Le Comité des compagnies d’assurances du Mali (CCAM), soucieux de la qualité des services offerts aux assurés, souhaite que les rapports d’expertise produits par les experts locaux en évaluation de sinistres soient les moins contestés et les plus appréciés de la sous-région. C’est pourquoi, il a décidé d’encadrer la profession à travers une formation pointue. Cette formation a abordé aussi la forme et le fond des rapports d’expertise de manière à renseigner avec objectivité sur l’origine, voire la cause des sinistres et à s’impliquer dans le suivi des réparations, a déclaré mardi dernier, le président de la commission communication du CCAM, Mohamed Compaoré lors d’un séminaire sur « le rôle de l’expert dans l’évaluation des préjudices matériels ». La rencontre, d’une journée, s’est déroulée au Radisson Blu Hôtel à l’ACI 2000. Les préjudices matériels désignent les dommages subis par un assuré lors d’un sinistre. Il s’agit d’un drame à la suite duquel, il faut évaluer le montant que l’assureur va devoir payer à l’assuré, a expliqué le directeur général de SUNU Assurance, Ibrahima Ba. Aussi, pour évaluer ce montant à payer (qui est fonction de la nature du contrat qui lie l’assuré à la compagnie d’assurance), les experts sont impliqués pour avoir une idée exacte du dommage en question et il existe des méthodes et principes dans l’exécution de cette mission d’évaluation, a t- il ajouté. Il s’agit de techniques et fondements que le CCAM entend harmoniser, dans la pratique. Il entend également assurer une mise à jour des connaissances des experts et domaines connexes. D’où la tenue de cet atelier de renforcement des capacités, initié « conformément au souhait des experts ». Pour atteindre cet objectif, la formation a été axée sur trois modules : « les notions de base que l’expert doit connaître pour bien accomplir sa tâche », « rôle, mission de l’expert, la déontologie de la profession et les règles de bonne conduite » et « comment évaluer les préjudices quand intervient un sinistre ?». Le choix des présents modules se justifie par le désir de satisfaire davantage les clients. Car, les assurés jugent la qualité du service d’un assureur à travers le règlement des sinistres, a expliqué Ibrahima Ba. Expliquant le rôle de l’expert dans la gestion des sinistres, il dira que l’expert sollicité, en cas de sinistre, utilise ses compétences techniques pour pouvoir déterminer les préjudices qu’a subis l’assuré lors d’un sinistre quelconque : accident d’automobile, incendie, vol etc. Ensuite, il donne, à la suite de ses investigations, des éléments d’appréciation techniques qu’il porte à la connaissance du régleur sinistre de la compagnie d’assurance, expliquera Ba Madina Tall, chef du département indemnisation et contentieux de SAHAM Assurance. Quant au régleur sinistre, il évalue le risque, au moment de la vente du contrat, mène des enquêtes pour détecter une fraude éventuelle (à la souscription du contrat ou au moment du sinistre) et préconise, le cas échéant, l’engagement de poursuites civiles ou pénales. Le Régleur sinistre, Madina Tall a souligné que les modules choisis permettront d’améliorer la qualité du service aux assurés dans la mesure où ils outilleront davantage, les experts en matière de recherche des causes d’un sinistre et les circonstances, de vérification de l’exactitude des déclarations de l’assuré, d’évaluation du montant de la valeur avant sinistre des biens de l’assuré, du sauvetage et des dommages.
