Depuis l’occupation des régions du mali où les groupes armés islamistes règnent en maîtres absolus, le tristement célèbre Abou Zeïd, un des chefs sanguinaires d’Aqmi, y a établi ses quartiers pour veiller sur son nouvel empire. Puisque rien ne vient contrarier sa quiétude, il y a transféré les otages européens capturés à l’auberge Alafia de la même ville, quelques semaines avant le coup d’Etat du 22 mars 2012. Une de nos sources à Tombouctou confirme cette information, mais ajoute qu’on leur fait changer de lieu de détention régulièrement pour brouiller les pistes car les gens savent que les renseignements français sont à leurs trousses pour situer le lieu où sont gardés leurs ressortissants.
Ayant suspendu toute négociation pour leur libération depuis que la pression internationale se fait plus pesante sur le Mali pour une intervention militaire armée afin de les déloger, le chef terroriste aurait l’intention de les utiliser comme bouclier humain et freiner ainsi l’ardeur de pays comme la France au moment décisif. Il ya alors de quoi mettre ces pays sous surveillance car c’est eux qui ont poussé le président Dioncounda à accélérer le processus d’intervention d’une force internationale sans pour autant laisser entrevoir leur véritable dessein: jouer aux faucons pour accentuer la pression sur les occupants du nord du pays et ainsi mieux faire aboutir la libération des otages.
Le président du Sénégal, Macky Sall, donne une leçon inoubliable à ATT
Si le président de la République du Sénégal, Macky Sall, décidait de rendre coup pour coup, il n’aurait jamais reçu le général fuyard, Att, chez lui au Sénégal. Rendez-vous compte que quelques mois avant le coup d’Etat du capitaine Amadou Haya Sanogo, lors de la précampagne électorale du Sénégal, le même Att avait refusé de recevoir au palais de Koulouba l’opposant Macky Sall, sous le prétexte de préserver son amitié avec Abdoulaye Wade. Plus grave encore, lorsque sur la base d’interventions de quelques amis Att a finalement reçu en audience Macky Sall, c’était pour lui demander de renoncer à se présenter à la présidence de la République du Sénégal contre Abdoulaye Wade. Evidemment, Macky, poli comme on le connaît, lui a opposé un niet correct, mais catégorique. A sa sortie, ordre fut donné à tous les contacts éventuels de Macky Sall au Mali, de ne pas l’aider par une quelconque manière, dans sa tentative de faire défenestrer Abdoulaye Wade.
Ironie du sort, c’est ce même Macky Sall, presque plébiscité par le peuple sénégalais, qui a sauvé la tête d’Att et l’a exfiltré pour le mettre à l’abri chez lui. Comment Att et sa progéniture pourront-ils se sentir à l’aise dans leur pays d’accueil? C’est tout le contraire pour Ahmed Diané Séméga qui se sent vraiment chez lui pour avoir séjourné assez longtemps au Sénégal avant d’être ministre au Mali. Et même pendant qu’il était sous les ordres d’Att, sa famille résidait pratiquement à Dakar où lui et sa femme ont monté des affaires qui les ont enrichis avant que Séméga n’entre dans la politique au Mali.
Le Haut conseil islamique traverse une zone de turbulences
Jamais le Haut conseil islamique du Mali n’a eu une image aussi désastreuse que celle qu’il traîne actuellement par la faute de mollahs affairistes qui sentent l’argent comme l’odeur du woussoulan. En effet, avec les scandales à répétition qui ont émaillé la vie de cette institution ces derniers jours, beaucoup de Maliens ont décidé de ne plus accorder un brin de crédits à certains responsables du Haut conseil islamique dont on sait maintenant qu’ils sont très proches du diable parce qu’aimant les comptes bancaires bien garnis et les voitures de luxe mieux que quiconque. Il y en a même un qui a eu à engrosser la veuve laissée par son défunt ami et continue de se faire passer pour un modèle de dirigeant islamique. Les partis politiques ont bien raison de dire qu’il faut dissoudre la Ceni dirigée actuellement par un membre du bureau du Haut conseil islamique. Ce désaveu de taille, parmi tant d’autres, a provoqué un mouvement de révolte des guides religieux membres dudit Haut conseil et qui n’ont rien à se reprocher car Dieu sait qu’il y en a. C’est dire donc que dans les prochains jours, au niveau de cette structure, la bonne graine sera distinguée de l’ivraie car ceux qui n’ont rien à se reprocher n’entendent plus laisser les mollahs affairistes parler et agir en leur nom.
La Rédaction