Des armes retirées à la Cma

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Les matériels de guerre saisis sur la CMA
Les matériels de guerre saisis sur la CMA

Le vendredi 16 septembre 2016 à  In Tachdaïte (zone du palmier), au lieu de Tachdayte, des combattants du Gatia ont mis la main sur un BRDM de l’armée malienne, en très bon état, nous a confié un spécialiste de cet engin. «Je viens de mettre l’engin en marche. Il est opérationnel. C’est un BRDM immatriculé AMA». Ce combattant, dans la voix duquel on lit la joie et la fierté, a aussi dit aussi que l’oasis est un point de rencontre entre des jihadistes d’Aqmi, les combattants Ançar Adine de Iyad Ag Rhaly et du Hcua. C’est de là que partaient jusqu’à ce jour toutes les exactions subies par les Imghads et alliés. Et c’est de là également que les plans les plus machiavéliques, pour discréditer les Imghads, sont préparés et distillés avec une savante alchimie aux protecteurs de la cité interdite. Tachdayte (le palmier en Tamasheq), une oasis de la région de Kidal et une base du Mnla, est tombé aux mains du Gatia. Plusieurs dépôts d’armes et des véhicules y ont été récupérés. Ce qu’il faut savoir de Tachdayte, c’est qu’elle est la base principale de Mohamed Najim, le dépôt principal des armes du Mnla. Les responsables de la Cma, en apprenant cette très mauvaise nouvelle, ont fait un communiqué de presse pour dénoncer la violation du cessez-le-feu et le non-respect de l’accord pour la paix et la réconciliation. Un accord dont la mise en œuvre est au point mort. Pendant que les responsables de ces groupes armés ont tous élu domicile dans les hôtels de Bamako, oubliant les populations.

La viande d’IBK

Les habitants de Sébénicoro, pour ne pas dire une partie, dans l’entourage immédiat de la résidence du chef de l’Etat, affirment bénéficier tous les trois jours de sachets remplis de viande de la part du chef de l’Etat. Ceux qui font la distribution viennent à bord de deux véhicules afin d’accélérer le plus possible l’opération. Cette opération de distribution de viande se distingue de celle qui se faisait tous les vendredis avant l’heure de la prière, où les familles bénéficiaires étaient triées sur le volet. Actuellement, ce sont les familles du voisinage direct d’IBK qui en bénéficient. En retour, le chef de l’Etat leur demande des bénédictions pour le pays et lui-même. Ce geste du président de la République est bien apprécié. Sauf que certains chefs de famille n’avaient pas acheté de mouton cette année, croyant que le président leur enverrait de la viande. Ce n’est que le mercredi d’après la fête que la viande «présidentielle» est arrivée.

Des moutons invendus

Cela fait des années que les Bamakois connaissent des pénuries de moutons. Mais, cette année, le marché des moutons n’était pas florissant. Partout à Bamako il y avait des moutons. Les vendeurs ambulants pensent que la mévente s’explique par le prix de l’aliment bétail, ce qui les a poussés à majorer les prix des moutons. Le revers de la médaille a été le fait que les acheteurs n’avaient pas d’argent. Jusqu’à la dernière minute, les clients n’affluaient pas vers les coins de vente de moutons. Certains vendeurs de moutons attribuent tout cela à l’opération de démolition, qui a aggravé la situation, parce que beaucoup de personnes étaient sans revenus et n’ont donc pu acheter un mouton pour la fête. Les déguerpis, selon eux, constituent aussi des grands acheteurs de moutons ; mais la plupart sont allés au village pour y passer la fête. Les vendeurs de moutons, après avoir raté le jour de la fête parce qu’ils n’ont pas eu beaucoup de clients, ont misé sur les trois jours d’après fête. Croyant que des retardataires allaient venir vers eux. Mais ce fut peine perdue. Certains ont réduit les prix, mais rien n’y a fait. Les clients n’étaient pas au rendez-vous.

Les premiers pas

M’baré Coulibaly, le nouveau président directeur général de l’Office du Niger, est en visite du lundi 19 au mardi 27 septembre dans les sept zones de production de l’Office du Niger : Niono, Macina, Kolongo, Kouroumari, Molodo, N’debougou et M’béwani. Il s’agit pour lui, à travers cette tournée, de prendre contact avec l’encadrement et les producteurs de toutes les zones de productions ; de faire une visite de terrain des parcelles agricoles de toutes les zones ; de suivre l’évolution de la campagne agricole à l’Office du Niger ; d’analyser l’entretien du réseau d’irrigation, de drainage et les aménagements nouveaux. Tout le long de cette visite, M’baré Coulibaly sera accompagné de cadres de l’Office du Niger, de délégués des paysans et des syndicats de l’Office. Sans oublier des représentants de la direction régionale de l’agriculture, la délégation de la chambre régionale d’agriculture, les autorités politiques et administratives de la région de Ségou, la presse régionale et nationale. Il faut noter que cette tournée est le départ des activités du tout nouveau président directeur général, M’baré Coulibaly. Bonne chance donc à lui et à toute l’entreprise de l’Office du Niger.

