Le lundi 25 novembre 2019 restera une journée mémorable pour les populations du Mandé en général et celles du village de Dalakana en particulier, car c’est ce jour que la lumière a jailli pour la première fois dans ce village grâce à la société allemande Green Tech. La cérémonie de coupure du ruban symbolique a regroupé en plus des premiers responsables de la société, le nouvel Ambassadeur de l’Allemagne au Mali, le représentant du Ministre de l’énergie et de l’eau, les partenaires de Green Tech comme l’AMADER, ainsi qu’une foule très nombreuse venue de tous les villages du Mandé. Il y avait pas que les ressortissants de la commune du Mandé, les maires des communes de Sikasso et Koulikoro sont venus témoigner de leur solidarité et de l’intérêt qu’ils accordent à ce genre de projet pour leurs localités. Toutes les interventions ont été accès sur l’utilité de ce projet qui impactera la vie des citoyens, du chef de village, grand bénéficiaire, et grâce à la détermination duquel le projet a été une réalité, à l’Ambassadeur en passant par le PDG, tous ont demandé aux populations de faire bon usage de cet outil et surtout de s’acquitter de leurs obligations pour permettre à d’autres villages d’en bénéficier. Selon le porte-parole du PDG, Oumar Maiga, la société ambitionnait d’électrifier une cinquantaine de villages et qu’elle est déjà à plus de vingt. Le clou de la cérémonie a été la remise des matériels au centre de santé de Dalakana et une visite guidée pour expliquer toutes les prouesses du précieux outil que le village de Dalakana vient de bénéficier. Une plateforme multidimensionnelle avec la production d’électricité, un système de Wifi et un traitement d’eau potable.
4e Edition du Café sur la Responsabilité Sociale et sociétale des Entreprises (RSE)
Fidèle à sa tradition, le Centre International pour le Conseil et la Formation, CICF a tenu la quatrième édition de son café (RSE) le samedi 30 novembre 2019 au Millenium hôtel de Bamako. Ce 4e Café RSE qui avait pour thème l’investissement socialement responsable, était animé par Mme Berthé du CICF et assisté du premier vice-président de l’APBF Monsieur Sarr et de Monsieur Bouaré pour son expertise dans le domaine de l’environnement. C’est devant des représentants des établissements financiers, des étudiants et des hommes de média que Mme Berthé a planté le décor par une petite projection sur la définition de l’ISR, son historique, la typologie du fonds et enfin sur le cas du Mali.
Pour elle, toutes les structures financières doivent intégrer dans leurs activités les aspects sociaux et environnementaux. Bien que le concept est un peu nouveau dans notre pays, elle estime qu’il est de mode un peu partout dans les pays développés et que l’engagement qu’il soit financier et même politique est souvent lié aux progrès dans le domaine du respect des principes environnementaux et sociaux dans les entreprises. Parlant de l’historique de l’ISR pour la conférencière les fondements théoriques et les caractéristiques des fonds ont vu le jour pour la première fois en 1920 aux Etats-Unis, mais il faudrait attendre 1970 pour connaitre une véritable éclosion toujours aux USA. Pour M. Sarr, la banque et de surcroit les établissements financiers ne devraient pas avoir seulement comme vocation le profit à travers des crédits et des financements des entreprisses, recouvrement, mais ils doivent intégrer la dimension sociale et sociétale. Pour lui, il n y a de richesse que l’homme. Il estime que toute entreprise doit défendre, voire respecter certaines vertus comme le dialogue social, le respect des droits des travailleurs et la souscription aux principes de la protection de l’environnement.
Quant à Monsieur Bouaré, il a surtout mis l’accent sur le respect du code domanial et foncier et surtout avoir un penchant sur le droit coutumier. Il a évoqué les cas des sociétés minières ou des PME et PMI qui sont souvent obligées de payer la paix sociale pour pouvoir travailler. Pour M. Bouaré, rares sont les mines qui respectent les principes environnementaux. Il a fustigé les cabinets d’études chargés d’évaluer les risques environnementaux, tout comme l’Etat. Pour lui, une évaluation environnementale en analysant les impacts négatifs ou positifs est nécessaire. Les débats ont ensuite porté sur le respect des principes environnementaux, la mise en conformité environnementale, la labélisation des produits des entreprises, la législation en matière d’environnement et surtout l’engagement des plus hautes autorités à accompagner les structures qui se battent pour que les principes sociaux et environnementaux soient respectés.