Accord de paix : L’ONU prolonge le régime des sanctions

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Le Conseil de sécurité de l'ONU, à New York
Le Conseil de sécurité de l'ONU, à New York, le 29 août 2018. © REUTERS/Andrew Kelly

Le Conseil de sécurité de l’ONU prolonge d’un an le régime général de sanctions visant le Mali. La décision a été prise, le mercredi dernier, à l’unanimité des 15 membres du Conseil. Cette prolongation intervient moins d’une semaine après la publication du rapport de l’expert indépendant de l’ONU pour le Mali. Ce rapport fait état de l’implication de certains responsables de groupes armés signataires de l’Accord pour la paix dans plusieurs attaques terroristes, des trafics d’armes et de drogues. Adopté en septembre 2017, et demandé par le gouvernement malien, ce régime de sanctions se veut « dissuasif ». Il vise à contrer les nombreuses entraves à la mise en œuvre de laccord pour la paix et la réconciliation signé en mai et juin 2015 entre Bamako et les groupes armés. Le texte prévoit la possibilité d’interdictions de voyages et de gels d’avoir pour les entités ou individus responsables d’empêcher la mise en œuvre de l’accord d’Alger. Cette prolongation intervient alors qu’un rapport de lONU accuse certains responsables de groupes armés signataires de laccord d’Alger d’être impliqués dans des attaques terroristes ayant visé les forces nationales et internationales au Mali. Aussi, le rapport fait état de la complicité de certains responsables de ces groupes dans les réseaux de passeurs et d’exploitation sexuelle des femmes migrantes. Face à cette situation, les Nations unies veulent donc sévir. Pour l’ambassadrice adjointe de la France à l’ONU «le temps des avertissements est terminé».

Nord du Mali :

Les fortes pluies font des dégâts

Plusieurs localités du nord ont enregistré de fortes pluies la semaine dernière. Ces précipitations ont provoqué des inondations et causé d’importants dégâts matériels. Ces inondations sont, selon des spécialistes, la conséquence d’une urbanisation incontrôlée des villes. Le constat était triste à Goundam le vendredi dernier, après les fortes pluies qui se sont abattues sur la ville. Près de cent millimètres recueillies en une journée. Alors qu’elle ne dispose d’aucun système d’évacuation des eaux de pluies. Au même moment, à Tonka, une localité située à une trentaine de kilomètres de Goundam, la jeunesse, les notabilités et la mairie se sont mobilisées pour l’évacuation des eaux à travers des motopompes afin de limiter les dégâts. A Diré, toujours dans la région de Tombouctou, plus de 50 millimètres ont été recueillies, le vendredi dernier. Des précipitations qui ont provoqué une forte inondation dans la ville. Plus de 400 ménages ont été touchées avec des dégâts matériels importants et des pertes en bétails. Les habitants avaient recours à des pirogues pour se déplacer dans certains quartiers. La plupart de ces localités touchées par l’inondation, n’ont pas de système d’évacuation d’eau. Les caniveaux vétustes et autres passages d’eau dont elles disposent sont bouchés. Ce qui explique ces inondations selon plusieurs spécialistes de l’urbanisation. Il faut rappeler qu’il y a moins d’une dizaine de jours, plusieurs localités du nord du pays ont connu des cas d’inondation.

 Ansongo :

Des victimes enregistrées

La ville dAnsongo,  dans la région de Gao était également sous les eaux. La ville  a enregistré le  vendredi 31 août, une importante quantité de pluie. Plusieurs maisons se sont effondrées après les fortes précipitations, estimées à 115 millimètres. Cette situation a engendré l’effondrement d’une maison sur une famille de 5 personnes. Ces dernières, 3 dames et 2 enfants ont toutes été tuées. Les faits se sont produits, aux alentours de 8 heures, dans le quartier  Badji Haoussa, situé vers l’est de la ville en allant vers Gao. Ces pluies ont commencé à tomber depuis 4h 50. Beaucoup d’habitants pris au piège avaient été contraints d’abandonner leurs maisons. Les fortes précipitations étaient accompagnées de vents violents qui ont emporté certains hangars. Parmi les nombreux sans abri, certains ont trouvé refuge dans les centres d’accueil installés pour la circonstance.

Depuis le début de ce mois d’août, Ansongo a enregistré de fortes pluies dont une fois de 117 mm et au moins par deux fois, 60 mm. Ce qui a causé l’affaiblissement de plusieurs maisons construites notamment en banco et ne peuvent résister à la force des intempéries. Selon la météo, pour cet hivernage, la région de Gao va enregistrer 1000 mm de pluies.

Kidal :

Une attaque fait des morts

Des individus armés soupçonnés d’être issus des groupes radicaux, notamment l’Etat Islamique dans le Grand Sahara ont fait irruption dans un campement Idaksahak, à Tiderghen, localité située à environ 70 km au sud de Kidal. Ils ont lâchement exécuté 3 membres de cette communauté. Il faut préciser que ces assaillants étaient sur des motos. Après leur forfait, ils ont disparu dans la nature. La zone où ces civils ont été tués est fréquentée aussi bien par les éléments de l’Etat Islamique au Grand Sahara que le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans.

Gao :

Curage des caniveaux

Des journées citoyennes de curage des caniveaux ont été lancées  le vendredi dernier dans la ville de Gao. Sur initiative du conseil communal de la jeunesse ces journées visent à assainir les caniveaux afin de prévenir d’éventuelles inondations. L’initiative est saluée par le maire de la commune urbaine et certaines notabilités locales.

Labbezanga :

Inondation des champs de riz

Plusieurs champs de riz sont inondés par les eaux du fleuve Niger à Labbezanga, dans la Commune de Ouatagouna. Selon les habitants de la localité, la crue a débuté pendant que les semis étaient encore petits. Avec la bonne pluviométrie enregistrée cette année, on assiste à une augmentation spectaculaire de la quantité d’eau du fleuve Niger. Cette inondation peut avoir des conséquences énormes sur les récoltes du riz dans la Commune.

Ségou :

1, 3 milliard  de F CFA pour lutter contre le changement climatique

Un milliard trois cent millions de F CFA, c’est le montant d’un projet dénommé «Renforcement de la résilience des populations vulnérables face aux changements climatiques». Ce programme vise à soutenir plus de 4000 ménages victimes de la crise sociopolitique et des changements climatiques dans les régions de Mopti, Gao et Tombouctou. Le projet lancé jeudi dernier en présence du ministre de l’Agriculture, va durer 18 mois. Il est financé par la coopération Suédoise  au Mali.

 

Santé :

360 décès de femmes sur 1000 accouchements  au Mali

Le Mali enregistre 360 décès de femmes sur 1000 accouchements selon la dernière enquête de la santé. Cette information a été donnée, le vendredi 30 août dernier, à Koulikoro lors de l’ouverture de l’atelier de la première revue semestrielle sur les soins obstétricaux néonatals d’urgence (SONU) et de la prévention de la transmission mère enfant du VIH/SIDA (PTME). Une cinquantaine d’agents prennent part à cet atelier de 3 jours organisé par la direction régionale de la santé, en collaboration avec la direction nationale avec l’appui de l’USAID à travers le Service Santé à Grand Impact.

La Rédaction

 

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