La Maison de Presse a servi de cadre le lundi 23 octobre 2017 à une conférence de presse organisée par l’Opposition et une partie de la Société civile. Presque tous les ténors de l’Opposition étaient au rendez-vous. A commencer par son Chef de file, l’honorable Soumaïla Cissé, Oumar Mariko de la SADI, Amadou Thiam de l’ADP-Maliba, Hamadoun Dicko du PSP, Souleymane Tiéfolo Koné des FARE an ka wili, le chroniqueur Ras Bath de la Société civile et d’autres représentants de politiques de l’Opposition ont répondus présents. Le seul absent constaté et non des moindres, est celui du PARENA. Tour à tour, ses responsables ont dénoncé la situation sécuritaire, la politisation de l’école, l’occupation illicite de l’espace médiatique et les problématiques de la carte NINA et de la biométrie. Ainsi, s’agissant de la situation sécuritaire, l’honorable Thiam de l’ADP-Maliba dira que l’embrasement du nord du Mali s’est généralisé à travers le centre qui constitue aujourd’hui le nœud névralgique de l’insécurité ; le sud et l’ouest connaissent des actes de banditisme sans pareils. Par cette insécurité, ce sont plus de 300 personnes, civiles et militaires, qui ont perdu la vie depuis le début de l’année 2017. Un autre point dénoncé est la politisation de l’école et l’occupation illicite de l’espace médiatique par l’ORTM et l’envahissement des panneaux publicitaires et affiches de campagne à but exclusivement électoraliste. Ici, il importe de retenir que la rentrée scolaire 2017-2018 s’est déroulée dans un contexte où plus de 500 établissements restent fermés dans les régions de Gao, Kidal, Ségou, Mopti et Tombouctou, privant ainsi plus de 150 mille enfants du droit à l’éducation. Au sud, les autorités s’adonnent à la politisation de l’école, avec la distribution de cahiers à l’effigie du président de la République, de son fils député, du président et 1er vice-président de l’Assemblée Nationale. Il y a aussi l’octroi d’un véhicule «confligène» à l’AEEM, quand le campus est dépourvu de matériels didactiques. Et cela en violation flagrante des lois de la République. S’agissant des élections programmées en 2017 et 2018 avec les problématiques de la carte NINA, de la biométrie et l’audit du fichier électoral, les partis de l’opposition demandent de résoudre dans la transparence le cas des 900 mille cartes NINA de trop évoquées par le VEGAL. En outre, l’Opposition demande, entre autres, l’utilisation de la biométrie pour garantir la transparence des élections, l’audit du fichier électoral, la création d’une autorité unique et indépendante de gestion des élections et la mise à disposition des cartes NINA non distribuées aux ayants droit.
LUTTE CONTRE LE MARIAGE PRECOCE : Au Mali, 55% des filles se marient avant 18 ans
Le rapporteur spécial de l’Union africaine (UA), Mme Bocoum Marie Christine, en fin de séjour dans notre pays, a animé une conférence de presse le week-end dernier au siège de Save the children. Il faut rappeler que notre pays est partie prenante de la campagne de l’UA pour l’élimination du mariage des enfants lancée en 2014. Le lancement national de cette campagne a été parrainé par la première dame du Mali en octobre 2015. La campagne tourne autour de 10 engagements destinés principalement au pays qui doivent être au 1er rang de la lutte contre le mariage précoce des enfants, notamment le nôtre. Il s’agit, entre autres, d’harmoniser les lois sur le mariage en fixant l’âge des mariés à 18 ans ou plus pour les garçons et les filles. Il est aussi question de développer, élaborer et mettre en œuvre des stratégies nationales et plans d’actions visant à mettre fin au mariage précoce des enfants. Il est également demandé de promouvoir la participation et le rôle des hommes en particulier les pères, chefs religieux et leaders communautaires dans la lutte contre le mariage des enfants. L’une des solutions est le maintien des filles à l’école. C’est donc dans le cadre du suivi de cette campagne dans notre pays et des engagements y afférents que la représentante de l’UA est venue dans notre pays. Cette visite est destinée à renforcer la coopération et les efforts déployés au niveau national à lutter contre la pratique du mariage des enfants et poursuivre la sensibilisation sur la question. Quatrième pays à avoir une prévalence élevée au monde, notre pays avec 55% de filles mariées avant 18 ans fait face au phénomène dont les conséquences sont notoires sur le plan éducationnel et socio-sanitaire. Mme Bocoum Marie Christine a indiqué qu’il y a dans notre pays la volonté d’endiguer le problème, en témoignent la signature et la ratification des conventions et traités internationaux. Le Mali a aussi concédé, en absence de progrès en matière de lutte contre le mariage d’enfants et sous l’impulsion de la société civile et partenaires, à initier un projet de loi sur la prévention et la réponse aux violences basées sur le genre. Cependant, il est à craindre que ce projet ne subisse le même sort que celui sur l’interdiction de la pratique de l’excision qui « dort » dans les tiroirs de l’Assemblée nationale depuis une dizaine d’années.
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RENTREE POLITIQUE DU RpDM : Cheick Modibo veut la création d’un Mali nouveau
La rentrée politique du Rassemblement pour le Développement du Mali (RpDM) s’est tenue le samedi 21 octobre dernier dans la salle Bakaïna de Sogoniko en commune VI. C’était sous la présidence du président du parti Dr Cheick Modibo Diarra en présence de la présidente de la section RpDM de la commune VI, Mme Coulibaly Maïmouna Kanté et de la nouvelle adhérente, l’ex-députée de la commune VI Mme Camara Saoudatou Dembélé et des délégués des régions et des autres communes du District de Bamako. Dans son intervention, Dr Cheick Modibo Diarra a précisé que le RpDM veut un Mali nouveau où il y aura l’égalité des chances entre les citoyens, l’autosuffisance alimentaire, l’accès à la santé, la création d’emplois décents, l’adhésion à des valeurs qui nous sont propres, la récompense du mérite. Mais aussi un sens aigu de l’amour de la patrie, le respect des institutions qui préservent la jouissance des libertés fondamentales et le sens de la solidarité intergénérationnelle. Selon lui, ce projet de société (Mali nouveau), il y a cinq volets économiques piliers qui sont l’agriculture, l’éducation et la formation professionnelle, l’accès à la santé, la réforme de l’administration et les infrastructures. A signaler, que pour cette rentrée politique, la salle Bakaïna de Sogoniko a refusé du monde parce que les militants du RpDM venus nombreux de toutes les communes du District de Bamako et des différentes régions du Mali ont envahi la salle. A cela, il faut ajouter l’adhésion de Mme Camara Saoudatou Dembélé et ses alliés au parti RpDPM qui a claqué la porte du Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR) il y a quelques mois. En prenant la parole devant l’assemblée, Mme Camara Saoudatou Dembélé a profité l’occasion pour se glorifier les qualités du Dr Cheick Modibo Diarra.