Plus de deux ans après le départ du régime décrié, au Sud, on parle encore de mauvaise gestion, de spéculation foncière, de corruption et de népotisme. Au Nord, les attaques des bandes armées et à la roquette persistent. Depuis le 21 mai 2014, Bamako a perdu le contrôle de Kidal. L’hommage ultime y a été rendu à l’Amenokal Attaher Ag Intalla le 26 decembre2014. Son fils le député Mohamed Ag Intalla, qui lui succède à la chefferie coutumière, pourra-t-il aider les autorités à ramener Kidal dans le giron de la République du Mali ? Un mince espoir est permis.
De toutes les façons, la gestion actuelle du pouvoir est loin d’obtenir l’assentiment de la large majorité des Maliens ayant porté le président IBK à la Magistrature suprême de notre pays. Dans nos terroirs, il est manifeste qu’«on perçoit la bonne nuit dès le crépuscule». Les signes d’une douceur nocturne ne sont pas encore visibles pour la plupart des gens. L’éclaircie viendra probablement d’Alger. Espérons-le !
L’armée de notre laxisme
Il y a quelques jours, à Koulouba, le chef d’état-major général des armées déplorait ceci : «…L’absence de vecteurs aériens constitue une vulnérabilité critique. Le simple ravitaillement, le soutien logistique ou la relève de nos troupes dans des localités comme Tessalit ou Ménaka sont laissés au bon vouloir de la Minusma et de Barkhane qui ont aussi leurs propres priorités. La capacité de déminage ou de détection des Engins explosifs improvisés (EEI) est quasi inexistante. Quant à celle de l’évacuation sécurisée et du traitement d’une manière décente de nos blessés, de leur prise en charge et de celle des familles des victimes, elles nous posent d’énormes difficultés. Il est grand temps de nous doter de moyens de résorber ces vulnérabilités et les déficits en découlant, et nous en avons à la fois l’intelligence et les ressources…».
Ce tableau n’est pas loin de celui que les Fama présentaient avant le départ du président ATT en mars 2012. Si on n’a pas pris les mêmes pour recommencer, ce sont les habitudes et l’attentisme qui subsistent. Plutôt, dans son discours au chef suprême des armées, l’officier supérieur Mahamane Touré affirmait que «…Sans Forces armées solides et respectées, ancrées solidement dans la Nation, la signature d’un Accord de paix global et définitif ne nous permettra pas de faire l’économie d’une guerre ou de combats soutenus surtout contre les terroristes et les organisations criminelles, avant de parvenir à assurer le contrôle total et définitif de notre territoire…».
En guise de réponse à diverses doléances, le président de la République a fait une adresse de plus d’une demi-heure à la Nation. IBK réitère son «….offre de décentralisation sincère et totale…». Avec optimisme, il soutient que «…le processus (est porté) au niveau d’un préaccord qui devrait être conclu lors du prochain round des négociations…». Aux préoccupations évoquées par rapport à une situation sur le terrain qui oblige les populations du Haoussa et du Gourma à se constituer en milices d’auto-défense, le locataire de Koulouba et de la maison de feu Boubacar Keïta (le fils qui insiste là-dessus précise que la résidence de Sébénincoro est retapée aux frais du Roi du Maroc) répond que «…le projet de loi de programmation militaire 2015-2019 permettra aux Forces armées d’acquérir la capacité d’exécuter pleinement leur mission…» (Texte adopté par le Conseil supérieur de la défense nationale le lundi 22 décembre 2014).
L’urgence peut attendre
L’année 2014 avait été présentée comme année de lutte contre la corruption. Le train de vie que se donne l’Etat est loin de refléter le déficit de ressources clamé par la classe dirigeante. Les affaires telles que le prix d’achat inconnu de l’avion présidentiel, du contrat d’équipements militaires surévalué (puisque les dirigeants n’en finissent pas de se justifier, comme si la confiance se décrète) et les spoliations foncières continuent de défrayer la chronique. On se demande alors si la dotation des troupes sur le terrain est alors une urgence. En tout cas, la volte-face de certains groupes armés a consisté à nouveau à revendiquer le fédéralisme, alors que Bamako parle désormais de régionalisation.
Ce n’est pas tout, car il est encore question de l’intégration des ex-rebelles dans l’armée nationale. Des revendications difficiles à «avaler». Peut-être faut-il espérer qu’en face, on demande beaucoup dans l’optique d’obtenir UN PEU. Dans tous les cas, il semble dommage que janvier 2015 -moins que le reste de l’année, on espère- soit plus dédié au scepticisme qu’à l’espoir.
Rassemblés par M. K. TRAORE
avec IBKON il n’y a pas d’espoir……. on peut continuer à se masturber les méninges cela ne servirait à rien…
Ibk Traitre lache
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