Auroscoop : Sécurisation des institutions de la république Le Gouvernement et la fuite en avant

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C’est aujourd’hui, en principe, que commence le tout premier examen d’interpellation pour le gouvernement de la Transition. Les débats promettent d’être houleux, parce qu’ils vont concerner essentiellement  les problématiques de sécurité, dans un contexte où l’agression du président de la République continue de hanter les esprits. Mais en attendant de croiser le fer avec les parlementaires, le Gouvernement a choisi de prendre le devant en prenant à bras le corps la sécurisation des institutions de la République.

Depuis plusieurs jours des experts en la matière examinent et étudient le terrain. Leurs études viennent de déboucher sur l’affectation de 150 gardes à Koulouba, d’une cinquantaine à l’Assemblée Nationale et autant à la Primature. Cette mesure, qui ressemble au médecin après la mort, intervient également à la veille d’une délibération des Nations-Unies sur la situation malienne. Comme quoi, la fuite en avant aura été double.

Comité  militaire de suivi de la réforme des forces armées et de securité
Le Capitaine Sanogo en passe de rater le coche
Le Capitaine ‘Tolérance Zéro’ connait visiblement une période de vaches maigres, après la pluie et le beau temps. Après avoir été délesté d’un statut d’ancien chef d’Etat gracieusement acquis, il risque également de ne plus bénéficier de la consolation que lui a soigneusement préparée le chef du gouvernement Cheick Modibo. En effet, tout a été ficelé pour qu’il soit le président du Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité, une structure taillée sur sa mesure, selon la première mouture du texte soumise à la délibération des parlementaires par le gouvernement. Mais le président du CNRDRE risque de passer à côté, tant le projet de loi a subi des modifications de taille. Non seulement le président du nouveau Comité militaire n’aura probablement plus des attributs dans la même étendue, mais aussi il sera issu des rangs d’officiers supérieurs. En tout cas, si la loi passe avec les amendements pressentis, le Capitaine ”Tolérance Zéro” aura tout perdu.

Cité des askiale plus grand héros de la résistance est un journaliste
Il s’agit de Malick Aliou Maïga, sans doute l’homme qui savoure le plus le goût de la délivrance, après que le MUJAO ait chassé le MNLA de la ville de Gao. Et pour cause : ce confrère animateur de la Radio Adar Koïma aura été une cible particulière des envahisseurs indépendantistes de la Cité des Askia. Il se passait rarement de semaine où il ne subissait pas des sévices corporels de la part des éléments du MNLA pour ses prises de position tranchée.  Mais le confrère n’a jamais lâché prise et fait partie de ceux qui ont donné du cœur à la révolte aux populations abandonnées à leur  sort, depuis que les autorités maliennes ont été chassées de la ville. Ces efforts viennent d’être récompensés et il mérite sans doute la palme de héros de la résistance avec tant de sacrifices consentis pour la cause du terroir et de la patrie.

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3 COMMENTAIRES

  1. Sanogo ne doit pas etre recasé, il a installé le bordel dans ce pays et est tout fier. N’importe quoi ! Qu’il aille au front, c’est tout ce qu’on doit lui demander.

  2. le parlement doit aussi enlever la mention de faire partir obligatoirement les membres de la junte des membres d’office. c’est une structure de l’armée. point, barre. qu’il soit constitué par les officiers de hauts rang. la troupe doit aller au front. sanogo est capitaine, un capitaine, c’est le front.

  3. En définitive, face à un gouvernement et une armée fantoches QUI NE PEUVENT REAGIR QUE SOUS LA PRESSION NATIONALE OU INTERNATIONALE, c’est la société civile malienne qui est responsable de toute cette impasse (des actions individuelles surgissent çà et là, mais elles manquent de coordination et de tonus). Elle (COREN et d’autres) s’est un peu démenée quelques instants et s’est tue (ou censurée ?). Pour apparemment se désagréger dans des prières interminables (qui ont leur intérêt en d’autres temps et sous d’autres cieux), des appels véhéments à la paix et au secours, des distributions de vivres. Il a été dit que la seule aide qui vaille est celle qui consiste à se passer de l’aide. Il est évident que ce n’est pas par le dialogue que vous allez convaincre un bandit armé qui entre par effraction chez vous de vous laisser en paix. Soit vous vous soumettez à sa loi, soit vous vous battez. Et pourtant, les cinq commissions créées par le COREN sont on ne peut plus pertinentes, cohérentes et complètes. Il faut simplement les mettre en œuvre. On est sidéré de voir le peuple du 26 mars 1991 si passif et désabusé au Sud en tout cas, devant la dégradation continue de tous les indices socio-économiques. En attendant, on s’enfonce doucement vers la somalisation et la nigériasation…

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