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REFORMES ADMINISTRATIVES ET INSTITUTIONNELLES : le comité stratégique de pilotage tient sa première session
Le Comité stratégique de pilotage de la reforme de l’Etat (CSPRE) a tenu, le jeudi 26 octobre 2017, sa première réunion dans la salle de conférence du ministère des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat afin d’assurer le suivi de la mise en œuvre des reformes administratives et institutionnelles. La réunion était présidée par le secrétaire général dudit département, Abraham Bengaly. Le nouveau programme de reforme dénommé « Programme de développement institutionnel 2ème génération (PDI) » et son plan opérationnel 2017-2027 ont été adoptés le 17 avril dernier par le gouvernement. Le PDI vise à favoriser l’émergence d’un management professionnel des politiques et programmes de développement, de mettre les préoccupations des citoyens au cœur de l’action administrative en vue de renforcer l’Etat de droit. Cette première réunion du Comité s’inscrivait également dans le cadre de l’appropriation du PDI 2ème génération et de la mise en œuvre de la stratégie nationale. Dans son allocution, le Commissaire au développement institutionnel a souligné que l’intérêt du nouveau PDI et son plan opérationnel pour la période 2017-2021 est de traduire en actions concrètes la vision des hautes autorités, en tenant compte des défis liés au contexte de sortie de crise, de la consolidation des acquis des reformes antérieures et de la convergence des chantiers de reformes de l’Etat. Pour matérialiser ce pilotage, Moussa Tamoura dira que le dispositif a été constitué autour de 3 organes, à savoir le Comité d’orientation de la reforme de l’Etat (CORE), présidé par le Premier ministre, le CSPRE constitué autour du ministre de la Reforme de l’Etat et les Comités de pilotage opérationnels des reformes sectorielles intégrées (CPO-RSI), pilotés par les secrétaires généraux. Le secrétaire général du ministère des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat dira que conformément au projet de société du président de la République Ibrahim Boubacar Keita, le nouveau Programme de développement institutionnel préconise des reformes majeures dans le domaine de la gestion des ressources humaines, de l’organisation et de la réorganisation des services publics. Par ailleurs, Abraham Bengaly a précisé que le CSPRE est chargé de préparer les réunions du CORE, d’assurer la mise en œuvre des recommandations et de présenter un rapport semestriel sur l’état d’avancement de la mise en œuvre du PDI. Il a saisi l’opportunité pour souligner l’importance de fédérer les efforts de tous les acteurs intervenant dans la mise en œuvre des reformes transversales et sectorielles d’une part, et d’autre part sur la nécessité de créer une véritable synergie d’actions, afin d’assurer la réussite de l’Etat qui est unique. Cette convergence des reformes transversales et sectorielles, a-t-il soutenu, devra permettre à moyen terme d’améliorer la qualité des services de l’administration publique et des institutions, contribuant ainsi à restaurer la confiance entre les populations et le gouvernement. Le secrétaire général du ministère des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat, a, enfin, exprimé la gratitude du gouvernement à tous les partenaires techniques et financiers qui ont soutenu le processus d’élaboration du PDI-2ème génération et pour leur accompagnement dans le cadre de sa mise en œuvre.
Signature d’accord politique entre l’URD et la CAP de Racine Thiam
L’Union pour la République et la Démocratie (URD) et la Convention d’Action pour le Peuple (CAP) ont signé le samedi 28 octobre 2017 une convention d’accord politique en vue de l’élection régionale du District de Bamako et pour certaines localités du pays. Cet accord aboutira bientôt à la fusion entre les deux partis. C’était au siège de l’URD entre les présidents des deux partis, à savoir l’honorable Soumaïla Cissé et M. Racine Seydou Thiam. Pour la circonstance, c’est une forte délégation de la CAP qui a été accueillie par plusieurs membres du bureau politique de l’URD. Le président de la CAP, a tout d’abord remercié l’honorable Soumaïla Cissé pour sa disponibilité et son engagement à améliorer la gouvernance actuelle du pays. Ensuite, M. Thiam a souligné que cet accord concerne l’élection régionale du District de Bamako et dans certaines localités du pays et que ce résultat est l’aboutissement de plusieurs heures d’échanges et de négociation, et cela pour arriver à une identité de vue. «Le président Soumaïla Cissé a des idées que nous partageons pour le devenir du pays. Cet accord politique aboutira dans un avenir proche à la fusion des deux partis. Cette alliance permettra d’offrir au Peuple malien la solution aux multiples maux et difficultés de l’heure. Et nous pensons que nous pouvons construire cet avenir avec l’URD» a-t-il laissé entendre. Ce choix de l’URD, selon le président Thiam, est sans contrepartie, mais d’accompagner l’honorable dans sa tentative de conquête du pouvoir. En réponse aux questions des journalistes et sans rentrer dans les détails, sur son divorce avec le pouvoir, M. Thiam dira que «nous avons pris acte que nos chemins doivent se séparer».
En retour l’honorable Soumaïla a remercié et félicité M. Racine Seydou pour son audace et son courage politique, des bons mots et du choix porté sur l’URD. «Nous ferons tous pour mériter cette confiance. Nous vous demandons encore plus d’audace, d’idées nouvelles et beaucoup d’actions. Nous allons tout faire pour éviter toute frustration et discrimination. Soyez les bienvenues. Inchallah vous serez pas déçus», fera savoir l’honorable Soumaïla Cissé.
