Les conseils des ministres des 13 et 20 avril ont été marqués par la relève des directeurs administratifs et financiers des ministères, puis de la présidence de la République et de la Primature.
Le dernier conseil a, quant à lui, singulièrement enregistré la relève des directeurs des services de l’assiette comme les Impôts et la Douane alors que les bilans de leurs exercices au titre de l’année 2010 indiquaient plutôt des performances. Ce qui a nourri bien de suspicions autour de certaines nouvelles nominations intervenues suite aux relèves ci-dessus mentionnées. Ce fut notamment le cas de Amadou Ba Aly Traoré, promu directeur général des Impôts. La raison est que l’homme est le frère de la première dame du Mali, Mme Touré Lobbo Traoré, donc beau frère du Président Amadou Toumani Touré. Mais, de l’avis de plusieurs cadres que notre rédaction a approchés, la nomination de M. Amadou Ba Aly Traoré à la tête des Impôts du Mali ne peut pas relever du népotisme. Plusieurs raisons plaident en sa faveur. Premièrement, il fait partie des professionnels les plus anciens du service et, à ce titre, il a une nette vision sur l’ensemble de son fonctionnement. A cette expérience, il faut ajouter le fait que M. Traoré est un cadre respecté parce que, depuis plus de vingt ans qu’il officie là, on ne lui connaît pas de forfaitures. On dit même volontiers qu’il fait partie de ceux qui arrivent à l’heure au bureau et ne le quittent qu’au terme du temps règlementaire. En plus, tout membre apparenté qu’il est de la famille du président de la République, il a toujours respecté ses chefs hiérarchiques, se montrant toujours sage et humble. Deuxièmement, Amadou Ba Aly Traoré est un homme ordonné dans sa vie sociale. Pas de frasques qui alimentent la chronique des petits faits divers, plutôt attentif aux siens et aux autres. Rien que pour ces raisons, nos compatriotes doivent accepter que ceux de la proche parenté du chef de l’Etat puissent bénéficier de promotion si tant est que leurs qualités professionnelles sont avérées. En effet, le professionnalisme et la compétence des gestionnaires sont beaucoup plus nécessaires à la gestion des affaires publiques que leurs origines sociales. Il faut le savoir et l’admettre.
Sale guerre contre Mme Gakou Salimata Fofana
La désormais ex-ministre du Logement, des Affaires foncières et de l’Urbanisme est actuellement la cible de tirs croisés visant à l’atteindre au moral, si ce n’est pas pire. Qui se cache donc derrière le lynchage médiatique en cours contre celle qui a été à la base du développement grandiose de la politique des logements sociaux dans notre pays en y usant d’idées nouvelles et de stratégies appropriées ? Les masques ne tarderont pas de tomber puisque nul n’est désormais dupe. En attendant, il sied à la plus haute autorité de la République de protéger ses anciens collaborateurs, au lieu de laisser les chiens bouffer leur honneur. Entre la bonne investigation et le lynchage médiatique, la grandeur de l’Etat fait vite son choix. Question de principe