La Fondation Balanzan pour la gouvernance et la stabilité (FBGS) en collaboration avec l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a organisé les 9 et 10 décembre derniers un séminaire sur le thème : « la contribution des dépositaires des légitimités coutumières, religieuses et socioculturelles au processus de paix et de réconciliation nationale».
Ainsi, pendant les deux jours du séminaire, les participants venus de toutes les régions du pays se sont penchés, après une étude sur l’histoire politique ancienne et contemporaine du Mali , sur les pratiques et les pactes générés par les coutumes et les cultes, par les chefs coutumiers, les leaders religieux et guides spirituels, les grands artistes, les gnamakala dans la résolution des crises internes au sein des grands empires et des prestigieux royaumes et principautés du Mali.
Dans son discours d’ouverture des travaux, M. Oumarou Ag Mohamed Ag Mohamed Ibrahim Haïdara, président du Haut conseil des collectivités a laissé entendre que «la chefferie traditionnelle, les communicateurs titrés dépositaires des us et coutumes, au regard de la légitimité qu’ils incarnent sont censés identifier les vrais interlocuteurs et ménager le terreau fertile pour un dialogue constructif et responsable».
COUVERTURE SANITAIRE UNIVERSELLE
Des hommes de médias édifiés
En prélude à la journée internationale sur la couverture sanitaire universelle, qui a été célébrée le 12 décembre dernier et en marge de la journée nationale des communes du Mali, l’Association des Municipalités du Mali (AMM), en collaboration avec l’Agence Nationale d’Assistance Médicale (ANAM) et la Mutualité Malienne a organisé une rencontre avec les hommes. C’était au CICB en présence M. Tidiane Kéita de l’AMM, du directeur général de la Mutualité malienne, M. Issa Sissouma et du directeur adjoint de l’Agence Nationale d’Assistance Médicale (ANAM) M. Sékou Sangaré.
En effet, la protection de la santé est reconnue comme un droit fondamental dans la déclaration universelle des droits de l’homme. Ce droit à la santé est consacré par plusieurs traités internationaux et régionaux relatifs aux droits humains et par des Constitutions nationales dans le monde entier.
Selon le directeur général de la Mutualité malienne, M. Issa Sissouma, depuis 2003 des efforts sont faits, afin d’assurer une couverture sanitaire universelle à l’ensemble de la population malienne. Il souligne que moins de 15 % de la population ont une couverture santé au Mali. C’est pourquoi il a rappelé les paramètres de la pauvreté et de l’exclusion en matière de couverture de santé universelle.
Issa Sissouma a aussi rappelé que pour trouver des solutions aux difficultés, le Mali a adopté trois mécanismes, à savoir : l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) ; le Régime d’Assistance Maladie ; et les mutuelles.
Quant au directeur général adjoint de l’ANAM, M. Sékou Sangaré, il a indiqué que face à l’insuffisance de la mobilisation des ressources, notre pays a institué en 2009 le Régime d’Assistance Maladie pour la prise en charge des personnes démunies, sur la base des certificats d’indigence.
ÉDITION 2014 DE L’ESPACE D’INTERPELLATION DEMOCRATIQUE
Le foncier a encore dominé les débats!
L’édition 2014 de l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID) s’est tenue à sa traditionnelle date du 10 décembre.
Cette année, conformément aux critères appliqués par la Commission Préparatoire la 19è session, a classifié les dossiers comme suit : 23 dossiers retenus pour être lus publiquement; 130 retenus pour être transmis aux départements ministériels concernés pour suites à donner ; 131 non retenus pour non-conformité à l’esprit et aux objectifs de l’EID. Parmi toutes les interpellations retenues, celles concernant les litiges fonciers et domaniaux ont été les plus nombreuses. Elles ont pour origine la non-exécution des décisions de justice, les demandes de régularisation de situations administratives et le non-respect des engagements contractuels de l’Etat.
Ce sont donc au total, 23 ministres concernés qui ont été interpellés oralement, notamment le ministre de la Justice et des droits de l’Homme, de celui de l’Intérieur et de la sécurité, des Domaines de l’État et des Affaires foncières, de l’Economie et des finances, de l’Emploi et de la formation professionnelle, de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, entre autres.
Dans son discours de clôture, le Premier ministre Moussa Mara a souligné que le nombre des interpellations atteste de la confiance des citoyens à l’EID. Le PM a, cependant, déploré que plusieurs interpellations reviennent chaque année, dont certaines pour la 5ème fois. « Cette situation ne nous honore pas. Et nous devons agir mieux dans la gestion des interpellations », déclara-t-il, avant de promettre que le Gouvernement donnera à l’EID la portée qu’elle mérite.
Rappelons que l’EID a été institutionnalisé par le décret n° 96-159/P.RM du 31 mai 1996. Son organisation longtemps confiée au Ministère de la Justice, a été récemment attribuée au Médiateur de la République.