Au rythme des indiscrétions : Encore et toujours : Isaak Sidibé

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L’honorable Issiaka sidibé, president assemblée nationale
L’honorable Issiaka sidibé, president assemblée nationale

Ses collègues et camarades de la majorité l’ont beau obliger à changer, le président de la l’Assemblée reste égal à lui-même. Jeudi dernier, il a encore ravi la vedette à toute la plénière (députés et membres du gouvernement inclus) par ses envolées spectaculaires. Agissant à la place et pour le compte de l’exécutif, il a voulu voler au secours du chef du gouvernement en expliquant aux députés les raisons de son absence au banc du gouvernement. Seulement voilà ! En voulant être plus royaliste que le roi, le plus haut perché des parlementaires s’est plutôt comporté en vrai Polichinelle. «Je ne devrais normalement pas révéler les raisons ici», a-t-il clamé, allusion faite à la discrétion qui devait entourer la rencontre du Premier ministre avec des manifestants du front social. Mais, en pensant avoir révélé un secret aux seuls députés, le président de l’Assemblée nationale ignorait qu’il était en train de le divulguer à toute la République. Car, les débats en question étaient diffusés en direct.

Bilal Ag Chérif, secrétaire général du MNLA.
Bilal Ag Chérif

Un sénile nommé Bilal Ag Asharif

Le très irrédentiste chef du Mnla devant l’éternel, Bilal Ag Asharif, n’est pas seulement en rébellion contre le Mali. Il l’est davantage contre ses propres engagements. Chef de file des mouvements armés autonomistes depuis les toutes premières rencontres de Ouagadougou, l’homme fort de la Cma, selon nos sources, ne reconnaît même plus s’être engagé en faveur d’une intégrité territoriale du Mali, dans le cadre de l’Accord préliminaire signé pendant la transition dans la capitale Burkinabè. «Je n’ai jamais passé un accord d’indivisibilité du Mali». C’est la réponse qu’il lui arrive de donner souvent à ceux qui se plaisent à attirer son attention sur les incohérences de sa raideur aux antipodes des concessions qu’il avait faites à l’époque. Il s’agit notamment d’une tendance plus souple au sein du Mnla qui est de plus en plus favorable au paraphe de «l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali».

Le général Moussa Traoré à Kidal

En dépit d’une nette prédominance des tendances séparatistes ou autonomistes dans la région de Kidal, certaines hautes personnalités n’ont rien abandonné de leurs anciennes sympathies. C’est le cas de l’ancien président dictateur Moussa Traoré. Il continue, selon nos confidences, à garder intactes ses amitiés avec les notabilités de la région séparatiste qui lui voue en retour les mêmes égards et considérations que du temps où il régnait en maître absolu sur la République. Lors d’un passage antérieur à Kidal, dans le cadre d’une tournée présidentielle, Moussa Traoré avait séjourné dans une tente spécialement confectionnée pour l’accueillir. C’était au courant des années 80. Depuis, le dispositif d’accueil n’a plus jamais été défait. Il est gardé intact et tenu prêt à accueillir son ancien illustre occupant à tout moment. Du reste, nos sources affirment que Moussa Traoré a confié à qui de droit qu’il est disposé à faire un retour à Kidal pour revivre les instants de sa toute-puissance en tant que président de tous les Maliens.

Achèvement et pérennisation du RAVEC : On y travaille
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Sada Samaké

Sada Samaké,  le maillon faible du gouvernement

A peine installée, l’équipe de Modibo Kéïta serait déjà dans la logique d’un réaménagement. Beaucoup de ministres, selon nos sources, seront touchés par le vent du mini changement que s’apprête à opérer Koulouba dans les jours à venir. On y dénombre, entre autres, Hachimi Koumaré de l’équipement, Raky Talla de la Fonction publique ou encore Mahamane Baby de l’Emploi et de la Formation professionnelle. La liste n’est pas exhaustive. A l’origine du réaménagement se cacherait une volonté manifeste d’IBK de se défaire d’un ami de plus en plus lourd à supporter. Il s’agit du ministre de la Sécurité intérieure, Sada Samaké auquel sont imputables la plupart des lacunes sécuritaires constatées ces derniers temps et qui ternissent l’image d’un homme à poigne qu’incarne l’actuel président de la République. Le même sada Samaké qui disait à qui voulait l’entendre, à la faveur d’une interpellation devant les députés, qu’il ne tient pas un poste.

Mme Diarra Raky Talla,
Mme Diarra Raky Talla,

La ministre Raky Talla  en deçà de sa mission

La ministre en charge de la Fonction publique a raté, la semaine dernière, l’occasion de prouver ses aptitudes dans le domaine des relations entre l’exécutif et le législatif. Bien quel sa partition paraît maladroite, le président de l’Assemblée nationale s’en est plutôt mieux acquitté en volant au secours du gouvernement pendant la polémique sur la présence obligatoire du Premier ministre. Raky Talla est demeurée, quant à elle, muette tout le temps de la passe d’armes comme si elle ignorait que c’est à elle qu’est dévolu le rôle d’éteindre et de prévenir les incendies entre les deux institutions. Au lieu de quoi, elle a brillé par son mutisme jusqu’à ce que l’idée soit venue, d’on ne sait où, pour demander une suspension de séance à la suite de laquelle l’ordre est venu de la Primature pour la désigner comme intérimaire du Pm. Les députés n’ont heureusement pas accéder à l’alternative sinon elle se serait peut-être montrée beaucoup moins apte à la tâche.

Oumar Mariko - drole
Oumar Mariko

Oumar Mariko, le docteur magicien

Le président de Solidarité africaine pour le développement et l’intégration a le secret de réussir ce qu’il n’est donné à aucun autre député à l’hémicycle. Avec le nouveau règlement intérieur qui porte à dix la composition des groupes parlementaires, il a été réduit à l’errance dans les couloirs de l’An et dépourvu de toute responsabilité au sein des instances du parlement car son parti ne dispose qu’une demi dizaine d’élus parlementaires. Autrement dit, chacun des 5 députés Sadi (lui y compris) est considéré comme non-inscrit au même titre que l’unique député de Pdes. Mais, on ne sait par quelle alchimie le Dr Mariko est parvenu à les faire accepter avec leur identité partisane commune comme une entité politique dûment constituée au parlement. C’est du moins l’impression qui en ressort lorsqu’il prend la parole au nom de ses quatre autres camarades, procède à la répartition du temps de parole impartis aux non-inscrits et en dispose comme bon lui semble. Tout cela au nez et à la barbe d’une administration parlementaire qui n’en sait que trop.

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