Babou Yara, un négrier

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C’est un intouchable qui considère ses employés comme des esclaves. Trop imbu de sa personne, il n’est pas rare de le voir donner des coups de poigne ou des gifles à ses employés. À la moindre peccadille de ceux-ci. Babou donne à tout bout de champ des coups à ses chauffeurs, manœuvres et autres domestiques. Lesquels se plaignent de lui. C’est sa 3ème femme qui intervient très souvent pour éteindre le «feu» entre lui et les gens. Par ailleurs, ses proches le traitent de pingre. Son l’entourage pense qu’il n’est pas généreux, en tout cas, pas à la taille de sa fortune. Des moins fortunés que lui font plus d’actions altruistes. Et même dans les mosquées, Babou ne donne jamais grand-chose aux pauvres encore moins aux comités de gestion des mosquées. Babou Yara est donc à la fois négrier et pingre.

Le borgne Chef

La meilleure protection d’un Chef est le soutien de son peuple. C’est indéniable, c’est su de tous, et c’est mis en pratique dans le monde dans certains pays… comme la Corée du Nord (hahahaha, oui je suis timbrée, mais je l’assume) entre autres… Sinon on est obligé de travailler pour soutenir l’industrie et le commerce d’armement, qui comprend les blindés, les hommes et leurs armes, les alarmes, les mouchards, etc. Industrie, qui n’a jamais eu pour vocation de rapprocher les gens mais plutôt de les diviser… Un Chef, ne dirige pas seul. Le Chef ne peut tout voir, tout savoir, tout deviner, tout régler tout seul. Par contre, il lui incombe de s’entourer de personnes fiables. En principe pour devenir Chef, on est au préalable doté de toutes les capacités, physiques et intellectuelles et aussi de l’expérience et du discernement, de la connaissance de son peuple, de ses aspirations… Et on s’en sert pour choisir son entourage proche. Les lieutenants, ou la cour, ne doivent pas se mettre entre le Chef et son peuple, mais plutôt servir d’intermédiaires, dans les deux sens. Bref, il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir…En tout cas, je ne suis pas aveugle, et je n’arrive même pas à faire semblant…

 «Nasogo Dafa»

C’est le nom d’un recoin de luxure en face de la gare routière, où des femmes viennent vers le crépuscule pour se livrer au plus vieux métier du monde. «Nasogo dafa», ou comment compléter le prix des condiments, ce sont des femmes mariées qui donnent rendez-vous à des hommes. Et ça ne prend pas assez de temps ! C’est vite fait, juste le temps de jouir et payer 1000 Fcfa. Mais ça peut avoir des conséquences car les femmes en question ont des deals avec des policiers, qui rodent dans les alentours. Et quand ceux-ci t’arrêtent, il te faut payer 5000 Fcfa, ou alors, ils te conduisent directement au commissariat du 1er Arrondissement pour racolage. «Nasogo Dafa», c’est aussi les bonnes adresses dans la ville ou comment trouver des filles à Bamako. À vil prix !

Quand le portable trahit

Une femme mariée, après un rendez-vous dans un hôtel de la place, oublie son téléphone portable dans une chambre. C’est un nouveau téléphone que son mari venait de lui acheter à 300.000 mille francs. Après sa partie de jambes en l’air, elle est rentrée à la maison sans son téléphone. Le lendemain, elle s’est mise à le chercher. En vain. Qui donc a volé son téléphone ? Coupable désignée : sa bonne qu’elle a sérieusement menacée. Son mari a alors essayé de la faire calmer. Et avant de partir au travail, ce dernier a essayé d’appeler le numéro de sa femme. Patatras, c’est un gérant d’hôtel qui répond : elle a oublié son téléphone hier dans une nos chambres. Le mari de la bonne dame l’a pris sur lui, avant d’embarquer sa femme, direction l’hôtel en question. Arrivé aux portes de l’hôtel, le gérant sort pour venir remettre le téléphone au mari floué. Lequel ramène sa femme à la maison, sans mot dire. En revenant du boulot, vers le soir, il se rend compte que son épouse avait vidé la maison. Pour aller on ne sait où ?

La femme du prêcheur

C’est l’histoire d’une femme très pieuse que le tout le Badialan II respecte. Parce que son mari fait du zigri dans le quartier ; elle-même se couvre de la tête aux pieds. K.D, c’est son nom, est sortie pour aller chez son amie, une chrétienne. Les deux amies ont causé jusqu’à l’heure de la prière du vendredi, alors qu’en sortant, K.D. avait dit à son mari qu’elle n’en avait pas pour longtemps. Après sa causette avec son amie, elle s’est rendue à son rendez-vous avec un Blanc. Malheureusement, elle se retrouve nez à nez avec un jeune du Badialan accompagné d’une lycéenne dans le même l’hôtel. Interloqué de voir cette «musulmane» aux bras d’un Blanc à la recherche d’une chambre d’hôtel, ce dernier n’a pas pu contenir sa colère. Il a alors fait un scandale qui a ameuté tout le monde, avant d’informer son mari qui a néanmoins pu garder son sang-froid. Mais pour combien de temps ?

