26 mars : La majorité présidentielle projette un (autre) spectacle

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La majorité présidentielle (photo archives)

Pour apporter la riposte au Biprem qui a porté plainte contre le président Ibrahim Boubacar Keïta, pour “haute trahison et mauvaise gestion”, la majorité présidentielle n’a trouvé mieux que de projeter l’organisation d’une marche dite de soutien à IBK. Cette manifestation est prévue le 26 mars prochain à Bamako et dans les capitales régionales, dit-on.

Une fois de plus, les partis membres de la majorité présidentielle vont s’offrir en spectacle (ce n’est pas nouveau !). Mais, ces mêmes partis prouveront (une fois de plus) aux Maliens que seuls leurs propres intérêts et ceux de leur mentor comptent à leurs yeux. En effet, cette marche (si elle a lieu) interviendra au moment où les populations maliennes soufrent le martyr pour s’offrir un (seul) repas quotidien. Cette marche est aussi initiée au moment où nos soldats tombent quotidiennement au nord et au centre du pays, lors d’attaques terroristes. Cette marche interviendra au moment où les syndicats réclament le minimum pour l’amélioration des conditions de vie et de travail pour les travailleurs maliens.

Sur tous ces sujets, a-t-on entendu la majorité présidentielle ? Ces partis ont-ils apporté un quelconque soutien à ces différentes couches ?

 

Plainte contre IBK :

Ça  fait l’affaire des… opportunistes

Décidément beaucoup de personnes peuvent remercier le Biprem, cette association qui a lancé une plainte contre le président Ibrahim Boubacar Keita. En effet, depuis quelques jours, l’on assiste à un incroyable bal, où des opportunistes de tous bords, des soi-disant soutiens et autres affidés, sont sur la scène.  Pratiquement tous les soirs, le journal télé est inondé de déclarations de partis politiques et d’associations qui disent apporter leur soutien au président de la République.

Dans cette mise en scène, chacun veut se faire entendre et être vu ! Mais la réalité est connue : aucun des acteurs cités ne soutient IBK dans cette affaire (épreuve ?).  Tous défendent en vérité leur pain quotidien, leur fauteuil… Bref, leurs seuls intérêts. En clair, la plainte du Biprem fait l’affaire de ces opportunistes qui pensent qu’ils ont l’occasion rêvée de tirer leur épingle du jeu.

Le ridicule a cessé de tuer au Mali. C’est bien dommage !

Pour mémoire, le Biprem a introduit une requête, le mardi 1er mars 2016, contre le président Ibrahim Boubacar Keita, pour répondre sur sept «  chefs » d’accusation : le refus du président de déclarer publiquement ses biens ; le détournement de 28549901190 FCFA (selon le BVG)  dans les scandales de l’achat de l’avion présidentiel et du contrat d’armement ; le scandale des engrains frelatés et  des 1000 tracteur ; la diminution indue du budget des forces armées de 281 milliards (2015) à 213 milliards (2016)…

 

Soumaïla cisse chez ATT

Une forte délégation de l’Urd (Union pour la République), conduite par son président, Soumaïla Cissé, est arrivée à Mopti le vendredi 11 mars dernier. Cette délégation, qui a été accueillie dans une liesse populaire par les populations de la Venise malienne, a rendu une visite de courtoisie à des notabilités et  certaines grandes familles de Mopti, dont la famille du président Amadou Toumani Touré. Sur place, les membres de la délégation ont été reçus par les parents d’ATT.

La visite de la délégation de l’Urd s’inscrit dans le cadre des conférences régionales que le parti organise…

Rassemblées par la Rédaction

 

 

Logements sociaux :

Le collectif demande à la famille du Premier ministre de restituer…

Le collectif des demandeurs de logements sociaux ne désarme pas. Il réclame la restitution pure et simple de tous les logements attribués à des barons du régime ou encore aux membres des familles de ceux-ci. Dans le lot, il y a l’épouse du Premier ministre, Modibo Keïta, ainsi que certains de ses enfants.

Lors d’une conférence de presse, la semaine derrière, le collectif a demandé à la famille du PM de restituer ces logements qu’elle n’aurait jamais dû bénéficier.

 

Crise à la femafoot :

Des voyous agressent la famille de Bakci

Le mardi 9 mars dernier à Djélibougou Doumanzana, la famille du journaliste sportif de la radio Kledu, Bakary Cissé dit Bakci, a été agressée par une bande de voyous. Selon  le journaliste, c’est aux environs de 19h que sa femme lui a appelé pour dire que des supporters d’un club étaient en train de les agresser. Arrivé à la maison, Bakci a trouvé que sa femme était blessée à la main. Aussi, un jeune tailleur, qui avait décidé de défendre l’innocente dame, a été blessé. C’est pourquoi le journaliste a porté plainte au 12è arrondissement contre x. Après le commissariat, trois plaintes ont été introduites auprès du procureur du tribunal de la Commune II: une plainte pour violation de domicile et menace de mort, une pour coups et blessures sur sa femme, et une plainte pour coups et blessures sur le jeune tailleur.

Aujourd’hui, l’ensemble de la presse malienne est mobilisée pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire. « La Maison de la Presse et l’AJSM se porteront partie civile dans cette affaire devant les tribunaux pour que des sanctions soient prises », a annoncé Dramane Aliou Koné, président de la Maison de la presse.

 

Un courrier explosif à  l’assemblée nationale

La plainte du Biprem contre IBK a été reçue à l’Assemblée comme un courrier explosif. Donc à expédier très loin et en toute urgence. En effet, lorsque les membres de cette association ont amené leur plainte, il leur a été signifié que le service courrier de l’hémicycle ne reçoit aucune correspondance, sans prendre connaissance au préalable de son contenu. L’association l’aurait accepté. Mais dès que l’on a découvert l’objet de la correspondance (la plainte), elle fut retournée à l’expéditeur, l’association Biprem. En somme, un retour à l’envoyeur, sans autre forme de procès.

Mais au Biprem, l’on affirme ne pas être surpris par cette réaction au niveau de l’Assemblée nationale. Et l’association compte utiliser d’autres moyens de droit pour se faire entendre… Lesquels ?

 

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