Après le choc des congrès, une guerre du récépissé s’ouvre au PDES

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L’un acquis à la majorité présidentielle et l’autre à l’opposition, les deux courants de l’ancien parti présidentiel n’ont pas définitivement vidé leur contentieux. Après le round de la présidentielle 2018, les dissensions consécutives au choix du candidat et la guerre des congrès, les amis d’ATT se bouffent toujours le nez pour la paternité du Parti pour le Développement Économique et Social. Objet d’une vive dispute entre les deux tendances, il semble que le récépissé du PDES soit détenu malgré tout par la tendance minoritaire. Le hasard, dit-on, en a ainsi décidé que c’est l’identité des tenants de cette tendance qui a été associée à la famille politique d’ATT dès sa naissance. Quoi qu’il en soit, en attendant de trancher la question par une éventuelle décision de justice, l’appartenance du label est gardée aussi jalousement qu’il sert encore de passeport d’accès aux bonnes grâces du pouvoir. Une figure emblématique de la tendance minoritaire en a ainsi été gratifiée d’une carrière diplomatique dans un pays voisin. Quant à la réalité du PDES elle reste bel et bien le patrimoine de la tendance opposée dont la reconnaissance par l’administration se traduit pour le moins par la constance des attributions de l’aide aux partis.

Ben Fana Traoré décroche la présidence des Libéraux d’Afrique de l’Ouest

Si effacé qu’il paraisse  au niveau local, le PCR d’Ousmane Ben Fana Traoré ne perd rien de la notoriété internationale. Quand bien même le parti est très actif et très mal perçu au bercail, le Parti Citoyen pour le Renouveau tient paradoxalement bien sa place au sein de l’International Libéral auquel il est affilé. Son président vient d’en être d’ailleurs consacré premier responsable pour le compte des Libéraux d’Afrique de l’Ouest, en remplacement du Burkinabé Zéphrin Ouedraogo. Le hic est que l’International Libéral ne se lasse pas de se choisir pour tentacule malienne, depuis quelques années, une formation politique représentant à peine l’ombre de lui-même et qui peine manifestement à s’imposer par une représentativité digne du prestige dont il jouit dans le concert des formations politiques de Droite. Sans le moindre élu parlementaire et des conseillers municipaux pouvant se compter sur les doigts d’une main, le Parti de Ben Fana dispose de toute évidence d’une prestance nationale largement en deçà des merveilles qu’il engrange au-delà de nos frontières.

Le syndicat de l’Assemblée nationale lâche du lest 

C’est le mercredi 10 Avril dernier, en milieu de semaine dernière, que devait être entamée une grève illimitée des agents de l’Assemblée nationale après l’ouverture déjà si laborieuse de la session parlementaire pour cause de tension syndicale. En effet, après avoir observé 72 heures d’arrêt du travail, une dizaine de jours auparavant, les travailleurs en avaient brandi la menace en la conditionnant notamment à la satisfaction de leurs revendications relatives à un statut particulier. Il semble que le bras-de-fer qu’entretiennent sur la question l’instance dirigeante de l’hémicycle et les syndicalistes ait tourné en faveur de l’employeur. En tout cas, le mot d’ordre grève illimitée a été levé en catimini pendant que le directoire de l’hémicycle menaçait à son tour de répondre à la raideur des grévistes par un refus catégorique d’accélérer  leur doléance en contournant la procédure légale applicable au statut particulier des travailleurs. La dérogation à la loi était pourtant un engagement acquis auprès de l’Assemblée nationale lors des pourparlers de conciliation, mais sans parvenir à dénouer la crise en empêchant la partie syndicale de pénaliser la session par 3 jours de cessation de travail.

La Rédaction

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