Auroscoop : syndicat de la police Tidjani Coulibaly porté disparu

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Le dissident du syndicat de la Police Nationale, Tidjani Coulibaly, est porté disparu. Bien malin qui pourrait dire là où il est planqué, après qu’ait échoué une tentative d’élimination physique contre sa personne, dans la foulée des événements du 22 Mars 2012. En effet, il se rendait à son domicile sis au GMS, une nuit, lorsque le Secrétaire général historique du syndicat de la Police a été la cible d’une embuscade nocturne à coups de manchettes. M. Coulibaly a été aussitôt admis à l’Hôpital Gabriel Touré, où il avait même perdu connaissance, selon certaines sources. Depuis, personne n’a plus eu des nouvelles de cet adversaire juré de son collègue Simon Keïta, Secrétaire général d’une autre entité corporatiste de la police. Ce dernier est réputé très proche de la junte, à la différence de la célèbre  victime.

 

situation au Mali

Et Alpha reste toujours muet

Quant tu peux entendre mentir sur toi leurs bouches folle, tu peux ne rien dire. Mais quand tu vois détruire ton œuvre et ne pas être dans la possibilité de te remettre à bâtir…, on admet difficilement qu’on continue à garder le silence. C’est ainsi que le mutisme d’Alpha Oumar Konaré défraie la chronique et déçoit ses plus indéfectibles sympathisants. Après le coup de force du 22 Mars 2012 – un moyen anti-démocratique d’accéder au pouvoir, qu’il décrie lui-même souvent et contre lequel il a posé tant de jalons -, tous s’attendaient à ce que ce premier chef de l’Etat du Mali démocratique sorte de sa réserve. Mais rien n’y fit. Alpha a préféré observer le peuple souffrir comme Néron regardait Rome brûler. Avait-il rompu le silence à l’époque que la junte aurait probablement épargné à sa progéniture des persécutions injustes. Mais à l’arrestation du Commandant Malamine Konaré, l’ancien président de la Commission de l’UA était déjà condamné au mutisme, au risque de laisser déduire que son patriotisme est si affecté qu’il est plus prompt à réagir à la détention de son enfant qu’à la descente aux enfers du pays.

 

statut d’ancien chef d’etat

Le rêve brisé du  Capitaine Sanogo

Ô rage ! Ô Désespoir ! Ô Jeunesse ennemie ! Le Capitaine ”Tolérance Zéro” se tourne sans doute le pouce après la perte d’un statut octroyé par la médiation de la CEDEAO et qui lui file inexorablement entre les doigts. Rejeté par cette instance sous-régionale ainsi que par ses partenaires africains les plus crédibles, le retrait dudit statut était formulé comme suit : ” Ils ont réaffirmé la non-reconnaissance du CNRDRE par la CEDEAO et de statut de chef d’Etat ou d’ancien chef d’Etat au Capitaine Amadou Sanogo”. La nouvelle est certainement tombée comme un coup de massue dans les rangs de Kati où le chef de la junte militaire du 22 Mars, avec la bénédiction du PM Cheick Modibo Diarra, était déjà très avancé, à en croire nos sources, dans l’identification du site devant abriter sa future résidence de chef d’Etat. Visiblement très romantique et friand de dolce vitae, le Capitaine Amadou H. Sanogo a rêvé de vivre au bord du Fleuve et s’était choisi un bon emplacement à Missabougou en face de Titibougou où Alpha O Konaré a pris sa retraite. Les sites identifiés, de même source, appartiennent tous à des individus qu’on était prêt à exproprier pour les besoins de la cause.

 

Assemblée nationale

Oumar Mariko  retourne en fanfare

Annoncée en cavale dans la foulée des arrestations consécutives à l’agression du président de la république Dioncounda Traoré, le député Oumar Mariko, propriétaire d’une Radio explosive dans la capitale malienne, est de retour. Après un séjour étranger en catimini, qui confirme pour le moins les suspicions d’une fuite, le parlementaire élu à Kolondiéba a regagné de façon spectaculaire l’Hémicycle de Bagadadji. Il a été aperçu dans l’enceinte, lundi, accompagné d’une garde plus renforcée que d’habitude et composée essentiellement d’éléments de l’armée malienne. Un détail qui suscite tant d’interrogations à l’Hémicycle où le commun des députés s’interroge naturellement sur les spécificités qui lui font mériter une telle protection. On peut leur répondre que la Radio Kayira de Bamako – dont les antennes ont permis au Capitaine Amadou H. Sanogo de donner signe de vie pendant les affrontements entre bérets –  était plus gardée que le Palais de Koulouba lors de l’agression du président de la République.

 

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