A quoi servent les archives aux médias d’Etat

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L’Office des Radios et Télévisions du Mali étonne vraiment par le manquement à sa fonction didactique sur fond d’inertie. La «Passion du service public» semble tellement l’emporter sur les brillantes idées qu’il en perd la raison quant au devoir d’édifier les Maliens sur des pans de l’histoire dont l’ORTM demeure quoi qu’il en soit une référence incomparable. Y figure, entre autres, la polémique sur la décennie Alpha Oumar Konaré que l’ensemble des médias maliens ont traitée. À l’exception notoire des chaînes nationales, qui disposent pourtant d’un avantage à nul autre pareil pour démêler les liens écheveaux historiques. Il dispose notamment d’une avalanche d’éléments sonores et visuels empilés dans ses tiroirs, qui recèlent des témoins précieux de l’évolution du pays à travers les époques et conservent les empreintes indélébiles des différents régimes qui se sont succédé. Mais au lieu de s’en servir pour éclairer le public sur les mérites et déboires, l’Ortm préfère dormir sur ses lauriers en gardant par-devers lui de précieux archives dont il devient finalement un dépositaire inutile. Sans doute la complaisance dans le servage est passée par-là et continue d’étouffer les talents et les initiatives aux dépens du profit que pourraient tirer les contribuables dans la formation de l’opinion et la vulgarisation des vérités historiques.

L’air d’une cavale contre Bavieux

L’information est aussitôt devenue virale et les réseaux sociaux en ont fait leurs choux gras après sa mise sur la place publique par des tweets individuels. Et pour cause : elle concerne les anciens députés «Issak Sidibé et Diarassouba ainsi que Bavier Touré de la Femafoot, qui passeraient pour de nouveaux clients du Pôle économique pour des faits rapportés par le Contrôle général des Services Publics sur leur gestion de l’Assemblée nationale es qualités respectivement de président, DAF et questeur. Leur comparution devant un juge, selon la même source, était attendue vendredi après-midi, un rendez-nous difficile à confirmer du moins pour une des trois personnalités concernées. Il s’agit notamment de l’ancien questeur de l’AN, Mamadou Diarassouba, qui est notamment protégé par son immunité de membre actuel du Conseil National de Transition. Il n’en demeure pas moins que l’information a déjà produit ses effets extrajudiciaires avant même l’effectivité de leur comparution probablement ébruitée à ce dessein. Elle annonce notamment un vicieux avant-goût de la bataille pour la présidence de la Femafoot pour laquelle l’ancien DAF de l’AN et président sortant de la Fédé a récemment officialisé ses intentions de rempiler. Dans les milieux sportifs, on ne parle en tout cas que des incidences de la nouvelle donne sur une réélection qui était donnée acquise par avance sans ce grain de sable versé dans la machine vraisemblablement pour brouiller les cartes.

Les demi-vérités du nouveau ministre du Commerce

Nommé ministre de l’industrie et du commerce à la faveur du dernier remaniement ministériel, Moussa Alassane Diallo ne semble pas se dérober des espoirs qui reposent sur lui en tant qu’ancien banquier et connaisseur du secteur qui lui est dévolu. Comme entrée en matière, l’ancien président de l’APBEF a choisi de se concerter avec les acteurs de son secteur qu’il a rencontrés pour fixer les caps et annoncer les couleurs de son passage au département. Dans une séquence de l’élément visuel ventilée de cet événement ventilée sur les réseaux, on aperçoit le nouveau ministre haranguer son audience sur ses intentions er ambitions de révolutionner si domaine par le renforcement des compétences. Le ministre Moussa Alassane Diallo y exprime notamment son étonnement des pénuries de certaines denrées de communication en mettant un accent particulier sur l’approvisionnement en sucre pour un besoin urgent de 100 000 tonnes. Le nouveau ministre ne comprend pas non plus que des opérateurs étrangers puisse ravir la vedette aux locaux dans le secteur commercial. Ce que le ministre volontariste occulte, en revanche, c’est que les pénuries de denrées sont aussi corollaires à un autre phénomène qui mériterait d’être combattu : l’équation de la forte dépendance du marché des produits des importations et la prépondérance de celle-ci sur la production industrielle à laquelle les opérateurs semblent avoir moins d’intérêt à cause du gain qu’ils tirent des exonérations.

 

 

 

Rassemblées par la Rédaction

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