Affiches de Vœux de ‘’Sambé-Sambé’’: Le RPM seul maître à bord

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Les partis politiques ont habitué leurs militants et sympathisants à des cérémoniales de présentation de vœux à l’occasion des fêtes nationales (fin d’année, ramadans et tabaski, noël et pâques, etc.). A cet effet, les carrefours, les panneaux de signalisation, les murs des édifices publics ou des particuliers et tout autre enseigne, sont inondés d’affiches de Sambé-Sambé. La concurrence était parfois rude et même très rude entre des formations politiques pour le contrôle des places publiques stratégiques afin de donner une meilleure visibilité à leur message de propagande. Mais, apparemment la crise économique et financière qui frappe notre pays depuis les événements de 2012 a peut être atténué ces ardeurs propagandistes politiques.

 

Cette année, lors de la récente fête de l’Aid El Fitr, c’est le RPM seul qui trône majestueusement sur les places publiques. La ville de Bamako est inondée des affiches des oranges et verts du RPM, sur lesquelles on peut lire “Sambè sambè” du Rassemblement Pour le Mali. Les autres formations politiques, notamment l’ADEMA et l’URD, qui s’y rivalisaient sont les grandes absentes cette année.

 

Plus dans certains quartiers, des clubs de fidèles du parti au pouvoir et sympathisants du couple présidentiel (IBK-Ami) ont fait le tour de quelques familles pour donner des habits aux enfants. En commune III, à la veille de la fête, on pouvait apercevoir, la cantatrice Fantani Touré, devant une cohorte de jeunes-gens, sillonnée les familles pour procéder à la distribution des habits (cousus en bazin de piètre qualité) aux enfants au nom de la première dame, Kéita Aminata Maïga.

 

N’est-ce pas que c’est normal? Car, avant tout, nous sommes au Mali. Où le parti au pouvoir n’a de compte à rendre qu’à lui-même. Et, le RPM est au pouvoir, alors il profite au tant que possible. Tant pis pour les perdants et les alliés de basse fortune. Ses responsables gèrent les finances de l’Etat et composent avec tous les gros opérateurs économiques du pays. Comprendra le reste, qui pourra…

 

 

 

Armée malienne : l’argent des soldats morts grossit des ventres !

 

Selon nos sources à la Compagnie Centrale des Services (CCS) le paiement des militaires non affiliés à une banque, est dans la plupart du temps renvoyé aux calendes grecques en cas d’une moindre absence des intéressés le jour de la paie. Les retardataires sont obligés d’attendre plusieurs jours après les autres avant de rentrer en possession de leur dû. Les agents payeurs attendent de faire la situation des retenus sur les salaires pour pouvoir régler les infortunés. Cette situation inconfortable est connue de toute la hiérarchie militaire à Kati, qui ne bouge pas le petit doigt pour faire quelque chose.

 

“On a parfois l’impression que ce n’est pas notre salaire. Tellement que ces gens nous font baver.” a expliqué notre interlocuteur qui semble exaspérer par le problème, mais obligé de prendre son mal en patience.

 

Il faut signaler que le détournement des droits des hommes au sein de nos Forces armées et de sécurité (FAMA) est monnaie courante. La grande muette est vraiment sans bouche au Mali. Car, les hommes réduits au silence pour raison de discipline militaire, subissent toute sorte d’humiliation sans savoir où se plaindre. L’incurie de cette partie du corps social est pareille. Les contrôleurs civils n’y ont pas accès et les leurs aussi sont parfois ….. On n’ose pas le dire. Toutes les tentatives d’y instaurer une gestion transparente sont restées sans succès. Selon nos sources, depuis les événements de mars 1991, l’armée a rompu avec les bilans de guerre.

 

Aujourd’hui personne n’est en mesure de donner la situation exacte des effectifs réels des FAMA après les différents affrontements avec les mouvements armés du nord. C’est pour cette raison que les autorités ont entamé ces derniers temps une opération de redressement de la situation en procédant à l’informatisation du fichier personnel au niveau de l’Etat major. Cette innovation a suscité l’émoi qui a coûté la vie à certains et la prison pour d’autres. Le gros scandale a éclaboussé le Bureau du personnel de l’Etat major général des armées, où le Chef du Bureau, dont nous tairons le nom aurait succombé à une crise cardiaque à l’annonce de la nouvelle. Il s’agit de la situation des cas de décès, des retraités, des déserteurs et d’autres types d’arrêt de service pour divers motifs. Plusieurs arrestations auraient déjà été opérées et les auteurs des malversations constatées à cet effet ont été mis aux arrêts et mis à la disposition des enquêteurs de la Brigade des investigations de la Gendarmerie nationale. Selon nos sources, plusieurs cas de paiement induits ont été décelés. On affirme que les enquêteurs ont constaté des malversations financières inhumaines. Notamment le fait que les salaires des morts et des déserteurs continuent à être payés. Et notre source est formelle, ce sont certains responsables des Bureaux du personnel des différents Etats-majors et directions centrales, les comptables et quelques épaules gradées de la haute hiérarchie qui se partagent le butin au détriment du Trésor public.

 

Et c’est l’informatisation du fichier personnel qui a permis de mettre à la lumière cette malversation. L’onde de choc provoquée par le projet d’informatisation du fichier aurait été fatale au chef du Bureau. L’infortuné aurait piqué une crise. Transporté hors du pays pour recevoir des soins appropriés, il aurait casé la pipe. Vivement la bonne gouvernance au sein de nos forces pour stimuler la motivation chez nos hommes.

Affaire à suivre

 

La Rédaction

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