Assemblée nationale : Les journalistes privés d’eau

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Mali : quand l’Assemblée nationale fait peau neuveDepuis l’inscription des députés de la cinquième législature du Mali, les journalistes sont à pied d’œuvre pour relayer l’information. De la mise en place des membres du bureau à la formation des commissions jusqu’à l’ouverture de la session d’avril 2014, les hommes et les femmes de medias sont sur le qui-vive pour informer l’opinion nationale et internationale des travaux effectués par les députés de la représentation nationale. Malgré ces efforts déployés, les journalistes ne semblent pas être les bienvenus à l’assemblée. Le plus souvent, ils sont même interdits d’accéder à la salle Modibo Keita. Pire, même pour avoir de l’eau à boire, relève d’un véritable parcours de combattant pour les journalistes. Pas plus tard qu’avant-hier, lors du vote de la motion de censure, les journalistes, pour pouvoir bien relayer l’information, sont resté à l’hémicycle de 10h à 18h30 sans manger et ni boire. Et pourtant une cellule de communication existe bien et belle dans l’hémicycle. Les décideurs au sein de l’hémicycle doivent revoir leurs copies pour mettre les journalistes dans des commodités acceptables de travail afin d’informer sainement l’opinion.

 

 

Signature de l’accord de défense avec la France : Les langues se délient

Il a fallu que la tragédie de Kidal soit déclenchée pour que certains leaders politiques expriment leurs consentements  concernant la signature de l’accord de défense avec la France afin de garantir la sécurité des populations du nord. On se rappelle, il y a quelques mois de cela, des voix s’étaient contre cet accord. Certains souhaitaient, à l’époque, connaitre son contenu avant qu’il  ne soit signé et d’autres le rejetaient complètement. En effet, cette prise de position de ces politiques vient ainsi conforter les propos du Président de la République lors de son adresse à la nation concernant l’accord de défense militaire entre la France et le Mali. Il disait que de 1960 à nos jours les temps ont changé. Actuellement, une probable signature de cet accord se pointe à l’horizon.

 

 

 Vote à l’assemblée nationale : Un réel besoin d’informatiser la procédure

Le vote de la motion de censure qui s’est tenu à l’assemblée nationale avant hier dans l’après-midi, s’est passé dans des conditions déplorables. En effet, le vote pouvait se faire en un laps de temps si l’hémicycle était doté d’un bon système informatique. Que de temps perdu ! Ainsi, les 147 députés étaient obligés d’attendre à ce qu’ils soient appelés pour venir déposer leurs bulletins dans l’urne et ensuite émargés. A l’heure des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, si l’hémicycle était doté d’un système de vote numérique, cela aurait pu lui permettre de faire l’économie du temps  à chaque fois qu’elle aurait l’occasion d’organiser un vote.

 

 

Fuite des sujets au baccalauréat 2014 : Les mensonges de Moussa Mara

Lors de son intervention avant hier à l’assemblée nationale concernant l’éducation, le premier ministre Moussa Mara a déclaré que  l’année scolaire 2013-2014 s’est bien passée. Il a, en effet, dit qu’il n y a pas eu de fuite de sujets au bac, mais que les mesures envisagées pour contrer les fraudes ont provoqués une situation désastreuse lors du déroulement des épreuves. Contrairement à ce que le PM a déclaré, tout le monde sait qu’il y a eu des changements de sujets dans les centres et que certains candidats ont déclaré avoir eu le sujet bien avant les épreuves. Alors, si ceux-ci ne prouvent pas la fuite des sujets, ce qu’il s’est passé deux baccalauréats au Mali.

 

 

Taux de mortalité maternelle au Mali : Quand un député de la majorité donne des données erronées

Lors de son intervention, avant-hier, concernant la motion de censure de l’opposition, un député de la majorité présidentielle dont les propos étaient traduits par un interprète a réduit à néant les efforts considérables de tant d’années déployées par les acteurs de la santé et les autorités pour réduire le taux de mortalité maternelle au Mali. Il a déclaré haut et fort, en direct de la chaine nationale, que le taux  de mortalité maternelle au Mali est de 300 cas de décès sur 1.000. Alors que les données statistiques de mortalité maternelle prouvent le contraire. Le ratio de mortalité maternelle au Mali est de 364 cas de décès pour 100 000. Ainsi, en voulant plaider pour la réduction de la mortalité maternelle, l’honorable a non seulement montré qu’il ne maitrise pas son sujet, mais aussi il n’a pas fourni d’effort pour connaitre les données statistiques réelles. Faute de quoi, il a induit dans l’erreur toute une nation avec lui. Ce qui est politiquement incorrect.

 

 

Paix et réconciliation: Les femmes du Mali s’impliquent pour la paix

Le centre de la CEDAO pour le développement du genre, en partenariat avec la fondation espagnole, a organisé un séminaire du 16 au 20 juin 2014, à l’école de maintien de la paix. Le séminaire était présidé par la ministre de la femme, de l’enfant et de la famille,  Mme Sangare Oumou Ba, en présence du commissaire aux affaires sociale, le Dr Fatimata Dia Sow et la fondation espagnole « « Femme pour l’Afrique », Maria Teresa Fernandez de la Vega.

A l’ouverture des travaux, Maria Teresa Fernandez  s’est appesanti sur   l’adoption de la résolution  1325 (2000) du conseil de sécurité pour définir le rôle de la femme en tant qu’actrice de la paix  et de la sécurité. A travers cette résolution, dira-t-elle, il faut promouvoir la participation des femmes dans les processus de paix. Avant d’ajouter que les femmes ont été les instigatrices d’importantes initiatives de paix. « La femme est un agent de transformation sociale et elle est capable de mettre en marche de nouvelles dynamiques qui servent à lutter contre les causes profondes des conflits », a-t-elle déclaré. De son côté, le Dr Fatimata Dia Sow abondera dans le même sens. Elle ajoutera  que le centre  de la CEDEAO pour le développement du genre a initié ce projet conjoint avec la fondation Espagnole « Femme pour l’Afrique » afin de permettre aux femmes leaders du Mali de mieux s’impliquer et de participer effectivement aux processus de négociation et de règlement du conflit. Pour la quête de  retour de la paix, le Dr Fatimata a souhaité l’entière participation des femmes maliennes et des organisations de femmes au processus de dialogue national. A la fin de son intervention, elle a demandé aux femmes, qui ont été la cible de violence pendant tout le conflit, de participer pleinement aux débats.

                                                                        Boubacar Sidiki TRAORE

 

 

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