Au Rythme des indiscrétions : Procureur nu

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Mohamed A Bathily, ministre de la Justice, Garde des sceaux
Mohamed A Bathily, ministre de la Justice, Garde des sceaux

Y a-t-il une traces de la lutte contre l’impunité dans le cadre de la fameuse affaire de marché d’armements et d’avion présidentiel ? La question mérite d’être posée tant les soupçons pèsent sur les hautes autorités de vouloir délibérément traîner les pieds là-dessus.

Les suspicions de manque de volonté sont du reste corroborées par certaines confidences en provenance de sources bien introduites dans le système judiciaire. Il se trouve en effet que le parquet en charge des questions de lute contre la corruption et de délinquance financière n’a jamais reçu un dossier des hautes autorités ce brûlant dossier qui intéresse les partenaires financières. Très méticuleux et tatillon sur la question, ils vont devoir s’en accommoder ou plier bagage aux dépens des bénéficiaires de leur aide. Du reste, le Garde des Sceaux, lors de la dernière rencontre avec eux, leur a clairement signifié qu’il ne compte pas s’immiscer dans le cours de la justice pour accélérer la procédure, fut-elle sur injonction du Fmi. Reste que les parquets disposent également de l’opportunité de poursuite.

 

Solidarité parlementaire sans  sacrifice matériel

En réaction à la détention de leur collègue séquestré par la justice, suite à un pugilat avec le juge de Ouéléssébougou, les honorables élus de la nation ont choisi le créneau du débrayage. Ils ont en clair boudé le travail parlementaire et vidé leur chaise tout le temps de la séquestration de Birama Traoré, lors de son séjour au Camp I de la Gendarmerie nationale et à la Maison centrale d’arrêt. Seulement voilà : de nombreux observateurs avertis s’interrogent à juste raison si le débrayage parlementaire sera agrémenter du sacrifice logique qu’il devrait entraîner. En effet, l’abandon du siège par les députés s’est prolongé toute une semaine pendant laquelle toutes les plénières de délibération programmées ont été ajournées sans aucun impact sans doute sur les indemnités de session. Elles seront apparemment intégralement payées alors même que les jours de débrayage devraient normalement en être déduits.

 

Sans égard protocolaire

Pour la première fois au Mali, le public aura été témoin d’un détail qui tient presque de l’insolite. Le Premier ministre -et donc chef de la deuxième institution de la République- a été aperçu sur le banc du gouvernement à l’Assemblée nationale au même titre que les autres membres du gouvernement interpellés dans le cadre des questions orales. Chose inhabituelle : le Premier ministre, sans possibilité d’intervenir dans les débats, a été contraint d’assister à l’exercice du début jusqu’à la fin des quatre questions orales successives. Moussa Mara n’était pourtant convié que pour les questions d’actualité afférents au Ravec et à la problématique Ebola, mais il a dû assister, peut-être à contre cœur, à la passe d’armes très corsée entre ses ministres et les députés sur des aspects très gênants comme la boucherie de Kidal soulevée par l’inévitable Oumar Mariko. La faute à un couac protocolaire ayant consisté à convier le Pm à des heures où il aurait pu se libérer en attendant l’heure exacte de son entrée en matière. Les couacs se multiplient à l’Assemblée nationale d’Isaak Sidibé.

 

Iba et Modibo unis  pour le meilleur et pour le pire

Modibo Sidibé et Iba N’Diaye, deux anciens collaborateurs d’Alpha Oumar Konaré et d’ATT entretiennent désormais de relations consolidées par le ciment filial. Il nous revient en effet que le fils benjamin de l’ancien Maire a convolé en justes noces avec la fille benjamin de l’ancien Premier ministre. L’union des deux familles s’est déroulée en milieu de semaine dernière, selon nos sources, et vient en appui à une autre union. L’adhésion officielle  d’Iba N’Diaye à l’URD consacrait déjà la jonction des deux personnalités au sein de l’opposition que l’ancien président intérimaire de l’Adéma avait commencé à côtoyer au sortir des élections générales de 2013

 

La saison de Salif  Keïta a commencé

Le célèbre héro de l’histoire footballistique du Mali ne finit pas d’étonner par ses attitudes au ras des pâquerettes. De sources dignes de fois, il refuse catégoriquement de démordre dans l’affaire du Lcba et vient d’annoncer la couleur en s’attaquant à une décision de discontinuation obtenu par Sékouba Keïta après le très controversé arrêt d’expulsion rendu par la Cour d’appel. En attendant le résultat du référé annoncé pour les prochains jours, sur requête de Salif, l’affaire commence à se présenter sous des facettes très ahurissantes sur tous les points, et pour cause. Les réclamations du prétentieux premier Ballon d’or africain persistent pendant qu’elles sont faites au nom d’une entité qui a cessé d’exister. En clair, il veut expulser et exproprier le président du Lcba d’un endroit qu’il prétend verser dans le patrimoine du Csk, une société qui, selon nos sources, a fait l’objet dune liquidation judiciaire. Comme quoi, toute expropriation ne peut être qu’une extorsion au nom de ses intérêts particuliers. L’autre trivialité de la chose c’est que les offensives de Salif Keïta intervien- nent toujours en début de saison comme pour freiner les ardeurs du Lcba qu’il considère comme le rival à abattre en l’étouffant dans œuf.

 

Sentinelle de la laïcité

Quoi qu’on puisse dire de leur servilité professionnelle, les confrères de la Radio télévision nationale auront prouvé qu’ils sont investis d’un pouvoir dont ils se servent pour des vertus beaucoup plus utiles que leur relative «Passion du service public». Ils viennent de remporter une victoire très précieuse sur un terrain qui n’était pourtant pas donné aux plus téméraires défenseurs de la démocratie et des libertés. En effet, le bras de fer entre le syndicat de l’Ortm et les organisations religieuses autour de Miss Ortm a finalement tourné en faveur des travailleurs ? Car, après une longue hésitation, les hautes autorités ont finalement décidé de s’épargner une grève qui aurait pu déboucher sur un sevrage d’informations, tant les syndicalistes étaient plus déterminés à en découdre qu’à reculer sur l’organisation du traditionnel événement de la plus belle fille du Mali. Une entité sociale ou même une institution de  la République n’a jamais réussi à prendre le dessus sur les tout-puissants religieux depuis qu’ils ont le vent en poupe avec l’épisode du Code des personnes et de la famille.

       

Boulassoum Haïdara  fortement pressenti   au CSEC

Jadis annoncé comme président de la l’Assemblée nationale, M. Boulassoum Haïdara a finalement raté le coche en ne franchissant pas les suffrages requis pour accéder au titre de député. Ce ne sera que parti remise car le 8ème vice-président du BPN-RPM s’est spectaculairement retrouvé président de fait avec un legs très précieux : les prérogatives de président de fait avec une présidente intérimaire frappée par le poids de l’âge et l’inaptitude. Ce n’est pas tout. C’est à ce titre aussi que Boulkassoum Haïdara sera plus tard consacré président de la majorité présidentielle au nom de sa famille et ne compte pas s’en arrêté là. A défaut d’être président de l’Assemblée nationale, il  peut lorgner avec beaucoup plus de chance du côté d’une autre institution de la République. Il s’agit du Conseil Economique Social et Culturel où il est pressenti pour remplacer Jamille Bittar. Tout est en train d’être ficelé pour que cela soit ainsi, à commencer par le marchepied de l’Ordre des Pharmaciens auquel il appartient.

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