Après Quinzambougou, la garde d’IBK redouble de rigueur

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Déjà trop filtré et contrôlé par les nuits, les usagers de la RN 1 souffrent un autre martyre depuis la fin des élections communales. Entre Djikoroni et Sebenikoro, les files de voitures soumises à la fouille nocturne se sont considérablement rallongées et en rajoutent ainsi aux ennuis de passants  contraints à des longues attentes avant de pouvoir franchir le Woyanko et rejoindre leur domicile pour certains. S’y ajoute une forte armada de gardes déployés au domicile du président pour prévenir tout dérapage comparable à celle survenue dans sa belle-famille en Commune II.

Exaspérés par l’ingérence très ouverte de la famille présidentielle dans la compétition électorale émaillée de fraudes massives, des manifestants allaient s’en prendre vigoureusement au domicile paternel de la Première Dame sis à Quinzambougou. Une protestation similaire était annoncée en Commune IV où les militants du parti Yelema subodoraient également un tripatouillage des résultats au profit du parti d’un président de la République visiblement très exposé mais qui refuse de se résoudre à rejoindre la résidence présidentielle pour circonscrire toute menace d’agression.

 

Une Communication gouvernementale au rabais

Jamais une consultation  électorale n’a été organisée dans une confusion comparable à celle des communales du 20 novembre. Ignorant jusqu’aux références législatives du processus électoral, les protagonistes de la compétition étaient littéralement sous informés et ne savaient pas à quels saints se vouer. Certains des textes applicables au scrutin n’ont été révélés qu’à la veille de l’ouverture des urnes – après que les juges en ont tiré leur parti -, tandis que la semaine dernière encore certaines collectivités s’interrogeaient sur la loi applicable au processus d’installation des maires et des bureaux  municipaux. Avant le communiqué du ministre sur les dispositions du code des collectivités sur la question, il y eut même des scènes de pugilat et d’affrontements entre adversaires politiques. La polémique a été finement tranchée partout, en vertu de la règle du plus grand nombre de conseillers et au profit des têtes de liste sortie vainqueur du scrutin. Avec un peu plus de communication proactive les équivoques auraient été levées à temps sans anicroches.

 

Un Avenant de 3 milliards pour hôtes de marque

Les avenants sont devenus finalement le filon par lequel les finances publics souffrent eau et sang de la boulimie de nos dirigeants. Après l’Assemblée nationale où il a longtemps prospéré avant la révolte des députés, c’est la Présidence de la République qui se la coule douce. Tenez, à en croire nos sources, la villa dite résidence d’Etat d’ATT vient d’engloutir rien qu’en avenant  la rondelette de 4 milliards de nos francs CFA, un montant à peine inférieur à celle décaissée pour la remettre en l’état avant l’arrivée avortée de son locataire. Les mêmes sources révèlent que l’alibi trouvé pour justifier ledit avenant est que le Mali a besoin de villas pour hôtes de marque. Il faut noter par ailleurs que l’autre bâtiment d’où Dioncounda Traoré a été discourtoisement déménagé sert actuellement de salle d’audience pour son successeur. C’est là qu’Ibk reçoit ses visites pour ne pas avoir à trop perturber la circulation par des va-et-vient entre Sebenikoro et Koulouba.

 

Tominian abandonné aux djihadistes

Le cercle n’a désormais rien à envier aux contrées du septentrion malien où l’insécurité a eu raison du scrutin du 20 novembre. En atteste cet épisode dont personne n’a parlé mais qui en suffisamment long pour inquiéter. En Effet, un véhicule de l’armée transportant des urnes a essuyé des tirs nourris à une centaine de kilomètre de la ville de Tominian. L’embuscade n’a certes aucune commune mesure avec celui de Bambara-Maoudé qui a occasionné des morts et des blessés, mais il révèle quand même la présence dangereuse de forces hostiles. Le hic est que ces dernières ne sont inquiétées par aucune force dissuasive en face. Les postes et brigades de gendarmerie n’existent que de nom puisqu’ils ne disposent d’aucun moyen logistique pour réagir aux menaces, encore moins traquer ou dénicher les assaillants dont les sanctuaires s’installent progressivement au sud.

 

Concours d’admission au barreau du Mali :

La crédibilité des organisateurs polarise les attentions 

Comme à l’accoutumée, l’Ordre des Avocats du Mali a été à la manœuvre dans le cadre du concours d’admission de jeunes avocats à la confrérie. Ladite compétition s’est déroulée les 5, 6 et 7 novembre derniers. Cette année plus que les éditions précédentes, il y a eu pléthore de candidats. On compte en effet quelques 3410 aspirants à la profession d’avocat. Une lecture attentive de la liste des candidats permet de découvrir qu’ils comptent parmi eux les progénitures de quelques célèbres avocats de la place. Qui plus est, il est tout aussi loisible de constater que de nombreux enfants de ténors de la famille judiciaire ont pris part également au concours. La présence massive de ces candidats particuliers à ce concours peut paraître quelque peu suspecte. Certes le barreau malien est resté crédible, rigoureux dans l’organisation des concours précédents en y veillant comme sur la prunelle de ses « yeux » – ce qui lui a valu un respect et une notoriété jamais remise en cause – mais on peut toutefois s’interroger sur ce qu’il en sera de la présente édition. En tout état de cause, il y va de la crédibilité du barreau à ne pas fausser les résultats du concours 2016.  Les quelques 20 à 30 récipiendaires doivent être ceux qui méritent de porter cette belle robe qui donne fière allure dans les prétoires d’ici et d’ailleurs. Le monde judiciaire ainsi que l’opinion suivent avec grand intérêt l’issue de la compétition pas comme les autres.

La Rédaction

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1 commentaire

  1. Excellente nouvelle. La sécurité d’un président de la République n’est pas à prendre à la légère. Il faut la renforcer surtout dans notre contexte actuel. Au passage, C’était ridicule d’aller s’attaquer à la famille de la première dame sous prétexte que le RPM a triché aux élections.

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