Yoro Diakité : L’opposition en pleine contradiction
Le président de l’Unpr, Modibo Sangaré, s’étonne du silence de Pr Yoro Diakité, premier opposant auto -proclamé au régime d’ATT: «On ne peut pas être à l’opposition et se taire» nous confiait-il récemment. La question est peut-être de savoir si le président du Bara peut valablement faire résonner le tambour de l’opposition. Certaines de ses déclarations n’ont rien de celles d’un opposant et le rapprochent singulièrement d’ATT. N’a-t-il pas dit que le Chef de l’Etat fera ses dix ans ? Cette déclaration peut lui enlever tout crédit d’opposant cohérent car, parole d’évangile : « celui qui n’est pas contre nous est avec nous. ».
Par contre, on peut dire sans risque de se tromper que l’ennemi public n°1 du Pr Yoro Diakité s’appelle l’Adéma. Dans sa communication intitulée : ‘’ATT-cratie- droit de réponse’’, datée du 24 décembre 2006 et parue dans la presse, il a déclaré que dans le gouvernement Alpha, il était un ministre toléré mais pas accepté, car, lors de l’entrée du Cnid au gouvernement, en 1993, parti que le professeur a ensuite quitté, le président Alpha demanda qu’on lui envoie tout le monde sauf Yoro Diakité. Il a précisé que c’est grâce à la fermeté du parti et, surtout, de son président, Me Tall, qui avait martelé : «le Cnid au gouvernement, c’est avec Yoro ou pas du tout» qu’il est entré au gouvernement Adéma.
Malgré ce handicap, a ajouté le professeur, il a donné le meilleur de lui-même pour notre pays mais cela ne fut jamais reconnu. Cette critique sévère, à n’en pas douter, fait de l’Adéma son adversaire déclaré. Dans sa communication, Yoro Diakité avait signalé ce qu’il a appelé les trahisons de la Ruche à propos de l’affaire des turbines de Darsalam. Affaire qui révèle à ses yeux les basses œuvres du Pasj contre toutes ses entreprises citoyennes.
Donc, si la Charte des partis donne au professeur l’opportunité de se situer dans l’opposition au régime – il s’est même permis de critiquer ouvertement les partis qui voulaient aller aux élections et qui se trouvaient dans le gouvernement- il n’en demeure pas moins que les véritables adversaires du président du Bara sont l’Adéma et les formations issues de ses flancs, Rpm et Urd. D’ailleurs, il va plus loin en disant que l’Adéma, le Rpm et l’Urd, c’est du pareil au même, blanc bonnet et bonnet blanc, trois partis momentanément séparés par les circonstances.
En dépit de tout, le professeur indique qu’il a le plus grand respect pour IBK qui fut son camarade de lutte pendant les années de braise universitaires en France. Il a même rappelé qu’il lui avait apporté son soutien quand les rénovateurs de l’Adéma le traînaient dans la boue. Quelles contradictions ! Décidément avec de telles positions affichées par une opposition dont le Bara est la tête de file, on peut dire que notre démocratie est partie pour gagner son équilibre.
Baba Dembélé
Femafoot : La Casca dépoussière le dossier Niambélé!
Débarqué de la tête de la Fédération malienne de football à la faveur d’un conseil extraordinaire Tidiani Niambélé a vu son dossier dépoussiéré par la Cellule d’appui aux structures de contrôle de l’administration.
En effet, dans les pages 41, 42 et 43 de son rapport, il est reproché à la Fédération plusieurs dysfonctionnements et une gestion chaotique dont l’ancien président Tidiani Niambélé est responsable. Les fonds détournés provenaient des ristournes de la Confédération africaine de football. Ainsi, il fait grief à la Fédération du non respect des règlements de la 24è Can par l’utilisation à d’autres fins de la quote-part sur les droits TV et de publicité s’élevant à 102 994 038 F CFA. L’article 40 en effet dispose que ces fonds revenaient de droit à l’équipe nationale.
Reste à présent la question de savoir si parmi les 48 dossiers transmis aux autorités judiciaires, celui de Niambélé fait partie.
L’argent public : Les gouverneurs de Sikasso et de Gao aussi ?
Le rapport de la Casca aura quand même eu le mérite de se faire une idée de ceux qui apparaissent comme les fossoyeurs des deniers publics de la République. Est-ce le cas des gouverneurs de Gao et de Sikasso pour lesquels le 10è rapport apparaît comme un briseur d’image.
Le colonel Amadou Baba Touré, chef de l’exécutif régional de Gao et Bocar Samassékou, celui de Sikasso, ont fait parler d’eux dans le rapport accablant de la Casca. En tout cas, parmi les neuf gouvernorats que compte le pays, ils sont pratiquement cités en bonne place dans le lot de mauvais gestionnaires du Mali.
