Par un décret présidentiel pris le vendredi 26 janvier dernier, il a été créé auprès du président de la Transition un comité de pilotage du dialogue inter-malien pour la paix et la réconciliation nationale. La création de comité intervient le lendemain du rejet du Mali de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger en raison de son “inapplicabilité”. Le comité est dirigé par un président nommé par Assimi Goïta. Il est assisté d’un vice-président, d’un rapporteur et son adjoint ainsi que d’autres membres. Le tout, sous l’autorité du chef de l’Etat. Le comité dont les décisions sont prises par consensus, à travers son président, rend compte de ses activités au chef de l’Etat. Selon le décret de création, le comité de pilotage élabore les termes de référence du dialogue et les soumet à la validation d’un atelier national, assure la programmation, la coordination et la supervision des différentes activités du dialogue à l’intérieur et l’extérieur du pays, conçoit et veille à la mise en œuvre du plan de communication et élabore le rapport final du dialogue et le rapport d’exécution de sa mission. Les dépenses de fonctionnement du comité sont imputées au budget national et ses membres bénéficient des avantages et primes forfaitaires fixés par décret du président de la Transition.
Niger : Des réfugiés maliens suspects ?
Dans une correspondance adressée à l’ambassade du Mali au Niger, les autorités nigériennes ont annoncé avoir enregistré la présence de 196 ménages refugiés maliens composés de 1349 personnes disposant de 21 véhicules pick-up dans les localités d’Iliban et Egadaban (Intamat) dans le département de Tassara, région de Tahoua. Alors que le véhicule de type pick-up est très prisé par les terroristes, le Niger, en ce temps de lutte contre les groupes terroristes, semble avoir été intrigué par les moyens de transport des réfugiés. Pour s’en laver les mains, il a fait savoir que “pour des raisons sécuritaires”, il se propose de faire escorter lesdits réfugiés pour leur permettre de sortir par le poste malien de Labbezanga et les remettre à l’Etat du Mali.
Kati : Le Conseil communal dissout
Après les Communes II et IV du district de Bamako, les mairies continuent toujours d’être dans l’œil de cyclone du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. En effet, le département vient de mettre fin au mandat de deux nouveaux Conseils communaux. Il s’agit de ceux de Kati et de Zan Coulibaly de la région de Dioïla. Pour justifier cette dissolution, le ministère de tutelle a fait mention d’un constat de mauvaise qualité des services rendus aux populations, des irrégularités, insuffisances et dysfonctionnements dans la gestion administrative, financière et comptable de ces collectivités. Cette nouvelle démarche ministérielle, selon le gouvernement, s’inscrit dans une dynamique d’assainir la gestion des collectivités territoriales en faisant prévaloir des sanctions administratives à l’encontre des chefs des organes exécutifs et délibérants des Collectivités territoriales toutes les fois que des irrégularités, insuffisances ou dysfonctionnements sont constatés dans leur gestion, sans préjudice des poursuites judiciaires. Pour combler le vide, il a été indiqué qu’une délégation spéciale sera mise en place dans un bref délai au niveau de chacune de ces collectivités territoriales pour remplir les fonctions des conseils de collectivités territoriales.
Eaux et forêts : Des mesures prises pour pallier des insuffisances
En conseil des ministres le mercredi dernier, le gouvernement a adopté des projets de décret relatifs à la création et au cadre organique des services régionaux et subrégionaux des eaux et forêts. Dans son communiqué, le conseil a rappelé que les services régionaux et subrégionaux des eaux et forêts ont été créés pour traduire, sous forme de programmes et de projets, les grandes orientations en matière de politique forestière, de conservation des eaux et des sols, des zones humides et des aires protégées. Après plus d’une décennie, l’application des textes régissant ces services a relevé des insuffisances, notamment : la faible prise en compte des forêts classées et des aires protégées en matière de contrôle forestier, la faible prise en compte du contexte d’insécurité grandissante dans l’exercice de la mission assignée, les lacunes constatées dans la promotion et la valorisation des produits forestiers non ligneux, l’exploitation anarchique du bois, l’inadaptation du service au contexte de la décentralisation, la non prise en compte des nouvelles missions assignées à la direction générale des eaux et forêts. Justifiant la raison de l’adoption de tels projets de décret, le gouvernement a indiqué que ces mesures ont été prises pour pallier les insuffisances constatées et que l’adoption desdits projets de décret permettra d’améliorer la conception et la mise en œuvre des programmes et stratégies dans le domaine des eaux et forêts et de doter lesdits services en personnel nécessaire à l’exécution de leurs missions.
Mine d’or : Des victimes à Kobada
A Kobada, une mine d’exploitation artisanale s’est effondrée sur les orpailleurs faisant plusieurs dizaines de morts, essentiellement des jeunes, a rapporté le ministère des Mines. Après l’incident, une délégation ministérielle s’est rendue sur les lieux pour présenter les condoléances. Selon les explications fournies par le département des Mines, le site est situé dans un permis minier appartenant à la société Toubani Ressources “qui a plusieurs fois engagé les forces de l’ordre pour faire déguerpir les exploitants pour leur sécurité. Mais sans véritablement y parvenir”. Sur place, le ministre Amadou Kéita a expliqué que toutes les mesures seront prises pour éviter ce genre de drame tout disant compter sur l’accompagnement des populations.
Rassemblées par
Alassane