L’Assemblée nationale a récemment voté la loi relative aux services privés de communication audiovisuelle. Le texte détermine les conditions d’établissement, d’exploitation et de distribution des services privés de l’audiovisuel et renforce les pouvoirs de régulation. En attendant l’entrée en vigueur du nouveau texte et l’élaboration du cahier des charges, on se prépare à une belle course à l’acquisition des licences.
Le pluralisme médiatique est en marche au Mali. En témoigne le vote par l’Assemblée nationale, le 23 février, de la loi relative aux services privés de communication audiovisuelle. A travers l’adoption de cette loi, le législateur malien entend combler le retard que le pays a pris dans le domaine de l’audiovisuel.
En effet, le Mali est pionnier en terme de radiodiffusion privée, avec près de 500 stations de radiodiffusion sonore par voie hertzienne terrestre en modulation de fréquences (les radios FM) pour seulement trois opérateurs audiovisuels.
Pour le ministre de la Communication, Sidiki N’Fa Konaté, cette loi va favoriser le développement économique et stimuler la publicité. “Il s’agit d’amplifier l’ouverture et d’accueillir de nouveaux acteurs”, a-t-il souligné. La nouvelle loi traite à la fois de la radio et de la télévision. Elle détermine les conditions d’établissement, d’exploitation et de distribution des services privés de radiodiffusion télévisuelle et sonore. Elle renforce également les pouvoirs de régulation de l’audiovisuel.
Clarté
Avec l’éclosion de la diffusion des images de chaînes étrangères et l’absence de textes législatifs sur la télévision privée ou d’un code de l’audiovisuel, le secteur audiovisuel malien manquait jusque-là de visibilité. La gestion de la concurrence laissait également à désirer, tout comme le manque de rigueur dans la gestion du piratage télévisuel.
Outre ces insuffisance, le texte prend en compte l’apparition des nouveaux services audiovisuels avec le développement du numérique et des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Désormais, la responsabilité d’usage des fréquences, d’établissement et d’exploitation de services privés de radiodiffusion est dévolue à un seul organe de régulation qui doit être une autorité indépendante et compétente. Sidiki N’Fa Konaté a salué l’avènement d’un seul organe de régulation, espérant que le texte permette l’émergence et la professionnalisation du secteur et que les radios et télévisions qui en sortiront seront des structures plus à même de protéger les libertés.
En attendant l’entrée en vigueur du nouveau texte et l’élaboration du cahier des charges, on se prépare à une belle ruée vers les licences. Il serait près d’une dizaine de prétendants à affuter leurs armes. On parle de la Coopérative Jamana, de DFA Communication, du Groupe 2M, du Groupe Klédu et Africable dont l’existence serait jusqu’ici illégale. La lutte sera nul doute très âpre.
MINES
L’uranium, objet d’une conférence internationale
Bamako abritera du 16 au 18 mars une conférence internationale sur le thème “Uranium-santé-environnement”, ont annoncé jeudi les organisateurs. La rencontre, organisée par “Médecins pour une responsabilité sociale” (IP-PNW-Suisse) et Uranium Network-org Allemagne, devrait permettre de mettre à la disposition du Mali des informations fondamentales sur l’uranium.
La conférence permettra en effet de cerner tous les contours de l’exploitation de l’uranium au Mali, notamment dans la Commune de Faléa, dans la région de Kayes (Ouest), où des explorations sont en cours.
La rencontre sera axée autour d’exposés de médecins et de scientifiques reconnus pour leur grande connaissance des dangers émanant de l’uranium et de ses produits de désintégration et les conséquences potentielles de l’exploitation d’un minerai d’uranium.