Ouverte le lundi 5 octobre 2015, cette session, dite session budgétaire durera au maximum 75 jours. Son programme est largement fourni. En plus naturellement du projet de loi de finances 2016, qui justifie le nom de session budgétaire, plus de quarante-quatre projets et propositions de loi, notamment ceux renvoyés au cours de sessions précédentes et les nouveaux dépôts du Gouvernement, meubleront le tableau des saisines.
Parmi ces dépôts figurent en bonne place les projets de loi relatifs à la procréation médicalement assistée, à la concurrence et à la ratification des Conventions de non double imposition entre le Mali et le Maroc, de même qu’avec la Principauté de Monaco.
Au cours de cette session, les élus de la Nation auront également à examiner les projets de loi de ratification des ordonnances prises en vertu de l’habilitation législative que l’Assemblée Nationale a accepté d’accorder au Gouvernement entre deux sessions. Ces ordonnances sont relatives, entre autres : à l’adhésion de la République du Mali à la Convention relative au statut des apatrides, adopté par la Conférence des Nations Unies; à l’adhésion de la République du Mali à la Convention sur la réduction des cas d’apatridie, adoptée par la Conférence des Plénipotentiaires; à la modification des annexes de la loi portant Statut général des militaires et à la modification du code général des impôts.
La Direction nationale du Travail et le BIT, pour des emplois décents dans les pays du sahel
La direction nationale du Travail en collaboration le Bureau international du travail a organisé les 5 et 6 octobre dernier à l’hôtel Salam un atelier de restitution du programme de document sur l’emploi pour la paix et la stabilité au sahel. Ce programme du BIT pour le renforcement de la résilience dans les pays sahéliens, vise à créer des emplois pour la paix, la stabilité et le développement socio-économique dans les pays du Sahel. Les pays prioritaires ciblés du programme sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie et le Niger et a pour but d’accroitre les opportunités d’emplois décents productifs et durables tout en mettant un accent sur l’employabilité des populations.
Pour Madame Fatimé Christiane N’Diaye du BIT, la région du sahel a de nombreux défis à relever et dispose également de nombreux atouts qui peuvent contribuer à son développement socio-économique comme entre autres le dynamisme de sa jeunesse, la présence des ressources naturelles, les potentialités agricoles. Les pays doivent créer une synergie autour de ces potentialités pour impulser une dynamique de développement dans ces zones géographiques qui recoupent ces richesses communes. Soulignons que cet atelier se tient dans un contexte peu enviable du taux de chômage où une enquête de la banque mondiale annonce que 40% des jeunes qui rejoignent des mouvements terroristes seraient motivé par le manque d’emplois. Et c’est ce qui fera dire au ministre en charge du Travail Madame Racky Talla que la mise en œuvre de ce projet serait un ensemble de principes directeurs pour une approche de développement économique local participative et inclusive. Elle conclura en soulignant que le problème de l’emploi est au cœur des préoccupations du Gouvernement et pense aussi que la mise en œuvre de ce programme créera des emplois de qualité afin de combler les attentes des jeunes dans les pays du Sahel.
Le Gouvernement veut mettre fin aux désordres dans les loyers à usage d’habitation
Les 8 et 9 octobre 2015 s’est tenu au CICB un atelier d’examen du projet de décret portant réglementation des loyers à usage d’habitation au Mali. Présidé par M Abdel Karim Konaté, ministre du Commerce et de l’Industrie, cet atelier s’est ouvert en présence de M. N’Golo Coulibaly, secrétaire général du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, de Mme Salimata Diarra, présidente de l’ASCOMA et de plusieurs autres personnalités évoluant dans le domaine de l’habitat.
Durant les deux jours, les représentants des administrations en charge des questions de logement et de commerce, des associations de consommateurs et les acteurs opérant dans la filière immobilière ont fait des recommandations au Gouvernement pour un texte consensuel prenant en charge les intérêts de toutes les parties impliquées dans le secteur de la location (propriétaires et locataires) pour adoption. Le texte qui régit actuellement le secteur date de 1967, a rappelé le ministre Konaté. Le nouveau texte s’efforce de prendre compte tous les détails propres à faciliter les relations entre les locataires et les propriétaires de manière à protéger les consommateurs tout en préservant les intérêts des propriétaires et en humanisant leurs rapports. Pour le ministre Konaté, l’élaboration d’un décret portant règlementation des loyers de locaux à usage d’habitation participe de la volonté des pouvoirs publics de contribuer à l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens par un meilleur encadrement du secteur. Ce décret procède de la mise en œuvre de la nouvelle loi qui protège les consommateurs. Faut-il le souligner, le texte proposé comporte 2 sections, 4 titres et 39 articles.
DRAME SURVENU AU COURS DU PÈLERINAGE 2015 A LA MECQUE
Le pèlerinage 2015 aux Lieux Saints de l’Islam a été endeuillé par la bousculade et la chute de la grue qui ont fait de nombreux morts et blessés. Parmi les victimes de ces drames figurent des pèlerins maliens. De retour par les siens à Bamako après ce pèlerinage, M. Birama Sangaré, conseiller des Affaires Etrangères à la retraite nous donne son témoignage
«C’est un fait de Dieu qui nous demande de nous ressaisir, de croire en lui»
“J’étais au pèlerinage 2015 et je suis revenu le mardi 6 octobre dernier. Pour moi, dans l’ensemble le pèlerinage c’est bien passé. La bousculade dont on parle reste un fait de Dieu. C’est Dieu qui s’est montré à ses fidèles pour dire qu’il existe. Les gens disent que cela ne s’est jamais produit. Vous savez, cette année qu’il y a eu tellement de catastrophes à la Mecque, à commencer par la grue qui s’est rabattue à la Kaba, la bousculade qui a fait des morts aussi à la Kaba et au moment d’aller lapider le Satan, c’est là où il y a eu le drame avec la mort de plusieurs pèlerins. En tout cas, jusque-là, personne ne connait exactement le nombre de victimes. Et, d’après des informations que nous avons reçues, il y aurait 3250 victimes. Je signale que le jour où on quittait, côté malien, il y avait 325 disparus, 50 morts identifiés ; le nombre augmente de jour en jour. La question qui se pose est de savoir si on retrouvera ceux qui ont disparu. Au cas contraire, ils s’ajoutent aux morts. Les maliens ne sont pas les seuls, il y a beaucoup de nationalités. Cela a été un drame et personne ne s’y attendait. Contrairement à ce que les uns et les autres racontent, moi je dis tout simplement que c’est un fait de Dieu qui nous demande de nous ressaisir, de croire en lui. De nos jours, les gens veulent s’amuser avec le Hadj, car aux lieux on retrouve toute sorte de personne. Et quand on près de gens qui sont comme ça, c’est seul Dieu qui sait faire la sélection en amenant le drame. Tout cela pour que nous ne taisions pas son existence.Nous prions pour le repos de tous ceux qui sont morts au cours de ce drame mais, nous disons à ceux qui sont venus vivant, que nous devons méditer sur la religion, que Dieu existe et que tout ce qui est prohibé ne doit pas être pris pour un truc de bravoure ou d’exhibition. Il faut que les Hommes changent de caractère et évitant de suivre ceux qui ne sont pas de notre religion”.
Ester Kamaté de la commune I remporte la grande finale du concours «la cuisine des Etoiles Maggi»