Ils étaient de jeunes gens (filles et garçons) partis à la recherche d’un lendemain meilleur, partis du Niger en voulant passer par la Libye pour le continent européen. Leur embarcation a pris de l’eau. Sur les 50 morts 48 étaient Maliens. Les rescapés maliens, au nombre de 69, dont 02 femmes et 04 enfants, ont été identifiés. Selon le chef de cabinet du ministère des Maliens de l’extérieur, ils en ont été informés le 8 janvier par l’ambassade du Mali à Tripoli. Aussitôt, une délégation de l’ambassade du Mali à Tripoli s’est rendue au centre de détention Tarick Sika. Moussa Alou Koné a fait savoir que le rapatriement des rescapés se fera dans les meilleurs délais. Au cours du conseil des ministres du mercredi 10 janvier 2018, le président IBK a ordonné la mise en berne des drapeaux sur toute l’étendue du territoire national, à partir de minuit, du jeudi 11 au vendredi 12 janvier 2018, et il a invité les communautés religieuses à organiser des prières collectives le vendredi 12 janvier 2018 et jours suivants, pour le repos de l’âme des disparus. IBK a instruit aux ministres concernés d’entreprendre des actions vigoureuses pour rechercher et punir les passeurs et les complices de ce drame.
Peut mieux faire
Le président de la République a reçu les voeux des partis politiques de la majorité. Par la même occasion, IBK a aussi reçu une délégation du Rassemblement pour Mali (Rpm) conduite par Bocary Treta. Le Rpm a demandé au président de se porter candidat. Les hommes et femmes du parti des Tisserands se sont engagés à commencer la campagne à partir du 20 janvier 2018. Le Rpm entend faire le tour du Mali pour mobiliser ses troupes en vue de la prochaine présidentielle. Les responsables de la Convention pour la majorité présidentielle ont fait des remarques à IBK, comme pour lui dire qu’ils ont été un peu marginalisés. IBK leur a fait savoir qu’ils n’avaient pas bien mouillé le maillot pour lui. Parce qu’ils l’ont tout le temps laissé seul se défendre face aux adversaires politiques. Pour IBK, les partis de la majorité présidentielle pouvaient mieux faire. IBK, comme à ses habitudes, a bien tancé les responsables de la majorité présidentielle. Lesquels, selon lui, n’ont pas été à la hauteur des attentes. Certains présidents de partis, très décontenancés par les réponses du président, ont regretté leur présence à cette cérémonie.
Baby pardonne…
La présentation de vœux samedi 13 janvier 2018 entre IBK et le Rpm a été une belle occasion pour les Tisserands et celui qu’ils appellent père fondateur du Rpm. IBK, responsables, cadres, députés, militantes et militants du Rpm ont passé l’éponge sur beaucoup de choses qui n’avaient pas marché. Le président IBK a pris l’engagement de ne plus rien entreprendre sans les en informer. Même l’ancien ministre Baby, qui avait commencé à mal parler, s’est réconcilié avec le président IBK. Selon plusieurs responsables du Rpm, qui ont pris à part à cette présentation de vœux, ils se sont dit beaucoup de vérités et ont pris des engagements mutuels afin que chacun se sente concerné par la gestion du pouvoir. C’est pour cela que le Rpm a décidé d’aller à la rencontre de tous ses militantes et militants à partir du 20 janvier 2018. Une tournée nationale est ainsi enclenchée. Espérons que le président Treta puisse se rendre chez lui à Djodjori.
Mauvaise organisation
Le concours des auditeurs de la justice a été très mal organisé le samedi 13 janvier 2018. Tôt le matin, les candidats avaient pris d’assaut la colline du savoir à Badalabougou. Mais c’était une honte nationale. À 08 heures passées, rien n’avait commencé. On avait l’impression d’assister à des cours magistraux. Plus de 10 000 candidats pour 40 postes. Les candidats, qui étaient repartis dans les différents amphithéâtres, se débrouillaient pour avoir une place. C’est vers 08h40 que l’appel commença devant la salle 7, Bloc 2, FDPRI. C’est vers 09 heures que les candidats ont eu leur sujet de culture générale, ce qui devait se faire à 08 heures. Le ministre est arrivé vers 10 heures, pour faire l’ouverture symbolique du concours devant les caméras de télévisions. Ce concours des auditeurs de justice, dont les épreuves avaient été plusieurs fois reportées, a été très mal organisé.