Des pèlerins spéciaux

Le Hadj 2016 s’est bien passé. Tous les pèlerins maliens ont bien accompli leur pèlerinage sans grande difficulté. Cette année, il y a eu la participation de plusieurs personnalités au pèlerinage. Il y a une photo de nos officiels qui a fait tabac sur les réseaux sociaux. Sur la fameuse photo, il y a Moussa Mara, ancien Premier ministre, Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Karim Keïta, président de la commission défense nationale de l’Assemblée, et le président de l’Assemblée nationale, Isac Sidibé. Aperçus de commentaires : l’autorité malienne en bon paradeur à la Mecque ; le bal de l’insouciance et de la malfaçon ; manque d’ordre dans le désordre au Mali ; escalade à main nue dans l’insouciance la plus totale au nom d’une religion ! Le système sécuritaire intérieur est en faillite ; des soldats tombent comme une masse et fabriquent des clans de guerre partout dans le pays. Le peuple traumatisé par la cherté, le mal est là. L’avenir est bouché. L’ignorance ouvre la brèche à l’endoctrinement religieux. Le désœuvrement et l’absence de perspectives n’offrent comme alternative aux jeunes que la migration clandestine ou le jihad. L’autorité s’indiffère et continue ses grimaces devant les caméras à la Mecque pendant que les enfants d’autrui se sacrifient pour le drapeau malien. Arabie Saoudite en mode selfie : Moussa Mara (Ex-Premier ministre), Karim Keita (Président de la commission de défense), Issaka Sidibé (Président de l’assemblée nationale), Abdoulaye Diop. C’est ça le Mali, son vrai visage !

Chacun garde le loup de l’autre

Depuis la visite de Biram Abeid Dah au Mali, les autorités mauritaniennes sont remontées contre le Mali. Nous avons appris d’un réfugié en Mauritanie que le Premier ministre mauritanien, Yahya Ould Hademine, a convoqué l’ambassadeur du Mali à Nouakchott pour lui reprocher, et à travers lui le Mali, le fait que la société civile et politique malienne ainsi que les médias et élus ont rencontré et parfois soutenu le militant anti-esclavagiste mauritanien Biram Dah Abeid. À la fin de la rencontre, le Premier des ministres mauritaniens aurait affirmé à la presse que les autorités maliennes se sont engagées, à travers leur ambassadeur à Nouakchott, à interdire la création d’une section du mouvement anti-esclavagiste (IRA) au Mali. IRA a une section au Sénégal, en France, aux USA, au Canada, en Italie, Allemagne, Belgique, et récemment en Côte d’Ivoire.  Pourquoi la Mauritanie n’exige pas de ces pays de l’interdire ? Ou bien c’est parce que c’est le Mali ?  Le berger sait bien que la Mauritanie concentre les mécontents du processus de paix qui lui servent d’arme contre notre pays. Les Mauritaniens ont oublié que le Mnla est basé chez eux, et que les attaques terroristes et jihadistes sont lancées pour la plupart à partir de la Mauritanie.

Mali Un et indivisible

«Je suis Malien, touareg de culture, minianka de lieu de naissance, bambara et sonrhaï de fraternité, dogon et peulh d’amitié, sarakolé, bozo, bobo, arabe, etc. d’affection. Je suis musulman de culture, laïc de croyance, chrétien par fraternité, animiste par cousinage, agnostique par amitié, et ma véritable foi demeure celle de la paix, de l’amour et de la lumière entre toutes et tous. Je suis fier de mon pays le Mali, fier de sa diversité millénaire, de son esprit de paix et de sa fraternité légendaire ; je suis tout cela à la fois. Je suis d’éducation égyptienne, ghanéenne, française, américaine, belge et suisse ; je suis toutes ces identités, toutes ces croyances, toutes ces éducations, toutes ces cultures, toutes ces valeurs, toutes ces richesses, toutes ces existences, et toutes ces coexistences ! Je suis 15 millions de Maliens à la fois ! Peace, Love and Light!»

Politique entre nécessité et critique

«La Politique fabrique ses dinosaures, recycle ses reliques, réveille ses démons, tisse ses toiles, fait sa guerre et digère sa paix. Elle n’oublie pas de tuer, d’enterrer et de faire vivre. Il n’est art qui ne sache produire l’énergie nécessaire à son propre maintien. Plus qu’art, la Politique est épreuve. De le comprendre et de l’intégrer, les futurs candidats à l’arène et au pugilat ne se mettent pas à l’absolu à l’abri des coups, mais se préparent psychologiquement à en adoucir le choc. Laissés à eux-mêmes, les humains se dévorent, les plus forts en imposant aux faibles. Nécessité régulatrice, la Politique ne désarmera pas forcément le potentiel belligène des sociétés, mais rendra possibles des cycles de Paix. À comprendre ainsi que la Politique, même mariée à la sorcellerie, n’est point forcément une ingénierie futile, inutile. Elle a ses côtés producteurs de pacifiques dynamiques. Bien de ses guerres ont aussi contribué à des paix durables. Il n’y a point plus qui en dise plus que la Politique sur la complexité des sociétés, surtout la nécessité de certains maux.» Yaya Traoré (Politiste).

La rédaction

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1 commentaire

  1. Faut-il déguerpir pour installer les gros porteurs sur la voie Maliba au Marché d’hamdallaye?

    Cette voie est connue pour le trafic important de mouvement des populations en partance vers Kati et vis versa.
    Le gouverneur du District de BAMAKO et le Ministère en charge de la sécurité ne doivent pas perdre de vue les avantages du déguerpissement au profit de l’installation de la gare routière des gros porteurs sur cette voie.qui seront d’une seconde la source des accidents mortels des usagers.
    je pense que les propriétaires des gros porteurs ne sont pas au dessus de la loi.

    Merci

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