3 ministres à la Mecque

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Il s’agit des ministres Abdrahamane Sylla des Maliens de l’extérieur, Zahabi Ould Sidi Mohamed de la Réconciliation nationale et N’Diaye Ramatoulaye Diallo de la Culture. Ils sont tous à la Mecque pour le pèlerinage 2014. En plus d’eux, plusieurs autres personnalités maliennes sont sur le lieu saint de la religion musulmane, comme Seydou Nourou Keïta, Secrétaire général adjoint de la Présidence de la République ; Drissa Guindo, Directeur national de la jeunesse. Sans oublier le gros lot de la presse étatique, avec Moussa Haïri Maïga, Dogoufana Traoré, Nana, Moussa Balla Coulibaly, Diossé Traoré, qui y va chaque année. Sans oublier aussi les Imams et autres chefs spirituels musulmans. Ce beau monde, plus les autres pèlerins, n’a pu organiser une prière pour la paix au Mali, le jour d’Arafa. Signalons simplement que le pèlerinage à la Mecque est le 5ème pilier de l’Islam. À condition d’en avoir les moyens.

Insouciance et inconscience 

Le FMI a permis de découvrir l’ampleur des malversations financières faites par nos autorités. L’ampleur et les détails, car nous savions tous que les choses n’étaient pas claires, sans pouvoir pointer du doigt qui que ce soit… Le Premier ministre qui a démissionné (Oumar Tatam Ly) est la preuve qu’il y a des hommes de valeur au Mali, prenant leurs responsabilités au lieu de les fuir, ou pire d’agir en irresponsable. Vous savez quoi, on se  dit que pour qu’on agisse avec tant d’inconscience et d’insouciance (malversations – contrats armée), il faut être désespéré, dans le sens : «Le Mali est foutu, que chacun ramasse ce qu’il peut !» ; si c’est ça, dites le nous clairement. Car, s’il y a déluge, nos vies aussi méritent d’être sauvées, si on peut. Espérons que les autres aspects de nos vies, ne sont pas si fragilisés que son aspect économique. Une Patrie, ça se respecte, par tous, et on pense bien que les dirigeants ont la tâche de montrer l’exemple. Ou bien l’exemple est «amassez ce que vous pouvez, sauve qui peut, le bateau coule». Et bien nous, on  n’abandonnerait pas le Mali, qui est notre bateau, notre bien le plus précieux, l’héritage que nous avons le devoir de transmettre, comme nous l’avons reçu, sans insouciance ni inconscience.

Le Bélier

D’après les textes, le prophète Abraham avait accepté de sacrifier son fils pour montrer sa soumission à Dieu. Au moment fatidique, l’Ange Gabriel vient remplacer le garçon par un bélier. Pour célébrer cet acte, la Communauté musulmane s’est rassemblée au lever du jour, ce dimanche. L’animal choisi pour le sacrifice arrive plusieurs jours avant la cérémonie. La fête commence alors et tous les membres de la Communauté viennent alors voir le bovin. Ils se sont organisés pour maîtriser le bovin d’une tonne et le tourner vers la Mecque afin de pouvoir commencer le sacrifice. L’Aïd El Kébir signifie la «grande fête». Il s’agit d’une des célébrations les plus importantes de l’Islam et qui véhicule un message de partage et de générosité. D’ailleurs une partie, voire l’ensemble de la viande des animaux sacrifiés, sera offerte aux nécessiteux.

L’armée malienne

Huit jours après la proclamation de l’indépendance de la République du Mali, l’acte de création de l’armée malienne fut signé. S’il est fêté traditionnellement le 20 janvier, date de la demande adressée en 1961 par Bamako à Paris pour exiger l’évacuation des dernières troupes de l’armée coloniale du territoire malien, l’armée du Mali indépendant a été officiellement créée le 1er octobre 1960. Le décret n°12-TER-POM, signé du président du gouvernement et ministre de la Défense, Modibo Keïta, le 31 août 1960, portant nomination du commandant du bataillon malien et des membres de l’Etat-major en République soudanaise, stipule en son article premier : Le capitaine Pinana Drabo est nommé commandant du bataillon malien en République soudanaise. L’article 2 fixe la composition de l’état-major comme suit : Le capitaine Sékou Traoré, chef d’état-major, avec comme officiers d’état-major : le capitaine Tiémoko Konaté, les lieutenants Demba Diallo et Malick Diallo et le sous-lieutenant Boukary Sangaré. Huit jours après la proclamation de l’indépendance de la République du Mali, l’acte de création de l’armée malienne fut signé. C’est à travers une adresse à la troupe que le capitaine Sékou Traoré notifia cette naissance aux : «Officiers, sous-officiers, caporaux et soldats de l’Armée du Mali».

