Au fil des drames

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L’heure est grave : une situation de plus en plus préoccupante avec ce cortège de drames sur l’ensemble du territoire. Le samedi 04 février 2017, un poste de sécurité a été attaqué dans la soirée à Mopti (Madina 17km), un gendarme a été tué et 1 civil blessé. Trois camions brûlés à Niafunké appartenant à la Satom, un camion tombé vers Ségou, deux morts et 40 blessés. 08 orpailleurs morts dans la mine de Morela. À Ménaka, un poste de l’armée a été aussi attaqué ; 4 militaires maliens sont morts, il y a 8 blessés. L’attaque s’est déroulée à Anderamboukane. Les assaillants sont partis avec deux véhicules des FAMA. Le conseiller Abdoulaye Dicko du village de Soboulé, dans la commune de Nassoumbou, assassiné avec son fils Alaye qui avait 5 ans et son fils de 7 ans Idrissa blessé, avait à la veille de son assassinat affirmé craindre pour sa vie surtout après la libération d’un présumé terroriste ressortissant de Nassoumbou, qu’il avait dénoncé comme beaucoup d’autres. Il semble que le présumé terroriste libéré depuis une dizaine de jours a repris du service avec ses camarades et a joué un rôle clé. Sans passion, que penser d’une telle situation ?

2500 morts par an

Selon Malick Sène, sur les 17 millions de Maliens 100 mille sont infectés ; 2500 Maliens meurent par an du Sida. Les régions du nord ont les taux les plus élevés à cause de la crise. L’orpaillage a augmenté le taux de contamination à Kayes et Sikasso. Toutes ces informations ont été données au cours de la conférence de presse animée par Malick Sène, la représentante de l’Onusida. Au Mali, les malades du Sida sont pris en charge par l’Etat, mais il y a trois catégories de malades. Ceux dont le traitement coûte 65000 Fcfa par personne et par an ; le traitement de la deuxième catégorie coûte 225000 Fcfa et la troisième 1 million 600 par an et par personne. Le budget annuel du Mali est de 2 milliards de Fcfa, alors qu’au Burkina Faso, il est de 12 milliards. Certes, comparaison n’est pas raison, mais avec la lutte pour l’élimination du Sida d’ici 2030, le Mali devrait mobiliser plus de fonds. D’autant que les partenaires vont se retirer en 2030, et ça ne sera que l’affaire des seuls Maliens. Pendant le festival sur le Niger, le Haut conseil a fait des dépistages, des sensibilisations, mais aussi des rencontres avec les professionnels du sexe. À savoir que Bamako a le taux le plus élevé du pays en matière de contamination.

 

 

Nina justifie son combat

Au festival sur le Niger, il y avait plusieurs activités. Et c’est la 3ème année consécutive que Ségou accueillait la caravane pour la paix. Une initiative de 3 directeurs de festivals, maliens et marocains. Le principe est de faire partager les messages de paix auprès des réfugiés au Burkina, en Mauritanie et au Niger. C’est au cours de l’édition de cette année que la ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Nina Walet, a fait savoir à Ségou que ceux qui ont pris des armes avaient raison parce qu’ils vivent la misère. Pour elle, leur combat était justifié. Elle a remercié les populations qui ont accueilli les déplacés de la crise à bras ouverts, y compris une de ses sœurs qui est toujours à Ségou. Nina Walet avoue qu’elle est le fruit de la paix. Mais le ton avec lequel elle s’est adressée à l’assistance et son entrain à défendre la cause de ceux qui ont pris des armes contre le Mali, n’ont pas été acceptés par l’assistance. Comme pour dire que le combat du Mnla était légitime. Cette sortie a surpris beaucoup de gens. Certains pensent que, pour des circonstances du genre, elle aurait dû échanger avec ses conseillers avant de raconter sa vie de rebelle.

