L’histoire est anecdotique. Mais l’enjeu est important. Dans la cité des Rails, les intérêts des deux jeunes candidats (Mara est candidat déclaré ; Bittar fait durer le suspense) à la présidentielle d’avril 2012, se sont malencontreusement opposé au sujet de leur QG de campagne.
Les partisans des deux hommes sont tombés sur le même immeuble. Sans le vouloir, a-t-on appris. Cette situation a été jugée des plus désagréables par Jeamille Bittar, qui ordonna au proprio de virer les fidèles de Moussa Mara. Pour ce faire, il ne s’est pas retenu de montrer toute sa puissance financière en faisant des propositions alléchantes. Mais le proprio y a opposé une fin de recevoir avant de tout simplement désigner la sortie pour les partisans du chef des commerçants du Mali. C’est la preuve que l’argent ne suffit pas toujours pour tout avoir. Moussa Mara et ses partisans peuvent tranquillement défaire leurs cartons dans cet immeuble que Bittar et les siens devront quitter. Vous savez déjà que David l’a remporté sur Goliath. Et donc, nonobstant l’hostilité de Bittar vis-à-vis de Mara, c’est celui-ci qui lui a fait un beau pied de nez.
Le DG de Djigiya-soba a pris la poudre d’escampette
Après avoir mis à genoux l’institution de microfinance qu’il dirigeait, Djiguiya-Soba, le DG demeure introuvable. A-t-il fui ou se terre-t-il encore dans nos murs ? C’est la première hypothèse qui est privilégiée par nos sources. Lesquelles affirment que c’est désormais un simple agent de l’institution de microfinance qui préside à ses destinées. Pour rappel, nous avions dépeint dans un précédent article toutes les difficultés dans lesquelles Djiguiya-Soba vivotait. Eh bien, la suite des événements nous donne raison puisque cette caisse n’est plus que l’ombre d’elle-même. La fameuse série noire annoncée continue pour les institutions de microfinance, qui s’écroulent comme des châteaux de cartes les unes après les autres. Selon des observateurs, nombreuses sont ces caisses qui ne survivront pas à leur «crise d’adolescence». Funeste sort !