Longtemps repoussé pour des raisons d’agenda chargé, le Conseil Supérieur de l’Agriculture, organe suprême de mise en œuvre de la Politique agricole du Mali, se tiendra en session extraordinaire, demain, vendredi 6 mai 2011, au Palais de Koulouba. Il sera présidé par Amadou Toumani Touré. Outre les responsables en charge de l’agriculture, le Conseil enregistrera la présence des acteurs du monde rural.
Il adoptera le compte-rendu de sa 4ème session et se penchera sur le rapport d’évaluation de l’état de mise en œuvre de la Loi d’Orientation Agricole (LOA) 2009 ‑ 2010 et du programme d’activités 2011 – 2012.
Autres points inscrits à l’ordre du jour de ce rendez-vous annuel: la synthèse du Plan de campagne 2011 ‑ 2012; la problématique de l’aliment bétail; la question de l’exploitation forestière (ou comment répondre aux besoins économiques, écologiques et sociaux du présent sans compromettre ceux du futur) et le suivi de la mise en œuvre du Plan national de réponse aux difficultés alimentaires.
Notons qu’en rupture avec les approches précédentes, le Président de la République avait solennellement affirmé sa volonté de transformer radicalement les conditions de vie et de production dans le secteur agricole, en initiant la LOA. ATT a voulu faire passer un important message: «une autre agriculture est possible, avec l’ambition d’assurer la prospérité des producteurs (…) et la richesse de notre pays».
La Loi d’Orientation Agricole embrasse toutes les activités agricoles, au sens large du terme, notamment l’agriculture, l’élevage, la pêche, la pisciculture, la foresterie et les activités péri-agricoles. Son enjeu est de faire de l’agriculture malienne une agriculture durable, moderne, compétitive, reposant prioritairement sur les exploitations familiales agricoles et entreprises agricoles, sécurisées à travers une valorisation maximale du potentiel agro‑écologique et des savoir-faire agricoles du pays.
Etat-Major de la Présidence
Le Colonel Gamou a enfin pris fonction
Sa prise de fonction a fait moins de bruit que sa nomination. Elle s’est passée de façon simple, sur les hauteurs de Bamako. C’est en effet le 18 avril dernier que le Colonel El Haji Ag Gamou a commencé à occuper son nouveau poste de Chef d’Etat-Major Adjoint à la Présidence de la République.
Né à Tidermène (région de Gao) vers 1964, «El Haji», comme le surnomment ses proches, a fourbi ses armes au sein de la rébellion des années 1990. Il sera incorporé le 20 mars 1996 dans les forces armées, à la faveur des accords de paix signés en 1992. Après un séjour à l’école militaire inter-armes de Koulikoro (EMIA – spécial), Ag Gamou est muté à la 2ème région militaire (Ségou), en qualité d’officier d’Etat-major. Affecté en 1999 en Sierra-Leone pour le compte de la Mission d’Observation des Nations-Unies, il s’y distinguera, avant de regagner le bercail en 2000. Il sera ensuite affecté à Gao comme Commandant de régiment. Homme d’action, le Lieutenant-colonel Ag Gamou devient très vite une terreur pour tous les bandits armés et autres groupes obscurs qui, à l’époque, opéraient dans le Nord.
Jusqu’aux évènements douloureux de Kidal, il était le Commandant de la 1ère région militaire du Mali. Jouissant d’une confiance inégalée de la part des autorités et de ses compagnons, il sera dépêché sur Kidal pour circonscrire les ardeurs des bandits armés, à la satisfaction de tous. Malgré ce sacrifice patriotique, Gamou n’a bénéficié récemment d’aucune promotion, ni lors du 22 septembre 2010, ni lors de la Fête de l’armée, le 20 janvier 2011. Espérons qu’à Koulouba il verra ses nombreux efforts enfin récompensés.
Hamalla Haïdara, maire de Kati
«L’heure n’est plus à la parole»
«On ne peut venir et partir comme ça. Il faut laisser des traces et poser des actes concrets. On a assez parlé». C’est en substance ce qu’a déclaré le Maire de la Commune urbaine de Kati, Hamalla Haïdara, au cours de la réception des deux camions bennes offerts à sa commune par la ville de Puteaux en France et d’une SOTRAMA que la mairie a achetée sur son budget propre. Les deux camions bennes sont d’une valeur de 80 millions de FCFA chacun et la SOTRAMA de 5 millions. Les bennes serviront à assurer l’assainissement de la ville, par l’enlèvement des ordures. La cérémonie de réception des engins a enregistré la présence des autorités politiques et administratives du Cercle de Kati.