«No go zone»
La chaîne de télévision américaine CNN a indiqué mercredi sur son site internet que le Mali faisait partie des États placés au niveau 4 dans le nouveau système de conseils aux voyageurs américains. C’est à 13 heures 31 à Washington, cinq heures de plus à Bamako, que la nouvelle a été partagée d’abord, le 10 janvier, sur le compte Twitter de CNN : «Le Département d’État a lancé son nouveau système de conseil aux voyageurs, annoncé le mois dernier, qui classe les pays en quatre niveaux de sécurité.» «Ne pas voyager» au Mali. Avec 11 autres États dont quatre africains (Libye, Somalie, Soudan, Centrafrique), le Mali est classé au niveau 4. En clair, les autorités américaines conseillent formellement à leurs ressortissants de «ne pas voyager» dans ces pays qui sont ainsi perçus comme des «no go zones». En fait, rien n’a vraiment changé, selon Michelle Bernier Toth, sous-secrétaire d’État américaine adjointe aux services des citoyens d’outre-mer. «Fondamentalement, ce sont des pays vers lesquels, sous le précédent avertissement de voyage, nous recommandions déjà aux gens de ne pas s’y rendre», a-t-elle expliqué à CNN. Concernant le Mali, les États-Unis justifient leur décision par le fait de l’insécurité qui régnerait dans le pays. Selon le département d’État aux Affaires consulaires, «les crimes violents, tels que les enlèvements et les vols à main armée, sont fréquents dans les régions du nord du Mali». Et «des groupes terroristes et armés continuent de comploter des enlèvements et des attaques» à commettre dans le pays.
Répression
Pour soutenir l’armée malienne, des jeunes du Mouvement «Waati sera» ont organisé une marche. Malheureusement, les marcheurs ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène. Certains confrères ont été tabassés par les forces de l’ordre. Avant ces jeunes marcheurs, ce sont les femmes de travailleurs licenciés de l’Huicoma, qui voulaient marcher sur Koulouba, qui avaient été sévèrement matées par les policiers à Moribabougou. Idem pour ces autres pauvres femmes, les Amazones, qui étaient parties pour une marche pacifique devant l’Assemblée nationale. C’était pour protester contre les violences conjugales. Tous ces marcheurs ont été frappés, matraqués et humiliés dans le seul mois de janvier, dès la prise du pouvoir du nouveau Premier ministre, le Tigre de Badala. Alors que son prédécesseur Abdoulaye Idrissa Maïga recevait les marcheurs dans son bureau à la primature. Aujourd’hui avec SBM, c’est la politique du bâton !
La série continue
À Ménaka, il y a eu l’enlèvement d’un véhicule du gouvernorat. À bord, il y avait un soldat de l’armée malienne. Les assaillants l’ont fait sortir du véhicule sans le tuer. Ils ont par la suite pris la route d’Anderamboukane, localité située à la frontière Mali-Niger. Une course-poursuite a été engagée par les Fama. Lesquelles feront demi-tour plus tard. Au Mali, plus précisément à Tombouctou, des assaillants sur trois motos ont ouvert le feu sur le Lieutenant AbdoulKader Amadou Touré dit Boxeur. Il était le chef de bureau de la Douane de Tombouctou. Il a été abattu par plusieurs balles dans son «grin» par des hommes armés non identifiés. Son assassinat a eu lieu à Tombouctou-ville. À Djenné, une mission de la garde nationale est tombée dans une embuscade près de Djenné. Le mardi 09 janvier 2018 vers 18 heures, un garde a été tué, 4 blessés et une dizaine de terroristes ont été neutralisés et des armes récupérées. Embuscade entre Hombori et Boni dans la région de Mopti, un militaire y a perdu la vie. Il s’agit du soldat de première classe Mamadou Sangaré. Son corps avait été abandonné sur place jusqu’à tard dans la nuit. Avant d’être retrouvé par une patrouille des Fama. À Gao, trois blessés dont un grièvement. Trois soldats français de l’opération Barkhane ont été blessés lors d’une attaque suicide. C’est ce que révèle l’état-major des armées au JDD. L’attaque a eu lieu alors que les soldats étaient à bord d’un véhicule de l’avant blindé (VAB), près de Gao, au Mali. L’attaque a été perpétrée au moyen d’un véhicule piégé.
Boxeur n’est plus
Après la prière du crépuscule, les gens se préparent pour le dîner. C’est le moment que des hommes armés ont choisi pour perturber le début de soirée à Koira-Tao, secteur de Sankoré. C’est dans ce secteur que Alboukader Amadou Touré, affectueusement appelé Boxeur, a été criblé de balles par des hommes armés. Il était 19h40 minutes lorsque leur traditionnel point de convergence de tous, les après-midis, a reçu la visite des assassins. Ici, ils se retrouvaient avec des amis pour jouer aux cartes. Les assaillants avaient fait des tirs de sommation avant de lui dire de leur remettre les clés de son véhicule. Ce qu’il fit sans résistance. Et, comme pour lui dire merci, 2 balles traversent son tympan et une autre son thorax. Le douanier a été assassiné par 6 individus armés de PM circulant à motos. Les assaillants étaient sur 3 motos. Boxeur est la seule victime de cette attaque, les autres membres de son «grin» ont eu la vie sauve. Ce qui fait croire qu’il s’agit d’un règlement de compte. Son enterrement a eu lieu le même lundi, nuitamment, comme le souhaitent les traditions de Tombouctou.
