Assemblée nationale : ATT blanchi par la commission d’enquête parlementaire

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Amadou Toumani Touré, ATT

Accusé de crime, de Haute trahison, l’ancien Président de la République, Amadou Toumani Touré, a été blanchi par la commission ad hoc d’enquête parlementaire mis en place le 1er juillet 2014 par l’Assemblée nationale. C’est la principale conclusion à laquelle sont parvenus les membres de cette commission, présidée par l’Honorable Abdoul Kassoum Touré  dont le rapporteur était l’Honorable Bréhima Bérigogo.

Le gouvernement avait saisi l’Assemblée nationale pour statuer sur la mise en accusation de l’ancien chef de l’Etat, accusé de haute trahison. Il était reproché à ATT d’avoir laissé sur le territoire malien, les combattants du Mnla en provenance de la Lybie, sans les désarmer, d’avoir saboté le matériel militaire et posé des actes tendant à saper le moral de nos troupes. Selon le gouvernement, ces faits étaient constitutifs de crime de haute trahison.

La commission, après écoute, a estimé que le crime de haute trahison n’a pas de définition légale au Mali. Selon le rapport, aucun texte en République du Mali ne définit le crime de haute trahison, surtout que la loi pénale est d’interprétation stricte. C’est-à-dire que c’est prévu par la loi ou ce ne l’est pas. Donc, il faut alors des preuves pour asseoir cette accusation. Après enquête et écoute, la commission a estimé qu’il n’existe aucun élément d’appréciation en la matière et qu’elle n’a trouvé aucune preuve de la commission de cette infraction. Voilà donc ce qui blanchi le chef de l’Etat en exil à Dakar depuis son départ précipité de Koulouba.

 

Rapport d’enquête sur les évènements du 17 et du 21 mai à Kidal

L’ancien Premier ministre, Moussa Mara risque gros

Les conclusions de la commission d’enquête parlementaire sur les évènements survenus à Kidal entre le 17 et 21 mai 2014 ont été rendus publiques, le mardi  13 décembre dernier à l’Assemblée nationale. Ces conclusions ont été sans pitié pour l’ancien Premier ministre, Moussa Mara. Elles le rendent coupable de la débâcle et du carnage survenus dans la 8e région administrative du Mali entre le 17 et le 21 mai 2014. En effet, à la lecture du rapport d’enquête parlementaire, toutes les personnes auditionnées ont chargé l’ancien Premier ministre. Le rapport nous apprend que toutes les informations avaient données à Moussa Mara concernant les risques de sa visite à Kidal. En effet, selon le rapport, tous les officiers de l’armée malienne sur le terrain, la Minusma, Serval et même l’ancien ministre de la défense, Soumeylou Boubeye Maïga, lui avaient dissuadé de ne pas se rendre à Kidal. Ils ont évoqué le risque d’un affrontement entre nos forces et les 1 500 à 2000 combattants du Mnla qui rodaient dans la ville de Kidal. Malgré ces mises en garde, selon le rapport, l’ancien Premier ministre n’a jamais voulu écouter personne et a décidé de se rendre à Kidal. La commission a conclu qu’en agissant ainsi, il a fait une utilisation abusive de l’administration d’Etat. C’est pourquoi, elle a demandé qu’une information judiciaire soit ouverte contre lui, le Chef d’Etat-major général de l’armée, Mahamane Touré et l’ancien ministre de la défense et des anciens combattants, Soumeylou Boubeye Maïga. La Commission reproche à Moussa Mara de n’avoir aucun remord depuis la survenue de ces évènements jusqu’à maintenant. Elle déplore son désir inavoué à vouloir se rendre coûte que coûte à Kidal pour un gain politique personnel.

La  commission a retenu la responsabilité du Chef d’Etat-major général des armées pour avoir déclaré que la zone était une zone de guerre et que si c’était à refaire il allait le faire. Selon Mahamane Touré, c’est de la responsabilité de l’armée de prendre certaines mesures qui s’imposent face à certaines circonstances, notamment, la libération du Gouvernorat de Kidal qui était occupé par les combattants du Mnla.

 

Mamadou Diarrassouba sauve l’Assemblée nationale d’une humiliation

L’Assemblée nationale du Mali a failli être humiliée le mardi 13 décembre. Et pour cause: le titulaire avait ordonné l’arrestation et l’envoi au Commissariat de police de notre confrère, Aguibou Sogodogo du journal, «Le Républicain», de surcroît membre du Réseau des journalistes parlementaires. Une décision qui allait ternir l’image de l’Assemblée nationale. Il a fallu la prompte intervention de l’Honorable Mamadou Diarrassouba pour empêcher que notre confrère soit conduit manu militari au commissariat et placé sous contrôle policier. Le député de Dioïla est également pour que lui soit restitué tous ces matériaux de travail. D’autres députés se sont aussi joints à lui pour éviter une humiliation certaine à Place de la République. Il s’agit des députés comme Amadou Cissé, Mody N’Diaye, Bajan Ag Hamatou et le directeur de la communication de l’Assemblée nationale, Youssouf Touré. Nous leur remercions pour cette grande marque de considération envers la presse. Merci pour leur combat pour une presse libre et démocratique.

Youssouf Diallo

 

Union africaine

Abdoulaye Bathily candidat à la présidence de la Commission

L’ancien ministre d’Etat du Sénégal, chargé des affaires africaines est candidat au poste de président de la Commission de l’Union africaine. De passage à Bamako pour la promotion de sa candidature, il a animé une conférence de presse le mardi 13 décembre dernier à la Maison de la presse pour expliquer les raisons de sa candidature à ce poste. Selon lui, il est le candidat de l’unité africaine. Car, d’après lui-même, toute sa vie, il a toujours  été un panafricaniste convaincu. C’est pourquoi, il a invité les Chefs d’Etat africains à tenir compte lors de l’élection, prévue pour 29, 30 et 31 janvier prochains, du profil et de l’expérience des candidats.

Actualité oblige, il a profité de cette occasion, pour dénoncer les exclusions des refugiés et tous les actes ignobles dont sont victimes des ressortissants africains dans d’autres pays africains, notamment le cas des Maliens refoulés de l’Algérie. «C’est inacceptable. La solidarité doit être de mise. Les Etats doivent veiller à ce que les citoyens venant des pays voisins soient traités dans les bonnes conditions. Les droits humains doivent être respectés», a-t-il déclaré. Selon lui, le Mali a contribué à la libération de beaucoup de pays voisins, en citant au passage le cas du Front de libération nationale en Algérie qui était basé à Gao. «C’est un fait de l’histoire qui est incontestable», a-t-il rappelé. Il a également appelé de ses vœux que la crise gambienne soit le plus rapidement résolue.

YD

 

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