Sur 64 partis de la majorité 50 sont sans élus 

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À quelques encablures de la grande bataille de la présidentielle 2018 – et pendant que les démarches sont cours pour négocier les soutiens – l’heure est à l’évaluation et au décompte de la réelle consistance politique des composantes du camp présidentiel. La Coalition de la Majorité Présidentielle, c’est d’elle qu’il s’agit, a profité d’un conclave préparatif de l’installation de la nouvelle CENI pour faire  le point du poids de chacune des formations membres. Et le constat, à en croire nos confidences, est alarmant : les critères appliqués à l’exercice ont mis sur la table la très gênante question du trop-plein de partis politiques sans relief véritable. Il a été révélé, en clair, que seuls une quinzaine de partis sur les 64 membres de la majorité disposent d’élus municipaux, à l’issue des dernières communales. Une cinquantaine de formations du même camp ne se prévalent d’aucune représentativité populaire et, par conséquent, contribuent plus à tirer la légitimité de la CMP vers le bas. Une situation qui s’explique aussi par le fait que la solidarité entre composantes de la majorité a manifestement fait défaut lors des dernières consultations. C’était plutôt le sauve-qui-peut.

6 mois pour renouveler l’Amo
Gare à ceux qui commettent l’imprudence de perdre une pièce aussi précieuse que la carte AMO, un document de nos jours plus précieux que la carte d’identité ou la carte NINA – à cause notamment des grands avantages qu’il procure à ses adhérents en termes d’accès aux médicaments et à diverses prestations sanitaires. En effet, la réintégration au système, selon plusieurs sources concordantes, peut perdre jusqu’à six (6) longs mois pendant lesquels le bénéficiaire n’a d’autre alternative que de rejoindre le camp des non-inscrits en attendant d’être régularisé. La CANAM n’en est pas pour autant blâmable outre mesure. Le retard se justifie tout simplement par un mécanisme très efficace de sécurisation du système d’assurance-maladie, explique-t-on. Il est impossible pour les contre-façonneurs d’en profiter ou d’en faire profiter les éventuels receleurs de faux documents AMO.

L’entreprise en verve du moment s’appelle PMU-Mali
Discret mais plus efficace qu’il ne l’a jamais été auparavant. S’il est une société qui réponde aux attentes au Mali, c’est sans doute le Pari Mutuel Urbain. Sous la direction de l’ancien Dg de l’ANPE, Harouna Modibo Touré, la société jadis mal tenue – et mal gouvernée au point de cacher ses errements financiers dans les méandres putschistes – a pris une nouvelle allure visible sur la diversité des produits ainsi que sur  son organisation administrative à la hauteur des grandes entreprises du monde moderne. Les améliorations et perfectionnements engrangées, selon nos sources, lui ont même valu une notation très prestigieuse de la part d’auditeurs externes et indépendants de son organisation administrative et de ses méthodes de gestion. Ce n’est pas tout. Côté bénéfices et gains, les choses ne vont pas moins bien. Les parieurs ne doutent plus de la transparence des masses à partager et le PMU-Mali a multiplié par trois ses avoirs depuis que les changements en cours motivent le personnel et agréent son corps syndical. Un exemple de gestion qui devrait faire école.


Missolini, l’autre larron de la jeunesse Adema

Plus connu sous l’appellation de Missolini, le tout nouvel élu municipal et adjoint au Maire de la commune rurale de N’Gouraba – non moins Secrétaire général de la section juvénile du Pasj à Kati –  n’entend point s’en laisser compter. Approché par nos soins, il nous a clairement signifié son intention irréversible d’être de la course pour briguer la première responsabilité du mouvement des jeunes Abeilles dans le cadre de laquelle trois candidats s’étaient déjà déclarés. Le jeune Mahamadou Traoré alias Missolini s’ajoute ainsi à Papou Haidara de Bamako, Bouya Ben Maouloud de Gao et Honorable Youssouf Aya de Koro. En plus de prétendre reposer sur un militantisme jamais pris en défaut depuis près d’une vingtaine d’années à l’Adéma-PASJ, M. Traoré estime par ailleurs que sa différence  réside dans son autonomie et de son affranchissement du parrainage d’un quelconque mentor du Comité exécutif. Une façon sans doute d’apporter un démenti formel aux rumeurs d’une certaine instrumentalisation par le candidat des ruchers à la présidentielle de 2013, Dramane Dembelé. En tout cas, la conférence de l’Adema, la semaine prochaine, va définitivement lâcher les amarres par la fixation de la date du congrès des jeunes Abeilles.

Quand les femmes de la Canam se rendent plus utiles
Comme presque tous les ans, la commémoration du 8 Mars aura été beaucoup plus donné lieu aux désertions et défections professionnelles qu’une  communion autour de la condition féminine au Mali. Pour certains domaines particulièrement féminisés, le secrétariat en l’occurrence, même le service minimum faisait défaut en beaucoup d’endroits. Au profit parfois de tâches qui avilissent plus la gent qu’elles ne la hissent aux hauteurs tant souhaitées. Il faut dire que certaines ont fait l’exception en incarnant la femme dans son utilité à la chaîne sociale. Il s’agit du collectif des femmes de la Canam. Vêtues dans les tenues dédiées à la journée comme leurs autres sœurs, les travailleuses de l’Assurance maladie n’ont guère consacré leur commémoration au folklore. Elles se sont saisies de leurs balais et poubelles pour s’attaquer à l’insalubrité qui domine depuis de nombreux mois leur proximité : l’espace vert d’en face envahi par les mauvaises herbes faute d’entretien. C’est cela donner un sens au genre, qui n’est autre que la complémentarité des sexes et des composantes d’une même société.

La Rédaction

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