Le 1er octobre

La journée du 1er octobre 1960 fera date dans notre histoire, car elle a vu la naissance de notre armée nationale. C’était la  joie et la fierté pour les Maliens d’avoir cet outil de souveraineté. C’est justement à partir de cette date historique du 1er octobre 1960, que les nominations aux grades prennent effet dans l’armée. C’est le 1er octobre 1971 que Moussa Traoré passe de lieutenant à colonel à titre exceptionnel.  Le 1er octobre, c’était aussi la date de la rentrée scolaire au Mali, une date que les parents d’élèves préparaient activement. Mais, cela fait des années que la rentrée scolaire ne se fait plus le 1er octobre, car chaque ministre vient avec sa date. L’école, au lieu d’être une préoccupation nationale, est devenue une affaire des dirigeants politiques. Ce qui fait qu’il n’y a plus d’école performante au Mali. Chaque régime vient gérer l’école comme il veut, au vu et au su de tout le monde, foutant en l’air l’avenir du Mali.

Une allumeuse

Du jamais-vu ! Elle fait de bonnes affaires dans les maquis de Bamako. Ami Cholé est une jeune étudiante qui vient d’arriver à Bamako à la faveur des vacances scolaires. Elle doit suivre des cours dans une Faculté de l’Université de Bamako. Elle est devenue star dans les bars et autres chambres de passe, en si peu de temps, car très intelligente et bien instruite. Elle est aussi une véritable allumeuse, car elle ne s’en cache pas, parce que, dit-elle, il lui faut de l’argent. Elle n’a pas peur d’aucun homme, à condition de mettre le prix. Selon les gérants des bars et chambres de passe, si Ami Cholé débarque dans un lieu de luxure, les gérants font tout pour la retenir afin que les affaires marchent. Parce qu’elle seule peut «servir» plus de 50 hommes dans une nuit, sans se fatiguer. Et mieux, même les gérants couchent avec elle, après son travail de nuit. Sacrée allumeuse, plutôt aguicheuse !

Capote bon marché

Les vendeurs ambulants de médicaments et les vendeuses de médicaments par terre disent que le préservatif est le produit qui marche le plus avec eux. Il est de loin aussi le produit le plus demandé. Autrefois, les gens se cachaient pour l’acheter, par pudeur. À ce jour, tout le monde l’achète. Ce qui est troublant, c’est que ce sont les filles et jeunes dames qui en achètent plus que les hommes. Cela s’explique par le fait que les filles et dames préfèrent se prémunir face à des occasions imprévisibles. Si l’homme dit qu’il n’en a pas, c’est la femme qui le sort de quelque part. En tout cas, les vendeuses de médicaments par terre disent que la capote marche plus que tous les produits. Viennent ensuite en second lieu les produits aphrodisiaques.

La HAC bloquée

La Haute autorité de la communication (Hac) est bloquée. Selon nos sources, les élus de la Nation qui doivent voter cette loi, ont demandé de l’argent au ministre de la Communication. Mahamadou Camara. Puisqu’il s’agit de lui, il a refusé en raison du fait que les députés ne devraient pas lui réclamer de l’argent pour faire un travail pour lequel ils sont rémunérés. Blocage : le texte de loi n’est pas voté pour le moment par les députés. Face à cette situation, le ministre de la Communication attend la désignation des 3 représentants du chef de l’Etat et les 3 autres du président de l’Assemblée nationale, afin que la Hac puisse commencer à fonctionner. Pour rappel, les organisations professionnelles de la presse ont élu leurs 3 représentants : Mahamane Hamèye Cissé, Mahambé Touré et Alou Djim. Une fois les 9 personnes connues, elles vont mettre en place leur bureau pour 5 ans et débuter leurs activités avant 2015. En tout cas, c’est le souhait du ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de l’Information, Mahamadou Camara.