Le Mali participera activement à la COP23 du 6 au 17 novembre 2017 à Bonn en Allemagne
La 23ème Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, dénommée Conférence des parties ou COP, se tiendra du 6 au 17 novembre 2017 à Bonn en Allemagne. Et, c’est une délégation d’une soixantaine de Maliens qui participera à ce grand rendez-vous sur le climat. Ces informations et d’autres, ont été données le vendredi 27 octobre 2017 lors d’une conférence de presse au ministère des Maliens de l’extérieur, organisée par le département en charge de l’environnement. Présidée Mme Gologo Aminata Diarra, chef de Cabinet du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, la conférence s’est déroulée en présence de Conseillers techniques et des responsables des points focaux en charge de l’environnement. Pour donner plus de visibilité à la participation du Mali à ce rendez-vous sur le climat, l’Etat a mis un stand de 100m2 aux participants maliens. Pour Dr. Modibo Sacko, point focal sur le changement climatique, les acquis depuis la dernière conférence sont nombreux. Il s’agit des événements organisés sur la lutte contre la pauvreté et le réchauffement climatique, la signature de l’accord cadre de l’alliance solaire internationale entre le Mali et l’Inde. Il y a aussi le renforcement de la diplomatie environnementale avec l’adhésion, entre autres, du Mali au Comité des chefs d’Etats et de gouvernement africains sur les changements climatique. Avec l’entrée en vigueur, plus tôt que prévu, de l’Accord de Paris, l’Etat malien a adopté une feuille de route 2015-2020, avec un plan d’investissement mettant l’accent sur six points. Il s’agit de la gouvernance, de l’adaptation, de la communication, de l’atténuation et du renforcement des capacités. A Bonn, le Mali et les autres pays africains comptent sur la mobilisation financière, en vue d’investir dans des projets et programmes sur les changements climatiques, en alimentant ainsi le fonds de 100 milliards de dollars promis par les pays développés. Car, jusque-là, il n’y a rien dans ce fonds. Alors, il faut une volonté politique affichée de la part des pays développés qui sont les grands pollueurs.
Les critères d’éligibilité et les conditions d’octroi des 100 millions de F CFA accordés par l’Etat à l’UJMMA expliqués aux journalistes et aux jeunes arabophones
Les responsables de l’APEJ, de l’Union des jeunes musulmans du Mali (UJEMMA) et du réseau des caisses de crédit et d’épargne Nyogodèmèsoba étaient le jeudi 26 octobre 2017 face aux journalistes. C’était pour expliquer les critères d’éligibilité et les conditions d’octroi des 100 millions de F CFA accordés par l’Etat à l’UJMMA en faveur des jeunes diplômés arabophones pour le financement de leur projet. Plus précisément, cette ligne de crédit vise essentiellement à financer des activités génératrices de revenus au profit des jeunes arabophones âgés de 21 à 40 ans, désireux de créer leur propre entreprise, de diversifier ou d’étendre les activités d’entreprises existantes. Ainsi, pour le président de l’UJMMA, après le lancement de cette ligne de crédit, son organisation a mené plusieurs actions de sensibilisation et d’information des autres partenaires comme l’Union des Medersa du Mali, le Haut conseil islamique et le mouvement des leaders religieux. En outre, dit-il «nous avons pu aider les jeunes à élaborer des plans de projet en collaboration avec des consultants». Un comité de suivi et de crédit a été aussi mis en place, composé de toutes les associations arabo-islamiques du Mali. Il dira que le montant de financement pour chaque projet se situe entre 1 million et 1 million 500 mille F CFA et cela dans le domaine de l’agriculture, l’élevage, le commerce et autres. Il soulignera en outre qu’ils ont à ce jours près de 240 dossiers de projets d’une valeur de plus de 300 millions alors que le montant du crédit est de 100 millions de F CFA, d’où son appel à d’autres partenaires de venir en aide aux jeunes diplômés arabophones. Les responsables de Nyogodèmèsoba se sont engagés à honorer leurs engagements sur le plan de la formation, de suivi et du remboursement des prêts. Quant aux responsables de l’APEJ, ils ont invité les futurs bénéficiaires de ces crédits au remboursement correct des prêts pour permettre à d’autres jeunes d’en bénéficier.