Selon des sources concordantes, à l’école de gendarmerie de Faladié, il y a des jours où Amadou Aya Sanogo apparait fièrement en tenue de Général et des jours où il arbore la tenue des chasseurs. Ajouté à cela l’interview qu’il a librement accordée à une radio de la place, pour quelqu’un contre lequel pèsent d’aussi graves charges, il y a lieu de s’interroger sur le statu de prisonnier de Amadou Aya Sanogo.
… Il reçoit des visites…
Selon ces mêmes sources, « Amadou Aya Sanogo reçoit ses associés politiques qui ont soutenu le coup d’Etat comme Oumar Mariko, ses avocats à l’instar de Me Dior Diagne, et des experts en droits de l’homme d’organisations internationales ».
… Sanogo Show en prochainement ?
Selon des sources bien informées, Sanogo menacerait de parler. Selon certains de ses visiteurs, Sanogo leur a confié que « ça ne va pas se passer comme ça ». Il profère des menaces et indique à qui veut entendre, que quand il parlera la République tremblera. Dieu sauve le Mali, Inchallah !!!
* Visite présidentiel à Doha / La démesure
Selon notre confrère l’Indépendant, pour son voyage a Doha, le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita a effectué le déplacement avec une délégation de 80 personnes. « On a l’impression que le président IBK a fait ce déplacement avec toute la République ». En plus des 10 ministres, l’ancien Premier ministre Mohamed Ag Hamani se trouve aussi dans la délégation du président. A cela, s’ajoute un parterre d’opérateurs économiques, des journalistes. Selon certaines sources on y dénombre également des proches de la famille d’IBK, ajoute L’indépendant. Il s’agit d’accompagnateurs et d’accompagnatrices de Mme Kéita, de deux équipes de l’Ortm etc. de mémoire d’homme, on n’a jamais vu une délégation malienne d’aussi forte. Ibk voit les choses en grand.
* Visite présidentielle à Doha / Le retour de Yamoussa Camara
Parmi l’imposante délégation de la présidence au Qatar, les téléspectateurs ont constaté le Général Yamoussa Camara. Après l’arrestation de Sanogo, l’homme avait adopté un profit bas, jusqu’à cette visite présidentielle à Doha, qui indique son retour. Mais le juge Karambé veut toujours l’entendre.
* Pour soutenir la Minusma et son chef Koenders / Le Conseil de sécurité bientôt au Mali
En début février, les 25 membres du Conseil de sécurité se rendront au Mali pour s’informer de la situation et apporter leur soutien à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) et à Koenders, qui fait l’objet de critiques par les autorités maliennes. La Minusma a été créée par la résolution 2100 du Conseil de sécurité.
* D’un putsch manqué au Réseau APEM / L’affaire devant la justice aujourd’hui
Dramane Diarra, un membre du bureau sortant du réseau Apem vient d’assigner en justice cette structure d’observation des élections, après avoir mis en place un bureau parallèle composé de structures non affiliées. C’est en principe, cet après-midi à 13 heures que le président du réseau APEM répondra à la requête au tribunal de la Commune IV. « C’est après s’être volontairement mis à l’écart (mis en minorité par la majorité des délégués), en quittant les assises qui ont procédé, le samedi 4 janvier dernier, au renouvellement du nouveau bureau dirigé par Ibrahima Sangho, président sortant, que Dramane Diarra, s’est ensuite autoproclamé à la tête de la structure », selon des sources proches du réseau Apem. Le magistrat qu’il est veut-il s’abriter sous les manteaux associatifs, et se servir de son statut de magistrat pour forcer les choses ?
Laissez-nous en paix. Nous voulons nous occuper d’abord des choses sérieuses et prioritaires.
Nous cherchons d’abord à sortir le Mali du tunnel. Nous travaillons chaque jour, du matin jusqu’à la nuit parfois dans des conditions pénibles alors que nous n’avons rien bénéficié quand tout allait bien chez le clan ATT. Nous voulons la paix et nous voulons travailler.
Accord de défense entre le Mali et la France: Les vraies raisons du report de la signature.
En voyant cette unanimité des autorités françaises et maliennes dans le dessein de signer un accord de défense devant légitimer le maintien des unités françaises sur le sol Malien, il revient à chaque observateur de se faire à l’idée, les vraies raisons de cette motivation. Pour des fins d’éradication totale du terrorisme au nord-Mali, chez certains. Pour des raisons non avouées de Paris selon d’autres. La seconde raison évoquée est celle qui, à Bamako poussait quelques associations et partis politiques à démontrer leur désapprobation. Et simultanément, au moment où le 20 janvier (date annoncée par le ministre français, Le Drian, pour l’événement) approchait, le président IBK se rend à Alger, notamment le 17 pour une visite dite « de travail ». Le 18 janvier, IBK depuis Alger, le report de la signature de l’accord est annoncé. Et par conséquent, à Bamako, on crie « victoire !» Ce qui est loin d’être exact. Par ce que le résultat de nos enquêtes qui ne nie point l’importance de la force d’un peuple sur un régime, disent plus.