La riposte des Fama
Le poste de contrôle de la gendarmerie de point “A”, à une dizaine de kilomètres de Markala, a été l’objet d’une attaque armée, le jeudi 11 janvier vers 21 heures. Des individus armés non identifiés ont tiré sur le poste. Malheureusement pour eux, les gendarmes qui ne passent plus la nuit à ce niveau, étaient déjà rentrés à Markala. Non contents de trouver le poste vide, les bandits mirent le feu au poste. C’est après avoir incendié le poste qu’ils se sont alignés de l’autre côté du fleuve, entre la route de Dougabougou et Sarkala, pour tirer sur les militaires à Sarkala. Vu l’intensité des tirs des militaires, les bandits finirent par abandonner les tirs pour s’enfuir. Vu le mode opératoire des bandits et leur méconnaissance du mouvement des gendarmes, il est facile de comprendre que cette minable attaque, qui n’a fait aucune perte en vie humaine, ne visait pas le barrage de Markala. Depuis très longtemps, les usagers et les populations des villages aux alentours de point “A ” savent que les gendarmes ne passent plus la nuit à ce poste. Donc les bandits du soir méconnaissent le coin. Aussi, leurs positions éloignées de l’autre côté du fleuve, direction Dougabougou, démontrent à suffisance qu’il s’agit juste de petits bandits venus se mesurer aux militaires de Sarkala. S’ils étaient réellement venus pour le barrage, ils seraient venus du côté de Sansanding. D’ailleurs, à la hauteur de Sarkala, il y a trois postes avancés de militaires avec un effectif considérable. Ce ne sont pas quelque 4 bandits qui peuvent vaincre ces militaires là-bas, avec tout un arsenal de guerre.
Une nouvelle Tromperie
Après les déclarations scandaleuses de Trump, les Africains sont les seuls à s’indigner. Aucun de nos amis autoproclamés ne joint sa partition au concert d’indignations du continent noir attaqué de façon abjecte. Où sont les champions des Droits de l’homme ? Amnesty international, Human Wrights watch observent un silence assourdissant. C’est vrai qu’il est plus facile de casser du sucre sur le dos de l’armée malienne, par exemple, que de dénoncer les dérives du puissant Trump qui pourrait couper les financements. Nos amis de l’Union européenne, toujours sur leurs grands chevaux pour défendre les principes des droits humains, sont aux abonnés absents. Trump ne dit-il pas tout haut ce que tous pensent tout bas ? À supposer que cette déclaration avait visé les juifs, le tollé aurait été d’une toute autre ampleur. L’antisémitisme est plus farouchement combattu que le racisme. Même le fantasque Trump n’ose pas s’y frotter. Il est vrai que les juifs, après l’holocauste, ont travaillé pour imposer le respect des autres. Ce n’est pas notre cas. À cause, pour une grande part, de l’incurie de nos dirigeants qui brillent plus dans la gabegie que dans le souci de tirer leur pays de la misère. Entre puissants et faibles, le respect est difficilement à double sens.
La colère de Sinko
Après le refus des autorités d’autoriser le meeting de lancement de son mouvement dénommé «Plateforme pour le changement», au Stade du 26 mars le 20 janvier, Moussa Sinko Coulibaly se lâche. «Le président IBK et son gouvernement dirigé par le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, après avoir constaté qu’un demi-million de Maliens sont prêts à aller au stade pour manifester leur désir de changement, ont décidé d’annuler l’autorisation qui nous avait été au préalable accordée. Un régime qui ferme les stations radios sans raison, qui harcèle les stations de télévision sans raison, qui empêche les manifestations publiques sans raisons, s’appelle en français une dictature. Puisqu’il convient désormais d’appeler le régime du président IBK et de son gouvernement dirigé par le Premier ministre SBM une dictature, nous demandons à cette dictature d’arrêter sans délai ce petit jeu qui ne mène nulle part. Nous tenons la dictature du président Keita et son gouvernement pour responsables des pratiques d’espionnage téléphonique, des tentatives d’assassinats, d’enlèvements, de menaces, d’intimidation, de harcèlement dont sont victimes les forces du changement et en particulier les membres de mes clubs de soutien. Je rassure le président IBK et son gouvernement qu’aucune manœuvre administrative, aucune menace de quelle que nature que ce soit ne sauraient arrêter les forces du changement dans leur quête de justice, de paix et de sécurité».