Chassé du pouvoir au Burkina Faso, l’ex-président du Burkina Faso est devenu un problème pour la communauté internationale. L’homme des solutions, le médiateur, est devenu un problème sans solution, une équation à plusieurs inconnues. La Côte d’Ivoire, qui l’avait accueilli, a vite fait de se débarrasser de lui. Car, deux semaines après son arrivée en Côte d’Ivoire, il y a eu une mutinerie des soldats ; des militaires ivoiriens demandaient leurs primes comme convenu dans l’accord de Ouagadougou. C’est Blaise qui était médiateur et tout le monde sait que l’ancien chef des rebelles ivoiriens Soro Guillaume est pour quelque chose dans cette révolte. Lui qui a des milliers d’investissements au Burkina Faso.
Les rues de Dakar vides
Deux jours avant le XVème sommet de la francophonie, les rues de Dakar était désertées. Personne ne bougeait. La plupart des activités était orientée vers la zone aéroportuaire ; certaines voies ont été fermées. Le vendredi, jour de prière, plusieurs routes ont été coupées afin de permettre aux chefs d’Etat, chefs de gouvernements et autres délégations de circuler tranquillement. Certaines vieilles personnes n’ont pu se rendre à la mosquée de leur quartier, faute de passage. En tout cas, vers l’aéroport, c’était la grande affluence pour l’accueil des chefs d’Etat. Nous avons assisté à au moins l’arrivée des présidents Paul Biya du Cameroun, Obiang N’Guema de la Guinée équatoriale, Mamadou Issoufou du Niger et Ibrahim Boubacar Keïta du Mali. Pour la circonstance, Macky Sall a passé toute la journée à l’aéroport. Il n’est pas allé prier comme certains habitants de Dakar.
La gestion domaniale et foncière
Le Comité interministériel de gestion domaniale et foncière a tenu vendredi 28 novembre 2014 à 17h00 sa deuxième réunion sous la présidence du Premier ministre Moussa Mara. La réunion tenue à la Primature a passé en revue un certain nombre de dossiers brûlants à Bamako et dans les régions. À ce titre, plusieurs affaires ont été examinées : Kognoumani, Bougouba, Sanamandougou, Tabacoro, le site du laboratoire central vétérinaire à Bamako, la zone aéroportuaire de Bamako Sénou et autres dossiers dans les régions de Sikasso et Mopti. Sur tous les dossiers exposés et après débats, le Premier ministre a fait des recommandations aux chefs des départements concernés afin de trouver des issues rapides. Des mesures de modernisation et de transparence seront également prises pour améliorer le suivi des affaires foncières.
Le Sénégal cache sa misère
Les commerçants détaillants, ambulants, vendeurs de fruits, cartes de recharge, vendeuses de beignets et autres débrouilleurs ont été chassés des rues et endroits proches des visiteurs. C’est vrai que le site de la francophonie était à 30 Km de Dakar. Même là, beaucoup de Sénégalais se plaignaient. Même chose pour la foire de la francophonie, tout a été chamboulé parce que les visiteurs ne devaient pas voir les commerçants partout dans la vie. Encore moins dans certains endroits huppés de la capitale sénégalaise. Plusieurs manifestations ont été délocalisées afin de permettre la bonne tenue du XVème sommet de la francophonie. Tout a été fait comme si Dakar est une nouvelle ville qui sortait de terre. Alors que la vraie misère y règne, elle a été cachée aux visiteurs.
500 journalistes accrédités
Ils étaient plus de 500 journalistes à avoir couvert le Sommet de la francophonie. Mais les organisateurs n’ont pris en charge que 500 journalistes. Tout le reste, surtout les Chinois et certains journalistes venus de certains pays de la francophonie ont été obligés de se prendre en charge. Même pour avoir accès à certains lieux, ce n’était pas facile. C’est vrai que pour le site de la foire, ce n’était pas difficile, tout comme les concerts et autres activités sportives. Mais pour ce qui est de la salle de conférence, elle n’était pas facile d’accès pour les journalistes qui n’ont pas été accrédités. Et, les forces de sécurité sénégalaises n’ont pas badiné avec ça. Il faut reconnaître qu’il y avait des confrères organisés et bien malins qui ont pu accéder à la salle de conférence en profitant de l’arrivée de certaines délégations.
Le confrère-président
Au Burkina Faso, le Conseil national de transition (CNT), qui fera office d’Assemblée nationale, a été installé jeudi. Le journaliste Cherif Moumina Sy a été nommé à sa tête. Le Conseil national de transition est le troisième et dernier organe prévu par la charte de la transition. C’est par acclamation que ses 90 membres ont été installés, jeudi. Le journaliste Cherif Moumina Sy a été élu président de cette assemblée. Connu dans le domaine de la presse pour ses prises de position contre l’injustice, l’impunité et surtout pour plus de liberté pour la presse, son hebdomadaire «Bendre» a été très critique vis-à-vis du pouvoir de Blaise Compaoré. Il faisait partie des trois derniers candidats retenus pour occuper le poste de président de la transition. Notre confrère a toujours été du côté des journalistes maliens, comme lors de l’affaire Boukary N’Daou où il était là avec la presse malienne.
CNT² à la mode
C’est bien avant le printemps arabe que les Français nous ont amené ce terme : Conseil national de la transition. C’est en Guinée qu’il a été expérimenté sous Nicolas Sarkozy. Ça a échoué au Mali, en Syrie et dans d’autres pays. Mais il continue son petit bonhomme de chemin. Après la Guinée, la Libye, le voilà au Burkina Faso pour une période d’un an. Alors que celui de la Guinée a existé pendant plus de 3 ans, jusqu’à l’élection de l’Assemblée nationale de la Guinée. Espérons que celui du Burkina Faso n’excède pas un an, c’est-à-dire la durée de la transition. Cela dépend en grande partie de l’organisation des élections. Très souvent, une fois que le président est élu, il prend le temps de chercher une majorité afin d’organiser les législatives. Alors que si toutes les élections sont organisées ensemble, le président n’aura pas le temps de chercher sa majorité et de garder le CNT qui n’est pas l’émanation de la population.