 

 

 

Pourquoi pas nous aussi ?

Pourquoi pas nous aussi parce que «nous aides ménagères avons aussi des droits ?» C’était le thème attribué à la célébration du 8 mars par les bonnes. Venues des quatre coins de Bamako et de Kati, elles ont pris d’assaut le foyer des jeunes de Sébénikoro. C’était samedi 15 mars dernier, soit une semaine après celle de leurs sœurs du monde, parce que ce sont elles qui s’occupaient du foyer le 8 mars. Avec le soutien du mouvement malien des travailleurs croyants (Mmtc), Solidarité mondiale Wsm et l’association Terre de vie, cette fête fut marquée par des sketchs sur la maltraitance des aides ménagères, sur la convention 189 de l’Oit, sur l’impact des formations reçues dans les centres Apam et le tout dans une ambiance festive de danses endiablées. Le message fort que ces  travailleurs domestiques voulaient faire parvenir aux oreilles de tous, c’est qu’il est temps que leur profession soit valorisée. Et le lobbying qu’elles ont entamé, selon Hortense Dembélé présidente du Mmtc, va bientôt les conduire devant le gouvernement pour que la convention 189 de l’Oit soit adoptée au Mali. En attendant, chacune d’entre elles est retournée à ses casseroles.

Pénurie de capote

Selon les professionnelles du sexe, les capotes de bonne qualité se font rares sur le marché malien. Dans les bars chinois, il y a une pénurie terrible de capote. Cela s’expliquerait par le fait qu’il n’y a plus de remise gratuite de capote dans le pays par les structures en charge de la lutte contre le sida. L’autre raison, c’est que les Chinois, qui sont les propriétaires des bars et chambres, ne mettent plus de capote dans les chambres parce que c’est un manque à gagner pour eux. Par nuit, ils peuvent dépenser plus de 10.000 Fcfa pour l’achat des capotes. Le week-end, c’est le triple. Cependant, pour les filles de joie, il n’est pas question de faire l’amour avec un homme sans capote. Elles ont alors décidé de bouder les bars chinois où il n’y a pas de capote dans les chambres.

La fille du muezzin

Un muezzin a vécu plus d’un mois la peur au ventre. Tôt, un matin, en partant à la mosquée, il a vu quelqu’un escalader les murs de clôture de sa maison. La première fois, il est vite revenu à la maison après la prière, pour voir s’il y avait eu vol. Cette situation a perduré, mais le muezzin n’a daigné informer personne. Un mois après, il s’est rendu compte que ce n’était pas un homme mais une femme qui escaladait le mur d’enceinte de sa maison. La situation a continué jusqu’au jour où il a appris dans la mosquée que sa fille est enceinte, et que l’auteur de la grossesse est un dépanneur qui passe la nuit au travail. Très déçu par le comportement de sa fille, le muezzin a quitté sa famille pour son village. Pour échapper à l’humiliation, parce que tout le quartier le respectait et sa famille était citée en exemple.

 

Jouvence pour pédérastes et lesbiennes

«Jouvence», la seule émission de musique variété dans la sous-région qui débute par les artistes étrangers. Thierno Ahmed Thiam doit se retourner plusieurs fois dans sa tombe. On se demande souvent si les responsables de l’Ortm suivent ce qui se passe à la télévision nationale. Cette émission est tombée plus bas que terre. Elle a désormais une visée mercantile, puisque les numéros que l’animateur donne pour le choix des morceaux sont facturés à 300 Fcfa par demande et par personne. Les clips des artistes sont payés pour être diffusés ; les invités doivent mettre la main à la poche. S’ajoutent les artistes maliens basés en France, qui sont, soit des pédés, soit des lesbiennes, auxquels on assure une certaine promotion. L’animateur de l’émission et les responsables de l’Ortm doivent revoir Jouvence, car l’émission les sert plus que les Maliens.

Miss oisive

Cette jeune fille, une ancienne miss Ortm, travaillait dans un supermarché. Elle gagnait bien sa vie et s’entendait parfaitement avec sa patronne, une grande dame de Bamako qui raffole de gigolos. C’est ainsi qu’un jour, notre grande dame vient faire l’inventaire de son magasin. Le même jour, elle avait donné rendez-vous à un de ses gigolos au supermarché. Comme convenu, le jeune homme est arrivé. Mais, dès son arrivée, il tombe sous le charme de la jeune miss. Les deux ont pu se parler et échanger les numéros de téléphone avant l’arrivée de la patronne. Ils ont continué à se fréquenter jusqu’au jour où ils ont été surpris par notre grande dame. Cette dernière n’est pas passée par quatre chemins : elle a licencié sur le champ la miss et retiré son véhicule au jeune homme. Puisqu’elle ne pouvait pas se séparer pendant longtemps de son gigolo, elle a renoué avec lui. C’est la miss qui a tout perdu, même son boulot.

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