Beaucoup d’observateurs parieraient sur l’hypothèse que c’est par crainte de ne pas se voir désavoué par son peuple que le gouvernement Malien a dû repousser la signature de l’accord de défense prévu le 20 janvier dernier avec Paris à Bamako, tel que le ministre français de la défense, Le Drian l’avait affirmé. En ce recule, ils (manifestants et anti-accords) estiment avoir eu raison du gouvernement à travers des mises en garde.
D’autres certifient même que c’est pour des raisons de coïncidence au 20 janvier (fête de l’armée) que les autorités ont décidé d’aller au delà afin de limiter certaines ardeurs. Erreur !
Selon de bonnes sources, ce report brusque de la signature dudit accord est loin d’être lié à ce qu’on croit à Bamako : manifestants, oppositions politiques, 20 janvier, consultation du parlement, etc.
Surtout quand le président considère ses adversaires comme des « oiseaux de mauvaises augure », il y a lieu de constater une déconsidération quelque part.
Qui n’a pas constaté la précipitation des algériens dans la perspective de reprendre en main le processus de médiation entre Bamako et les mouvements armés, en lieu et place de la CEDEAO ? Qui n’a pas constaté que lors de la visite d’IBK à Alger, tout lui a été promis ?
En effet, les Algériens, sont, il y a belle lurette, hostiles à toute action militaire étrangère dans la bande saharo-sahélienne qu’ils considèrent comme la leur, voire, leur arrière-cour.
Pour rappel : Le 16 septembre 2010, quand Aqmi a enlevé les sept Français à Arlit, au sud-ouest du Niger, la France de Nicolas Sarkozy envisagea d’y intervenir directement. La Mauritanie qui était perçue par la France comme le pays du sahel le plus engagé en la lutte avait souhaité que des militaires français aient participé avec elle aux opérations contre Aqmi dans le nord du Mali. Mais Alger s’y était opposé. Du coup, Paris qui ne voulait pas froisser Alger dans l’affaire, s’était contenté d’apporter un soutien logistique aux forces mauritaniennes.
Il faut dire qu’à cette époque, Alger ne voyait pas de bon œil le déploiement de soldats de l’ancienne puissance coloniale au sud des frontières de son pays. Les présidents Salou Djibo du Niger et Blaise Compaoré du Burkina recevaient ainsi les unités françaises qui se trouvent jusqu’alors sur leurs territoires respectifs. Mais comme la situation était d’ordre d’urgence, Alger patientait juste le temps de la libération des otages.
Tout près en janvier 2013, dans le but de mettre en place une opération militaire devant libérer le nord du Mali, Alger n’avait caché son positionnement à la communauté internationale. Ce qui l’empêcha même d’y intervenir ou tout au moins y apporter le moindre soutien logistique. Cédant ainsi en janvier 2013 au survol de son espace aérien par les chasseurs Français, Alger était obligée de se plier à la résolution du conseil de sécurité.
Donc, à l’étape où, l’Algérie voyait déjà mal l’opération serval « mettre le nez dans ses affaires », puis que lui retirant tout rôle de grand-frère régional, elle se sent encore humiliée de voir ce qu’elle estimerait sans doute de « pire », se réaliser : Un accord de défense légitimant le maintien des troupes françaises dans la bande : surtout au Mali, plus proche et dont l’espace est largement ouvert à son sud. « Les Algériens voient en ça une humiliation », estime un analyste.
C’est donc, pour contrecarrer la réalisation de ce qu’ils considèrent comme une « humiliation » que les Algériens, ont, lors du séjour d’IBK à Alger, proposé leur disponibilité qu’ils estiment être un raccourci vers la paix dans un Mali un et indivisible.
A Bamako, Alger propose de plancher conjointement, selon toutes les possibilités, dans le plus bref délai sur la mise en place d’une force militaire composée des unités des pays du champ, au grand dam de ce que Paris et Bamako avaient déjà évoqué. « Paris de son côté se voit provoquée par Alger, estime la source, et demandait dès mardi 21 janvier au médiateur Compaoré d’envoyer son ministre Bassolé à Bamako afin de réitérer la disponibilité de sa médiation. C’est cette médiation qui bénéficie jusque là du soutien Français.»
Bamako qui, jusque là, ne sait avec qui toper, joue la tête du respectueux de la volonté de son peuple au point de soumettre le projet dudit accord de défense avec les Français au parlement. Tout en mesurant les mots avoués mais pas rassurants d’Alger.
Enfin, à ces moments où on en apprend auprès des officiels maliens que des discussions se poursuivent avec Paris pour la signature d’un éventuel accord de défense, il faut s’attendre à tout.
Issiaka M Tamboura
SOURCE: La Révélation du 24 jan 2014.
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