Affrontements entre tribus : Le sang coule à Tombouctou

1
La CMA veut une loi pour ériger les six cercles et 30 arrondissements de la région de Taoudéni en 37 collectivités décentralisées
photo à titre illustratif (photo archives)

Le sang a (encore) coulé au nord du Mali, précisément à Eghafnaman (région de Tombouctou). En effet, le samedi 6 août dernier, de violents affrontements ont opposé des Kel Tamassecks (affiliés à la coordination des mouvements de l’Azawad) aux arabes (affilés à la même CMA). Bilan provisoire : 4 morts (3 Tammassecks et 1 arabe) et des blessés.

Ces deux groupes (rivaux) appartiennent aux mouvements armés qui occupent actuellement certaines localités du nord. Aussi, ils sont signataires de l’accord de paix et de réconciliation.

Pour l’instant, l’on ignore les motifs de ces affrontements qui risquent de fragiliser la paix dans toute la région de Tombouctou. Mais l’absence de l’Etat dans le septentrion favorise le renforcement des groupes armés qui s’y sont implantés. Aussi les conflits ethniques et/ou communautaires sont signalés dans beaucoup d’endroits.

Nampala :

Les Maliens veulent savoir

Deux  semaines après le drame de Nampala, où la caserne militaire a été carrément détruite, les Maliens attendent toujours d’avoir des explications du régime en place. En effet, l’ampleur de ce drame, selon certaines sources sécuritaires, est comparable à cet autre drame survenu (24 janvier 2012) à Aguelhok. Quel est le bilan réel de l’attaque de Nampala ? Le nombre de soldats tués ? Ceux portés disparus ? Le nombre de blessés ? Pourquoi la hiérarchie militaire n’avait pas pris en compte certains renseignements faisant état de menaces, avant même l’attaque ? Pourquoi le retard accusé dans l’acheminement des renforts ? Et surtout, comment une localité aussi vulnérable comme Nampala ne disposait pas d’un dispositif conséquent en hommes et matériels ? Ce sont là, entre autres, des interrogations qui sont posées. Au-delà, les responsables qui ont failli doivent rendre des comptes.

Nampala :

Iyad montre ses prisonniers

En  fin de semaine dernière, le chef d’Ansardine, Iyad Ag Ghaly, a diffusé l’image d’hommes en tenue militaire. Ils se sont présentés comme étant des soldats maliens « capturés » par Ansari Dine  à Nampala. Aussi, ils ont, tour à tour (assis par terre devant un drapeau noir du mouvement djihadiste) décliné leur identité et leur numéro matricule. A Bamako, les autorités gardent un silence gênant sur cette affaire. Aucun communiqué officiel n’a été diffusé pour  confirmer ou démentir l’existence de prisonniers aux mains d’Iyad. Au contraire, pour détourner l’attention de l’opinion sur le drame de Nampala, le pouvoir en place semble déterminé à tout mettre en œuvre … C’est ainsi que la semaine dernière, l’on assista à trois événements qui sont loin d’être anodins : un conseil de défense (très modeste), un point de presse du ministère de la Défense et surtout le baptême de la dernière promotion de l’EMIA ( Ecole  militaire interarmes) qui porte le nom de Sékou Traoré (commandant de l’ unité de Aguelhoc)  assassiné en 2012, avec ses hommes….

La Rédaction

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Comrades how is it we do not possess prisoners of Ansar Dine? More to the point how is it the criminal Iyad Ag Ghaly go free to persecute us mentally plus physically when he is easily within the control of a member of ECOWAS? There is something terribly wrong with the condition plus information to what it is is not forthcoming. As for Timbuktu the condition which should have been resolved prior to treaty negotiations is now being resolved however, it is being resolved by violence like most controlling conditions under members of Islam is resolved. Unfortunately we wasted valuable resources on negotiations which would have been better spent on upgrading the military or furthering productive areas of development. I hope as we advance our condition that we better coordinate our plans with the actions to be taken. We should not expect good results if we continue to take actions which are not timely coordinated. In the case of Timbuktu it is in our best interest to hold the military in a position which limit the fighting to the present combatants in a limited area free of the innocent. Keep it real. Peace piece. Very sincere, Henry Author Price Jr. aka Obediah Buntu IL-Khan aka Kankan.

Comments are closed.