Les souhaits de Rama

C’est la ministre de la Culture N’Diaye Ramatoulaye Diallo qui a présidé la cérémonie d’ouverture de la 13ème édition du festival sur le Niger. En présence des autorités administratives et politiques de la région de Ségou et des leaders religieux et chefs coutumiers, sans oublier Mamadou Kouyaté. Aux dires de la ministre, le Festival sur le Niger a su s’adapter au contexte politique et sécuritaire et garder la confiance de ses partenaires. «J’invite, à cet effet, le Président DAFFE et ses équipes à redoubler d’efforts dans la démarche de construction des objectifs du Festival en incluant davantage les autorités administratives locales pour que votre festival, notre festival, grandisse toujours en innovant à jamais. Après 13 éditions, le Festival sur le Niger traîne son succès comme des défis pour les éditions à venir. Il faudra faire mieux toujours. Il faudra travailler à éviter les écueils de la routine en se remettant en cause, en mettant à profit les critiques et en capitalisant sur chacune des éditions qui ont fait vibrer le fleuve Niger».  Elle souhaite 4444 autres éditions au Festival sur le Niger.

 

 

 

Les Off poussent

Les jeunes gens de Ségou sont éloignés d’année en année des activités du festival sur le Niger, ne pouvant plus compter sur les organisateurs qui ont initié des activités en off. Certains hôtels ont profité de la présence de comédiens et humoristes pour faire des animations. D’autres ont initié des excursions sur le fleuve Niger, des  visites de sites touristiques. Sans oublier les barbecues organisés par les jeunes venus de Bamako dans la périphérie de Ségou. Mieux, il y a même des hôtels qui ont fait leur propre exposition et programmation d’artistes avec des jeunes talents de Ségou. Comme l’a souhaité le ministre de la Culture, l’implication des autorités administratives et politiques dans l’organisation du festival est souhaitable. Cette année, les associations de jeunes et de femmes ont pris l’engagement que, désormais, ils ne vont plus demander aux organisateurs leur implication. Mieux, ils organiseront eux-mêmes leurs propres activités à Ségou et environs.

L’éternel chantier

La ville de Ségou est en chantier avec les travaux de construction de l’échangeur sur la route de Markala. Markala-Ségou est aussi en reconstruction. À l’intérieur de la ville, dans le quartier Bagadji, ce sont des voies qui sont coupées à cause des constructions de routes bitumées. Cela, sans oublier les immeubles et les grands magasins qui sont en construction et les pavages. Si la ville est en chantier avec de multiples travaux, force est de reconnaître que la construction de la route Bamako-Ségou est devenue un éternel chantier. Plus de trois ministres se sont succédé sans pouvoir finir les travaux de cette route. Il y a toujours des parties de cette voie qui sont coupées, des déviations à n’en pas finir. Cette année, la déviation se trouve entre Marakagoungo et Fana, sur une longueur de 5 Km. Cette route est en construction depuis 2010. Mais, jusqu’à présent, ce n’est pas fini. Chaque année, il y a une nouveauté. Si l’année passée il y avait des parties complètement coupées, cette année, ils sont en train de creuser des petits trous. On se demande pourquoi cette route n’est pas encore terminée.

Désunion de l’opposition ?

La vérité est que l’opposition malienne est plus unie qu’elle ne paraît. Pour le savoir, il faut avoir des éléments de référence en Afrique tout simplement. L’unité n’est pas l’unanimité. Dans tous les pays du monde, les grandes questions qui agitent les nations sont celles qui divisent. C’est quand une nation se divise sur des détails que cela devient inquiétant. Pas le contraire. Décidément, il est difficile pour nous autres Maliens de sortir de l’esprit du parti unique. Qui pourrait penser un seul instant qu’en France, le Front national, les républicains, les centristes et la gauche radicale, sous prétexte qu’ils s’opposent au gouvernement, s’accordent sur une déclaration commune quelle que soit la situation en France. En Allemagne, au Royaume-Uni, en Italie, en Espagne, on aurait la même situation de différence d’opinion, de sensibilité au-delà de la personnalité des femmes et des hommes qui animent les partis politiques. Ce qui est sûr et facile à constater, c’est que l’opposition malienne est plus unie et cohérente que ne l’est la Convention de la Majorité présidentielle (CMP).

