Autorités intérimaires : La contestation continue

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La société civile, les mouvements et la diaspora de Gao, dans une déclaration en date du 3 novembre, rejettent « en bloc de la mise en place des autorités intérimaires du 1er au 10 novembre 2016 dans la région de Gao. « Gao revendique la création des régions, cercles, communes…avant de poser toute action allant vers la mise en œuvre de l’accord dans la région », indique la déclaration. La mise en place des autorités intérimaires bute toujours sur le refus des populations concernées par l’application de la mesure. Dans les régions de Gao, Tombouctou, Ménaka et Taoudéni, les populations et des groupes armés dénoncent leur exclusion dans l’installation de ces autorités transitoires qui devait commencer depuis le 1er novembre de ce mois. Et à l’appel du Mouvement pour le salut de l’Azawa (MSA) qui se réclame de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), les populations des régions de Tombouctou, Ménaka et Taoudéni ont manifesté le 31 octobre passé pour protester contre l’installation de ces autorités transitoires prévues dans l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu des pourparlers d’Alger. Bien avant les contestations en cours, le mardi 12 juillet 2016, à Gao, une marche pacifique contre l’installation de ces autorités transitoires a été réprimée dans le sang.

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Nord du Mali

Un militaire français meurt suite à l’attaque de son convoi

Le samedi passé, les autorités françaises ont annoncé le décès du soldat Fabien Jacq, après avoir été blessé vendredi après-midi dans le nord du Mali lors de l’explosion d’une mine au passage de son véhicule blindé. Selon un communiqué du ministère de la Défense française, « le vendredi 4 novembre 2016, vers 14h00, deux véhicules de l’avant blindé (VAB) appartenant à un convoi logistique de la force Barkhane (Mali), armé par le 515e régiment du train, ont subi une attaque par un engin explosif alors qu’ils faisaient route au nord-est de Kidal ». Le convoi d’une soixantaine de véhicules faisait route vers Abeïbera (140 km au nord-est de Kidal) lorsque l’explosion s’est produite au passage d’un des véhicules. Le communiqué poursuit : « l’explosion a provoqué la mort du maréchal des logis-chef Fabien Jacq, blessé plus légèrement un autre soldat et commotionné trois autres ». La nature du déclenchement – à distance ou pas – n’est pas encore déterminée, selon l’Etat major des armées. « Les soldats blessés ont été transférés par hélicoptère vers le poste français de Tessalit, plus au nord, où le maréchal des logis-chef, âgé de 28 ans, a été pris en charge par une équipe médicale. Malgré les soins prodigués, il est décédé peu après. » Selon l’agence Alakhbar, l’attaque qui a provoqué la mort de Fabien Jacq a été revendiquée par le groupe jihadiste Ansar-Eddine. Le Mali reste en proie à l’insécurité et au terrorisme malgré la signature, le 20 juin 2015 à Bamako, de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.

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Conférence d’entente nationale

Baba Akhib Haïdara nommé président de la commission préparatoire

Pour la présidence des travaux de la Commission préparatoires et de la Conférence d’Entente nationale, le président de la République a jeté son dévolu sur le Pr Baba Akhib Haïdara, ancien ministre et actuel médiateur de la République. Selon la présidence, cette nomination entre « dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et conformément à l’engagement pris lors de la réunion de haut niveau sur le Mali  et du débat général de la 71e session de l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York en septembre 2016 ». La Conférence d’Entente prévue dans l’accord pour la paix et la réconciliation, va se tenir « dans le courant du dernier semestre 2016 », selon IBK.

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Association Malienne des Expulsés

Vingt ans de combat pour la défense des droits des migrants

Les 5 et 6 novembre 2016, le Musée national du Mali, a abrité les travaux du vingtième anniversaire de l’Association Malienne des expulsés (AME). C’était sous la présidence du chef de Cabinet du Ministre des Maliens de l’extérieur, Moussa Aliou Koné en présence du président de l’AME, Ousmane Diarra, président de Médico International, Thomas Gebauer, les délégués des associations amis de lutte pour le droit des migrants du Togo, du Sénégal de la Mauritanie, du Burkina Faso, de la Côté d’Ivoire, du Sénégal, du Niger (Afrique), de l’Allemagne, des Pays Bas, de la Suisse, de l’Autriche, de la France, etc. Pour le président Ousmane Diarra, l’Ame, après 20 ans de lutte, la question des migrants reste toujours avec acuité dans le monde. L’illustration, dit-il, la tenue du sommet de Malte pour freiner la montée de la migration. «Mais sur les cinq décisions prises, le point cinq pose problème à l’AME au retour, réadmission, réinsertion des migrants de retour », ajoute Ousmane Diarra. Plusieurs thèmes ont été débattus durant les deux jours : le rôle des syndicats et de la société civile dans la gestion de la migration au Mali; la mobilité dans un contexte d’insécurité; migration et gestion des ressources naturelles en Afrique: développement, accaparement des terres et migration, dette et crise migratoire…

La rédaction

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