir du sommet de Bamako. Parmi ceux-ci, on peut citer le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui a célébré le 29 décembre 2016 son premier anniversaire au pouvoir, idem pour le chef d’Etat cap verdien, Jorge Carlos Fonseca, qui a élu en octobre 2016, quand au nouveau président Ghanéen Nana Akufow Ado il jouissait sa première semaine à la tête du Ghana, le 13 janvier, date de l’ouverture du 27ème sommet. De ces novices, la vedette aura été le nouveau président Gambien Adama Barrow, qui bien avant de prêter serment a pris goût à Bamako, à la rencontre Franco Africaine des chefs d’Etat.
« Le Mali n’a jamais signé un accord de réadmission et il ne le signera pas… »
En marge des travaux du 27ème Sommet Afrique France, tenus à Bamako, les 13 et 14 janvier 2017, le président Ibrahim Boubacar Keïta et son homologue français, François Hollande ont animé une conférence de presse dans l’après-midi. Se prêtant aux séries de questions-réponses, des journalistes maliens et étrangers, les deux chefs de l’Etat se sont prononcés sur plusieurs sujets brûlants de l’heure. Parmi les plus importants : la situation de Kidal, région qui échappe toujours au contrôle du gouvernement malien, et le supposé accord de réadmission.
Interrogé sur ce dernier sujet qui a suscité d’énormes polémiques, par notre confrère du journal ‘’Enquêteur’’ Aliou Badra Diarra, le président IBK a été on ne peut plus clair. « Le Mali n’a pas signé un accord de réadmission et il ne le signera pas » a déclaré le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keïta. Tout en regrettant que certains en ont fait un sujet de débat national mais à des fins douteuses .
Sans démentir, son homologue malien, le président français, François Hollande, a pour sa part précisé que les Maliens ne partent pas en France pour souffrir. Avant d’ajouter plus loin que la France ne fait que respecter ses lois et ses valeurs.
François Hollande reste évasif sur le cas Kidal
Lors de sa visite à Gao le 13 janvier, le président français, François Hollande a fait une déclaration inexacte en affirmant que « le Mali a recouvré son intégrité territoriale ». Mais la réalité est tout autre et les Maliens dans leur ensemble ne partagent pas cette affirmation du président français. Et c’est ce que notre confrère de l’ORTM a tenté de rappeler au président Hollande en lui posant une question sur l’absence de l’Etat malien à Kidal. Visiblement gêné par la question, le président François Hollande a été évasif dans sa réponse en se contentant de proposer l’application de l’Accord de paix comme solution au retour de l’Etat malien à Kidal.
Le gambien Adama Barrow l’invité particulier
En quête de soutien, le ‘’président’’ gambien, Adama Barrow était l’invité surprise du 27ème Sommet Afrique France. Car donné gagnant de l’élection présidentielle par la commission électorale indépendante de son pays, l’opposant au président sortant Yaya Jammeh, Adama Barrow a besoin du soutien de la France et des Chefs d’Etat africains pour son fauteuil présidentiel. Ce pari semble gagné, car à l’issue du Sommet de Bamako, le président français, François Hollande et son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta ont tous les deux exprimé leur solidarité à Adama Barrow.
Pour le président IBK, la présence de ce dernier au sommet de Bamako est « une reconnaissance de facto de son titre de président ». Cela, tout en formulant le souhait que le 19 janvier la sagesse africaine inspire Yaya Jammeh, pour céder le pouvoir. Et François Hollande d’ajouter que tout sera mis en œuvre pour faire respecter le choix des électeurs gambiens en faveur d’Adama Barrow.
Rassemblées par Moustapha Diawara
Quel enjeu pour nous malien lamda ? Nous avons souhaité qu’il dise que la guerre est finie à Kidal et l’adminitration va revenir dans ces lieux et la france partira le 20 janvier comme 20 janvier 61 malheureusement la montagne a accouché d’une souris. vivement notre quotidien alourdi.
la réponse de hollande a la question du journaliste sur kidal est la plus grande illustration des relations afrique france pendant ce sommet….artistiquement floues….!
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