Près de 2 kg de cocaïne ont été saisis mercredi à l’aéroport de Bamako sur une ressortissante sénégalaise. Dans les premiers éléments de l’enquête, il est question d’un réseau de trafiquants de cocaïne entre pays africains, via des « mules ».
Agée de 26 ans, la jeune fille de nationalité sénégalaise a pris un vol à Addis-Abeba, en Ethiopie. Elle a fait escale à Lomé, au Togo, puis est arrivée à Bamako, au Mali. Elle est alors descendue de l’avion, munie de son sac à dos, puis est sortie de l’aéroport et a pris la direction d’une gare routière, afin de rallier le Sénégal. Mais les fins limiers de l’Office central des stupéfiants, qui la filaient, l’ont interpellée. Ils ont découvert sur elle près de 2 kg de cocaïne destinés à ravitailler le marché sénégalais.
Deux autres personnes de nationalité nigériane qui ont été prises en flagrant délit. Chacune d’elle avait ingéré environ cent capsules de cocaïne dans le ventre. ils répondent aux noms de Obirefu et Adiegwa. L’un venait de Sâo Paulo et l’autre en provenance de Rio De Janeiro. Ils ont transité par Lisbonne avant de regagner Bamako. Ils avaient ingurgité chacun environ cent capsules de cocaïne qu’ils ont dissimulées dans le ventre. Ils ont été repérés grâce à la méthode du ciblage mise en place par la Cellule aéroportuaire anti-trafics de l’antenne de l’Office central des stupéfiants. A l’interrogatoire, ils ont avoué avoir avalé plusieurs capsules de cocaïne pesant entre 17 et 20g chacune.
TRAFIC DE DROGUE
Vers le démantèlement d’un réseau de trafiquants colombiens et africains
De source proche de l’enquête, on a là affaire à une « mule », c’est-à-dire à une passeuse de cocaïne, travaillant pour un réseau de trafiquants colombiens et africains. Par cette filière, des dizaines et des dizaines de mules auraient été recrutées. Leurs missions ? Ecouler la cocaïne dans la sous-région contre de fortes sommes d’argent. L’enquête se poursuit, mais une dizaine de personnes soupçonnées d’être impliquées dans ce trafic ont été interpellées dans deux pays voisins du Mali. Les experts sont formels : la cocaïne circule de plus en plus en Afrique de l’Ouest, région connue pour être une zone de transit et de consommation.
ETATS-UNIS
La tête d’El Tilemsi était mise à prix pour 5 millions US
L’organisation terroriste al-Mourabitoune, dirigée par le chef islamiste algérien Mokhtar Belmokhtar, a perdu jeudi un de ses plus importants éléments, le Malien Ahmed El Tilemsi, lors d’un raid franco-malien, dans le cadre du dispositif militaire français Barkhane.
El Tilemsi était activement recherché par les Etats-Unis qui avaient mis sa tête à prix pour 5 millions de dollars. “Ahmed El Tilemsi était une cible de haute valeur. Nous le traquions depuis plusieurs jours”, a confié une source gouvernementale française à l’AFP. Six autres terroristes ont aussi été tués, et trois faits prisonniers.
FRONT SOCIAL
Le Syneb suspend son mot d’ordre de grève
Le Syndicat national de l’éducation de base (Syneb) a décidé de suspendre son mot d’ordre de grève qu’il devait entamer aujourd’hui.
Pour protester contre le retard constaté dans le paiement des arriérés liés à leur hiérarchisation, l’intégration, l’avancement, la titularisation et la correction de l’indice, le Syndicat national de l’éducation de base (Syneb) avait menacé le gouvernement d’arrêt de travail de quatre jours à compter mardi 16 décembre. Au chapitre des revendications, s’ajoutent aussi le paiement des salaires des recrues de 2014, la finalisation immédiate du processus d’intégration de la session de 2010.
Hier, un accord est intervenu entre les protagonistes. Les syndicalistes ont décidé de suspendre le mot d’ordre de grève. Les raisons de la suspension restent floues.
Bréhima Sogoba