525 millions pour 28 440 enfants vulnérables

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L’Ambassadeur de France, Gilles Huberson, et la Représentante Résidente du Programme alimentaire mondial (Pam) au Mali, Mme Silvia Caruso, ont signé, le 07 juillet 2016, en présence du ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Hamadoun Konaté, un protocole d’accord pour un montant de 525 millions de Fcfa (800 000 euros). Cette contribution permettra au PAM de mobiliser plus de 150 tonnes de produits à haute valeur nutritionnelle «Plumpy Sup» pour la prise en charge de 28 440 enfants, âgés de 6 mois à 5 ans, souffrant de malnutrition aiguë modérée. Les activités de distribution de produits nutritionnels sont accompagnées de messages clés concernant les pratiques nutritionnelles essentielles à l’attention des mères. La malnutrition constitue un problème de santé publique majeur pour le Mali. Elle touche un enfant sur trois au Mali. Elle a des conséquences graves et durables pour les enfants qui en sont atteints. Le programme financé par la France bénéficiera à l’ensemble du pays. Un accent particulier sera mis sur les régions du Nord où l’insécurité et le dysfonctionnement des marchés empêchent les familles d’avoir accès à une nourriture suffisante. Les interventions sont mises en œuvre au sein des centres de santé communautaires et ses agents de santé. Elles s’inscrivent dans le Programme de développement sanitaire et social (Prodess).

 

«Aucune crise ne se règle en moins de dix ans»

On est parti pour longtemps dans la crise qui secoue le nord de notre pays. On le pressentait et le disait tout bas, mais des voix le disent actuellement tout haut, notamment celles de nos partenaires dans la lutte contre le terrorisme. Un officier militaire français, non identifié par le média qui le cite, affirme ceci : «Aucune crise ne se règle en moins de dix ans», en mettant l’accent sur ses composantes politique et économique. Et d’ajouter : «On n’a pas perdu la main, on n’est pas débordé, il faut juste remettre +un coup de tondeuse quand le gazon repousse trop+». En d’autres termes, «éviter la reconstitution d’un sanctuaire ou d’une zone de non contrôle». Le même militaire français dit par ailleurs que l’armée française remet la «pression» sur les groupes jihadistes dans le nord du Mali. «Il faut rejouer au gendarme et au voleur au nord de Kidal. On est en train de mettre beaucoup de pression dans le Nord», explique-t-il. Soyez patients, la crise est loin d’être terminée.

Le site de Djenné ajouté à la Liste du patrimoine mondial en péril

Le Comité du patrimoine mondial réuni à Istanbul a inscrit le site des Villes anciennes de Djenné, au Mali, sur la Liste du patrimoine mondial en raison de l’insécurité dans la région qui empêche de le protéger, a annoncé mercredi l’Unesco. Le Comité a exprimé “sa préoccupation concernant ce bien situé dans une région affectée par l’insécurité”, alors que le Mali est aux prises avec une insurrection des groupes islamistes radicaux Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Ansar Dine. Il a estimé que “ce contexte ne permet pas de lutter contre les menaces qui affectent le site notamment la détérioration des matériaux dans la ville historique, la pression urbaine et l’érosion des sites archéologiques”. Le site malien avait été inscrit en 1988 sur la Liste du patrimoine mondial. Le patrimoine mondial est attaqué “du Mali au Yémen” par le terrorisme, “c’est une arme de guerre”, avait indiqué Irina Bokova, la directrice générale de l’agence onusienne, en ouvrant dimanche cette 10e session du Comité du patrimoine mondial. Habité depuis 250 av. J.-C., le site des Villes anciennes de Djenné s’est développé pour devenir un marché et une ville importante pour le commerce transsaharien de l’or. Aux XVe et XVIe siècles, la ville a été un foyer de diffusion de l’islam. Ses maisons traditionnelles, dont près de 2.000 ont été préservées, sont bâties sur des petites collines et adaptées aux inondations saisonnières. L’inscription d’un site sur la Liste des sites en péril permet d’encourager des mesures correctives pour protéger le bien en question.

Que veut Gao ?

Si l’on en croire les déclarations de quelques jeunes de la Cité des Askia, leur marche de mardi serait motivée par plusieurs revendications. «On a toujours les mêmes revendications depuis 2012. On a toujours crié, mais on n’est jamais entendu. Et cette fois-ci, on est décidé à aller jusqu’au bout, assure Boncana Touré, coordinateur du Mouvement de résistance civile. Nos revendications initiales, c’est la réinsertion socioprofessionnelle des mouvements de résistance civile, c’est-à-dire des jeunes qui ont résisté en pleine crise. Nous disons aussi non aux autorités intérimaires parce qu’ils sont en train de mettre notre région dans les mains des bandits, des gens qui ont violé ici, des gens qui nous ont pillé, des gens qui nous ont tout pris.» Nouvelle revendication : ils réclament maintenant le départ du gouverneur, du chef de la police de Gao et du chef de la garde nationale, qu’ils tiennent pour responsables des morts et blessés de mardi. «Le gouverneur a donné l’ordre de tirer sur de pauvres citoyens qui manifestent à mains nues», assure Boncana Touré, qui s’exprimait au micro de Rfi. La libération des 33 personnes arrêtées ces dernières heures ne les a pas fait changer d’avis.

La Rédaction

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