Décès d’Etienne Tshisekedi

Sur les réseaux sociaux, des messages de condoléances adressés à sa famille fusaient : «Tshisekedi aura marqué la vie du Congo indépendant» comme le témoigne un diplomate de la RDC. Malade et affaibli, il n’avait pas pu attendre son installation effective à ce poste, programmée le 26 février. Étienne Tshisekedi n’aura finalement pas eu le temps de relever l’ultime défi de sa riche carrière politique. Selon Jeune Afrique, l’opposant historique Étienne Tshisekedi est mort ce mercredi aux cliniques de l’Europe-Sainte Élisabeth, dans la capitale belge. Il avait été évacué à Bruxelles à bord d’un jet privé le 24 janvier pour un “check-up médical”. Le sphinx de Limete s’en est allé. Étienne Tshisekedi, 84 ans, a tiré sa révérence, mercredi 1er février, à Bruxelles, loin de son fief. «Il est décédé aujourd’hui à 17h22 à Bruxelles à la clinique Sainte Elisabeth», a confirmé son fils Félix Tshisekedi par téléphone à Jeune Afrique. Il souffrait d’une embolie pulmonaire. Rentré à Kinshasa fin juillet 2016, après un long séjour à Bruxelles, notamment pour des raisons de santé, l’opposant historique congolais avait à nouveau été contraint de quitter le pays et ses combattants, le 24 janvier 2017, à bord d’un jet privé. Dans son entourage, on parlait alors d’une «simple consultation», d’un «check-up médical» prévu de longue date.

Des moments à ne pas oublier

Notre  pays a connu des moments très difficiles et éprouvants comme le stupide coup d’Etat d’Amadou Haya Sanogo en 2012, et l’occupation des 2/3 du territoire national par les jihadistes et les narcotrafiquants qui ont mis à genoux, non seulement l’économie de mon pays, mais surtout paralysé nos institutions qui se devaient de chercher les voies et moyens pour relever mon pays englué. L’équation du nord, principale préoccupation des Maliens, prend de plus en plus de temps à être résolue, malgré l’accord pour la paix et la réconciliation et l’implication de la communauté internationale à nos côtés. D’autres défis non moins négligeables persistent, malgré la transpiration sous la pluie, comme l’insécurité grandissante, l’emploi des jeunes, la corruption et la délinquance financière rampante et insidieuse, la cherté de la vie (le panier de la ménagère), le redressement de l’outil de défense et le moral des troupes, la spéculation foncière. Et pour être plus complet, il semble que notre pays, le Mali, est actuellement le pays le mieux exploité par les multinationales et la communauté internationale (Shell, Total, Oryx, Rand Golg, Minusma, Barkane..). Comment sortir du labyrinthe ?

Fondation Maliba en action

Cheick Oumar Diallo était à Kassaro, en sa qualité de représentant de la Fondation Maliba. Il a procédé à la remise de prix d’excellence attribués aux meilleurs élèves de la 5e Année et de la 9e Année. C’était en présence de toutes les autorités locales. Le maire, les chefs de village, les imams, les directeurs d’école et l’ensemble du corps professoral ont procédé tour à tour à la remise de ces prix composés de cahiers, de Kits scolaires et d’une enveloppe symbolique devant des parents d’élèves très émus. C’est un événement qui l’a beaucoup touché, car il a vu des élèves très heureux d’être appelés devant leurs camarades pour être félicités et primés. Ce genre d’action est à encourager surtout dans le domaine de l’éducation en zone rurale, car, le plus souvent, les talents qui peuvent y exister sont délaissés. L’éducation perd de son intérêt et de sa valeur, car le mérite n’est pas spécialement reconnu et la compétence scolaire n’est pas une priorité pour la majorité. Cheick Oumar Diallo retient une phrase du père d’un élève primé : “C’est maintenant que je vois qu’étudier paie, et je suis fier de mon fils!” Pour ma part, je dis un grand merci à la Fondation Maliba de la Société Wassoul’Or !

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