Niafunké a été libérée avant les autres cercles de Tombouctou, cela une semaine avant la cité des 333 saints. C’est ce que nous a expliqué Abdoulaye Yattara enseignant à Niafunké. Les islamistes ont quitté la ville, les populations avaient peur de sortir.
Mais quand les gens ont vu des voitures foraines passer et des blindés des armées française et malienne, ils sont sortis pour manifester leur joie. ‘‘Lorsque des véhicules ont quitté Tonka pour la foire de Léré dimanche, les premières informations en provenance de Niafunké sont tombées samedi à partir de 15 heures. Donc depuis le samedi 26 janvier 2013, c’est l’euphorie, la joie. Des drapeaux malien et français circulaient partout dans la ville de Niafunké.
C’était la délivrance. Dans la même foulée, il y a eu une soirée dansante à Niafunké, nous avons regardé le match Mali-RD Congo qui s’est bien passé. Il n y a plus d’interdit. C’est la liberté totale. Les radios locales de Nianfunké ont repris service, de même que l’ORTM. Les messages des animateurs ont porté sur le fait qu’il ne doit pas y avoir d’amalgames. Vous constatez avec nous, qu’il n’y a eu aucune exaction, ni d’amalgame à Niafunké. La fête est finie, nous retournons à la vie normale et nous attendons le retour de l’administration, le préfet, le maire et les autres services de l’Etat”. Kassim Traoré
Amadou Harouna un berger ”
J’étais en prison à Bambara Maoude”
Un berger peul de Douentza a pu s’échapper de la prison d’AQMI lors du bombardement des avions français. Selon lui, ils étaient des dizaines de jeunes arrêtés par AQMI à Douentza parce qu’ils soutenaient les actions des militaires maliens à Konna.
Notre berger dit avoir des problèmes avec ses deux mains. Il était dans la prison des islamistes à Bamba Maoude avant le début des offensives militaires. ” Un soir vers 19 heures, je suis sorti de chez moi pour aller sur la place publique de Douentza, il y avait un jeune qui s’est dirigé vers moi. Il m’a trouvé assis, il m’a demandé de me lever et de le suivre. Il m’a conduit vers sa voiture, on est parti vers l’entrée du village, il m’a demandé si je le connaissais. J’ai répondu non, il m’a dit qu’il fait partie d’AQMI, il m’a bandé les yeux et on a continué. Le lendemain, les islamistes ont pris une dizaine de jeunes à Douentza, ils les ont conduits dans leur camp” témoigne notre interlocuteur. Il ajoute ” des jeunes sont venus aussi d’autres localités. Nous devenions de plus en plus nombreux, et ils voulaient nous mettre devant pour mener la guerre contre le Mali à Konna, mais après ils sont venus en compagnie d’autres jeunes avec des armes, et nous on devait être transporté dans un autre camp à Tombouctou pour subir la formation. Mais ils sont partis avec leur chef donner l’assaut à Konna. Nous avons profité du désordre pour fuir. C’est comme ça que nous sommes revenus à Douentza, on remercie Dieu, nos parents et les gens qui sont venus aider le Mali, surtout la France, sinon on allait devenir des guerriers ou des esclaves malgré nous-mêmes.
J’ai fait deux jours dans leur camp, ils m’ont tout fait, je ne peux rien faire avec mes mains, elles sont gâtées. Ils m’ont fait subir toutes sortes de maux, ils ont même versé de l’essence dans ma bouche. Quand l’avion les a pilonnés dans la nuit, ils ont fui”.
Je suis entrain de rire parce que Soumi n’etait pas present pour demontrer les nouveaux pas qu’il a appris durant la crise. (BAD JOKE!)
Preuve que la charia a echoue.10 mois passes dans la barbarie.
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