Alhassane H. Maïga
Salif Kéita : ‘’Le ministre N’Diaye Bah n’est pas un homme de parole !’’
‘’N’Diaye Bah n’est pas un homme de parole !.. Il ne respecte pas ses engagements!..Ecrivez, c’est moi qui vous le dit!..’’ L’auteur de ces propos n’est autre que l’inimitable Salif Kéita, le lauréat du dernier ‘’tamani d’or’’, le Domingo de la chanson, l’ambassadeur de la musique malienne, plus célèbre à l’échelle internationale que la plupart de nos hommes politiques.
Celui qui a été par ailleurs consacré meilleur artiste de la Francophonie ne décolère pas contre le ministre N’Diaye Bah qu’il traite de tous les noms d’oiseau. Ayant convié les journalistes à une conférence de presse en prélude à la première grande tournée nationale qu’il s’apprête à organiser dans les mois à venir, l’artiste chanteur a révélé que le ministre de l’Artisanat et du tourisme lui avait promis de l’aider à organiser le festival de Siby, à l’image du festival du désert, ou même celui du Niger etc.
Il a fait, pour cela, établir tous les papiers administratifs. Mais, à l’heure de la concrétisation, c’est- à- dire au moment de mettre la main à la poche, le ministre a tout simplement opté de jouer aux abonnés absents.
BG
Danger au beau milieu de la voie publique : Le container de la mort !
Les usagers qui ont emprunté la brettelle reliant le Monument de la tour de l’Afrique à Kalaban, ont dû remarquer en amont du cimetière de Niamakoro Zirabakoro un périmètre sécurisé au beau milieu de la route, provoquant à l’endroit indiqué une déviation forcée de quelque mettre sur la voie inverse. A l’intérieur dudit périmètre, deux véhicules de pompiers et une ambulance de la Protection civile encerclaient un container et quelques fûts.
Sur place, plein s’affairaient des porteurs d’uniformes sanglés dans leur accoutrement bizarre, parvenant difficilement à contenir une foule de badauds attirés par l’étrange spectacle.
Ce manège s’est déroulé pendant tout le week-end semble-t-il.
Renseignement pris, c’est effectivement dans la nuit du vendredi aux environs de 21 heures qu’un container bourré de produits toxiques est tombé sur la voie publique, à proximité d’une station d’essence, d’un camion remorque. Immatriculé M1236 MD, ce véhicule appartenant semble-t-il à la société Somafrec venait du Sénégal et était en route pour la mine d’or de Morila.
Selon les bribes d’informations difficilement arrachées à notre interlocuteur, un expatrié travaillant sur ladite mine, le produit toxique en question est un liquide acide dénommé eau oxygénée utilisée dans la production de l’or. Il proviendrait d’Espagne et est livré au port de Dakar. Selon la police, c’est un liquide dangereux et éminemment inflammable. Il peut prendre feu au contact de la chaleur et de l’herbe sèche.
‘’Donc à n’importe quel moment, ce qui explique la présence de la protection civile. Il est escorté depuis le port par les soins de la protection civile et de la douane jusqu’à la mine.
Toujours à en croire nos interlocuteurs, si le produit est très dangereux au toucher, c’est qu’il est tout aussi imprudent d’en respirer le gaz. Or, le container qui est tombé du camion dans la nuit du samedi contenait une trentaine de fûts de 200 litres de cette eau oxygénée, dont 5 ont été endommagés.
Pour le moment, on ne connaît les raisons qui ont provoqué l’accident. Mais, apparemment, le mauvais état de la route et du camion semble en être la cause.
Djibril Sacko Stagiaire
Eau oxygénée ou Cyanure ?
Avons-nous réellement conscience de la nature et de la gravité du danger auquel Bamako a échappé le week- end dernier ? Et, si c’était du cyanure, c’est-à-dire ce poison réputé extrêmement dangereux pour l’homme, les plantes et la nature ?
On comprend dès lors le branle-bas de combat provoqué par l’annonce de la nouvelle. Une alerte à la bombe n’aurait pas suscité autant d’émois et de paniques dans le monde des miniers. Ce qui est loin de nous rassurer en dépit du fait qu’il y a eu -heureusement- plus de peur que de mal, c’est qu’il nous est revenu de constater que nos agents de la protection civile n’ont aucune compétence pour escorter et évacuer ce genre de produits. Raison pour laquelle le cyanure importé par les sociétés minières travaillant au Mali est suivi depuis le port de Dakar jusque dans les zones minières par des pompiers sénégalais.
Faut-il espérer que le danger auquel notre capitale a été exposée le week-end dernier aura servi de leçon à nos autorités ?
A H. Maïga
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