La montée en première division du championnat national de foot bat son plein depuis quelques jours. Comme chaque année elle concerne une poule du Nord et une autre du Sud. Le tournoi des équipes du septentrion oppose cette année celles de Gao, Niafunké et Kidal, toutes internées pour la circonstance au Stade du 26 Mars où se déroulent aussi les compétitions. Celles-ci, situation d’exception explique, connaissent un singulier accroissement d’un phénomène qu’on peut désigner sous le vocable de mercenariat. Et pour cause, chacune des équipes de la poule nordiste, pour les besoins de la cause, a recours au recrutement de mercenaires dans la capitale qui déborde de meilleurs footballeurs. On ne saurait dire combien gagnent les mercenaires, mais la pratique sourit pour l’heure moins à l’équipe de Niafunké déjà éliminée avec deux défaites successives. En attendant l’ultime choc entre Gao et l’équipe de la 8ème Région qui arrive à aligner onze (11) joueurs dont aucun ne comprend un seul mot de la langue Tamasheq.
Protection civile: Attention, naufrage interdit !
La gangrène de la couardise des forces militaires et paramilitaires maliennes semble atteindre les unités naguère réputées très courageuses. Les éléments de la Protection Civile jouissaient, en effet, il n’y a pas si longtemps encore, d’une meilleure renommée que celle qu’ils commencent à traîner, après qu’un certain syndrome se soit saisi des rangs. Tenez : il nous revient que les naufragés n’ont pratiquement aucune chance de s’en sortir si leur sort devait tenir de la seule compétence des sapeurs-pompiers maliens. On a d’autant moins de chance de survivre quand il s’agit d’une chute dans un puits, car les éléments de la Protection Civile, pour ne pas avoir à affronter les dangers du sauvetage de leurs concitoyens, se cachent le plus souvent derrière l’argument d’être possédés de ”djins” hostiles à l’eau. Les refus d’intervention dans l’eau, confie-t-on, sont si fréquents qu’on peut s’interroger si l’Etat ne recrute que dans cette catégorie. Conséquence : il est conseillé d’être plus prudent face aux risques d’accident aquatique.
COPAM :Ousmane Amion Guindo : le poste ministériel par-dessus tout
Ousmane Amion et les autres ténors de la Convention Patriotique pour le Mali n’ont visiblement plus rien en commun que le verdict prononcé, avant-hier mardi, par le Tribunal de la CIII de Bamako, dans le cadre de l’agression du président de la République. Le N°1 de la CSTM est en effet au ban de son regroupement qui s’est singularisé par l’union sacrée en son sein jusqu’à sa décision de prendre part au Gouvernement d’union nationale. En effet, Ousmane Amion Guindo est accusé, vraisemblablement non sans raison, d’avoir trempé dans une manipulation de la liste des représentants de la COPAM au gouvernement actuel de CMD. Pour éviter le torrent de récriminations, le chef de la deuxième centrale syndicale du Mali s’est tout simplement taillé un congé dans son champ où il est resté inaccessible plusieurs jours, après avoir réussi à placer deux de ses protégés dans l’équipe gouvernementale. Son acte, selon toute évidence, est en passe de sonner le requiem de la COPAM; mais Ousmane Amion Guindo n’en a cure et semble même s’accommoder d’une déchéance de son poste de président du regroupement. C’est la punition à laquelle ses camarades l’ont voué, faute de réussir à le rouer de coups de marteaux.