Le coq-à-l’âne

De plus en plus, les procureurs, juges et autres personnes du Parquet commencent à organiser des conférences de presse, des séances d’explication des actes qu’ils posent à longueur de journée. Après le juge de la Commune IV, dans des affaires foncières, et le procureur de la commune III, c’est maintenant le tour du procureur de la commune I. Sans oublier que le patron du Parquet, le ministre de la Justice est devenu un animateur de Radio Nièta. Chaque jour, il est dans des explications sur cette Radio. Cela, sans convaincre parce qu’il ne fait que défendre ses anciens dossiers pendant devant la justice. Le procureur du tribunal de la Commune I, Cheick Amadou Koïta, était lui aussi devant la presse. Plusieurs fois, à seulement deux mois de fonction, il y a eu plusieurs tentatives de marche contre lui et sur le tribunal. Il se permet même de dire qu’il a délivré 90 mandats de dépôt, soit 40% de plaintes. Surtout que ce n’est pas très souvent justifié. En tout cas, les juristes qui ont écouté son intervention, pensent qu’il pouvait se taire…

L’éternel insatisfait

Le ministre de l’Equipement et des Transports est un éternel insatisfait. Lors de l’enquête d’un crash d’avion, il n’a pas manqué de dire qu’il n’est pas satisfait. Tout le Mali l’a vu sur le chantier de la voie (passerelle) pour motocyclistes : il dit n’être pas content, parce que l’entreprise n’a pas respecté sa parole. À l’occasion, il avait affirmé que cette passerelle sera ouverte à la circulation le 22 septembre 2014. Jusqu’à ce jour, rien n’est fait. On l’a aussi vu crier sur la route d’accès à la Cité universitaire de Kabalan. Là aussi, il est insatisfait parce que le délai n’a été pas respecté. Ce ministre n’est jamais satisfait. Pourtant, il ne prend aucune décision responsable pour se faire entendre et respecter. Mamadou Hachim Koumaré doit cesser de se moquer des Maliens, car le non-respect des délais ne peut pas se faire à l’insu des services techniques de son département. Pourquoi ne balaie-t-il pas chez lui, au lieu d’aller vociférer sur le terrain ? En réalité, Mamadou Hachim Koumaré est un ministre bluffeur.

 

Une promenade

Moussa Joseph Mara a fait sa première visite à Paris où il n’a rencontré aucune personnalité. Il a néanmoins échangé avec la communauté malienne et le personnel de l’Ambassade du Mali ; il a inauguré une galerie de vente de produits locaux. Moussa Joseph Mara a aussi parlé de jumelage entre Yélimané et Montreuil, en l’absence des responsables de Yélimané. Hé oui, le Premier ministre, parce que désœuvré, a été obligé de meubler son temps avec des rencontres de ce genre. Avec une certaine campagne dans les médias français, des passages bien négociés par le responsable d’une grande école de la place qui a de très bonnes relations avec les médias français. C’est ainsi que Moussa Joseph Mara a été l’invité Afrique de RFI, TV5 avec Dénis Epoté, et quoi encore ! Après cette campagne de communication à Paris, son chargé de communication propose à la presse locale les 100 meilleures photos du PM à Paris. Comme pour dire que le PM est un candidat, partout où il passe. Il est en campagne, pas pour le Mali, mais pour lui-même.

 

Maliens, “mogo fou” et Faliens

La dernière fois que pareille foule était sortie à Bamako, c’était lors de la transition. Je pense même que la foule d’alors était plus nombreuse que celle d’hier. Vous savez, ce fameux jour où le président fut “frappé à la tête à coups de marteaux par une foule en colère…”, Dieu merci sa tête était plus dure que les cailloux de Kidal, et son traitement, en France, avec une suite royale, nous a coûté suffisamment pour qu’on ne puisse parler d’autre compensation, à mon humble avis… D’autant qu’il a “pardonné” au peuple malien…Humm, moi, je fais partie de ceux qui attendent encore qu’il nous demande pardon. La transition, “tombeuse de masques”, fut, à mon avis, la période de grands gaspillages et de révélations d’egos, et j’espère qu’un jour, les coupables seront mis devant le fait accompli. Mais, si je parle du jour-là et de la foule, c’est pour demander aux gens du Fdr, s’ils considèrent que la foule d’hier aussi est des “mogo fou”, à savoir, des personnes sans importance, comme ils l’ont clamé dans une émission à l’époque. Au Fdr et sympathisants, je dis une chose : mon père disait qu’il y avait des “Maliens” et des “Faliens”…Vous aurez devinez que «Faliens» fait allusion à “fali” ou âne en Bamanankan. Sur ce, je vais travailler, car le travail de reporter, s’il nourrit une partie de mon âme, il ne remplit pas mon portefeuille.

 

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