Attaques au nord : Le silence (coupable) du gouvernement

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Oumar Aldianna : « Le gouvernement entretient des exactions contre nos communautés sous le couvert d’une lutte contre le terrorisme »
photo archives à titre illustratif

Le gouvernement malien a-t-il décidé l’omerta, face à la situation sécuritaire (dramatique) au Nord du pays ? L’on est tenté de répondre par l’affirmative. En effet, dans cette partie du Mali, les attaques et autres actes criminels deviennent presque quotidiens, avec leurs lots de victimes (militaires et civiles). Mais, depuis quelques temps, le gouvernement ne diffuse plus de communiqué pour informer les Maliens sur ce qui se passe réellement dans le septentrion et même une grande partie du centre du pays. Au contraire, le mutisme d’Etat est devenu l’exercice favori du régime en place.

Nord du Mali :

Plus de 5 morts en une semaine

Le cycle infernal continue au Nord et dans la région de Mopti, où les attaques contre l’armée se multiplient. La semaine dernière, l’on a dénombré plus de 5 victimes (4 soldats à Ménaka, 1 gendarme à Ténenkou) lors de différentes attaques contre les positions des forces armées et de sécurité.

Tombouctou-Goundam :

Un soldat tué, 4 blessés

Hier, un soldat a été tué entre Tombouctou et Goundam, lors d’une explosion de mine. Aussi, 4 soldats ont été blessés, indique-t-on.

Mais, actuellement, ni le ministère de la défense ni le gouvernement, ne diffuse plus de communiqué sur ces nombreuses attaques qui visent l’armée et qui occasionnent de nombreuses pertes.

Un ministre en cause :

Des containers transférés vers l’extérieur ?

A quoi jouent certains barons du régime en place ? La question est sur toutes les lèvres. En effet, l’accaparement de biens publics, l’enrichissement illicite, le détournement de deniers publics, sont, entre autres, des pratiques qui deviennent monnaie courante sous nos cieux. Dans ce cadre, l’on apprend qu’un influent membre du serial aurait récemment transféré une importante cargaison de containers vers un pays voisin. Pourquoi ce transfert ? Que contiennent ces mystérieux containers ? Ce sont là des questions qui sont posées à Bamako.

Terrorisme :

Une religieuse enlevée à Koutiala

Dans la nuit de mardi à mercredi 8 février, vers 21 heures, une religieuse colombienne a été enlevée par des hommes en armes à Karangasso (près de Koutiala). La zone, jusque-là épargnée par le terrorisme, se situe près de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso. La religieuse a été enlevée dans la maison où elle vivait, avec les autres sœurs de sa communauté. En outre, les assaillants ont emporté des matériels informatiques et un véhicule de la congrégation religieuse. Des renforts militaires, dépêchés sur le lieu, procèdent actuellement à des recherches. À Karangasso, les religieuses franciscaines sont en particulier investies dans la lutte contre la famine.

Front Social (1)

Les travailleurs du ministère des affaires étrangères en grève

La situation sociale se dégrade de jour en jour. Et le gouvernement n’arrive plus à faire face aux doléances des  travailleurs. D’où la cascade de grèves qui paralysent le pays. Ainsi, les travailleurs du ministère des affaires étrangères viennent de déposer un préavis de grève de 72 heures,  à compter du 22 février prochain. Le syndicat des affaires étrangères, qui a déposé un cahier de doléances, exige, entre autres, l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses militants.

 

Front social (2) :

Les greffiers projettent une grève

Les greffiers veulent emboiter le pas aux magistrats. En effet, le Synag (Syndicat national des greffiers, secrétaires de greffes et parquets) a déposé sur la table du gouvernement, un préavis de grève pour les 15 et 16 février prochain. Le Synag exige l’exécution des doléances retenues suite au dialogue national sur la justice, tenu du 10 août au 10 octobre 2016. Dans son préavis de grève, le syndicat réclame, entre autres: l’octroi d’une indemnité de participation à la judicature aux greffiers et aux secrétaires de greffes et parquets ; la relecture du décret n°95-211 du 31 mai 1995 portant tarif des frais de justice en matière pénale; l’évaluation des ressources financières générées par la justice la relecture de l’ordonnance n°05/104 du 22 juin 2005 portant statut du personnel des greffes, secrétaires de greffes et parquets pour une nouvelle qualification professionnelle commençant par la maîtrise en droit; le changement de l’appellation « secrétaires de greffes et parquets » en « assistants des greffes et parquets.

Rassemblés par  la Rédaction

 

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1 commentaire

  1. Bonjour,

    EST-CE QUE LA RÉPARTITION DES PRÉSIDENCES DES RÉGIONS DU NORD DU MALI, initiée par la réunion, des chefs politico-militaires et des ministres, du 10 février 2017, entre les regroupements armés ou d’autodéfense, EST LA SOLUTION IDOINE POUR LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES sachant que le protocole d’entente, entre parties prenantes Maliennes sous la supervision de la médiation internationale, dit que les membres des autorités intérimaires doivent être issus de la société civile, des membres des services déconcentrés de l’État et des conseillers sortants ?

    Comme la convention subsidiaire (qui répartissait les membres des autorités intérimaires entre les parties prenantes Maliennes) qui avait générée des blocages et avait été rejetée au profit du protocole d’entente entre parties prenantes Maliennes sous la supervision de la médiation internationale, une telle répartition des régions, entre regroupements armés et d’autodéfense, engendrera des problèmes et des blocages.

    Face à la persistance de la menace terroriste ou djihadiste ou toute menace contre la République et la souveraineté nationale, il y a bien une réponse efficace : c’est constituer un FRONT UNI s’appuyant sur le dialogue ET la conférence d’entente nationale inclusive, s’engageant, avec franchise et sans complaisance, indépendamment des bords politiques, autour de l’accord de paix et dynamisant sa mise en œuvre stricte et franche.

    Comme dit l’accord de paix, le DIALOGUE doit être la base du règlement de tout différend ou tout conflit.

    Mais DIALOGUE ne signifie pas immobilisme, laxisme, il faut AGIR pour garantir la mise en œuvre, inclusive, stricte, franche et sans complaisance, de l’accord de paix.

    J’avais déjà écrit plusieurs lettres ouvertes et fait des appels dans ce sens à tous les acteurs.

    Il est temps d’AGIR EFFICACEMENT en impliquant TOUS les Maliens, TOUTES les Maliennes et TOUS LES ACTEURS à travers la mise en œuvre inclusive, stricte, franche et sans complaisance, de l’accord de paix et la conférence d’entente nationale inclusive.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    Expert Consultant de la conférence d’entente nationale inclusive
    Président de l’ONG TILWAT International
    E-mail : [email protected]
    TEL 00223 95 58 48 97

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