Depuis l’arrivée de la Cma à Ménaka, la panique a gagné du terrain chez les populations. Certains ont préféré quitter la ville pour leur propre sécurité parce qu’ils sont proches du Gatia. De fait, tout le monde sait que la présence de la Cma ne vise autre dessein que de combattre le Gatia. Au lendemain de l’arrivée de la Cma, deux corps sans vie ont été retrouvés sur les dunes non loin des emplacements actuels des combattants venus de Kidal. Jeudi étant jour de foire hebdomadaire à Ménaka, peu de voitures et de personnes sont venues parce qu’ils connaissent la mentalité des gens de Kidal, qui n’est autre que de voler. Détruire la tranquillité et priver les populations de leurs biens. Dans la même zone, le 04 août, des bandits armés peulhs ont fait irruption dans le village d’Oudeïna, localité située à 70 km de Talatayt dans le cercle d’Ansongo. Ils ont enlevé six Idaksahak et tué un autre. Deux parmi les enlevés ont été relâchés. Le véhicule d’un commerçant a été confisqué par des bandits.
3 bus dépouillés
En cette période de vacances scolaires, beaucoup de jeunes sont pressés de rentrer en famille. Nombre d’entre eux le font par bus. Actuellement, Gao-Bamako se roule en 72 heures à cause du mauvais état de la route, surtout de Sévaré à Gao. C’est ainsi que le week-end passé, 3 bus de sociétés différentes ont quitté Bamako pour Gao. À quelques kilomètres de Gao, les 3 bus ont été arrêtés par deux hommes armés qui les ont dépouillés de tout : téléphones portables, argent, objets de valeur. Après ce forfait, les 3 bus arrivent au poste de contrôle de Gao. Les policiers leur demandent de payer chacun 1000 Fcfa. Très en colère contre les agents de police, une dispute éclata, et certains se sont frappés. Une fois arrivés à Gao, les passagers des bus ont porté plainte contre les policiers. Actuellement, l’affaire est au niveau de la justice à Gao. Il faut dire que les policiers ont frappé certains passagers qui avaient refusé de payer les 1000 Fcfa.
«Président, il n’est pas tard…»
«Pour bien faire car nous ne lâcherons pas prise. Si Monsieur le président IBK avait prôné le dialogue avec la plateforme ANTÈ ABANA, nous ne serions pas ancrés dans une crise d’une telle dimension. Votre peuple se soulève et vous faites comme si c’est un non événement, comme si vous n’aviez pas d’autres ennemis si ce n’est pas ce même peuple. Vous avez méprisé ceux qui ont placé leur confiance en vous à 77%. Vous vous êtes enfermé à écouter ces faux conseillers sans scrupules chercheurs de pain quotidien qui vous entourent. Il est encore temps de vous ressaisir en vous démarquant de ces vautours et de leurs mensonges. Ils ne vous disent que ce qui vous plaît et vous courrez le risque de le regretter très fort. La détermination de cette jeunesse dépasse votre imagination, Monsieur le Président. Vouloir réviser cette constitution de force, sans le consentement des Maliens, sera une erreur monumentale que vous allez regretter même après votre mort. Les terroristes ont eu tout avec ce pouvoir incompétent, corrompu, sans stratégie et sans vision. Nous avons été trimbalés, humiliés et déshonorés par un minuscule groupe, tout l’honneur d’un peuple foulé au sol. Monsieur le Président, cette fois-ci la jeunesse sera consultée et écoutée de gré où de force, je vous le jure. N’oubliez pas que c’est le peuple malien qui vous a élu et non la France ni les Nations unies. C’est ce même peuple qui peut vous sauver. C’est le peuple qui a fait IBK et ce même peuple va le défaire» Moussa Nimaga blogueur.
Les propositions de la Plateforme
Le vendredi 28 juillet, l’imam Mahamoud Dicko, à la tête de la commission de bons offices, était à Kidal. La Cma lui avait demandé le changement de gouverneur, le Moc sans Gatia et la prise en compte de certains amendements de l’accord dans la nouvelle constitution. Voici la proposition de la plateforme adressée à l’imam Mahmoud Dicko, en (07) points, pour une sortie crise. 1 La mise en place immédiate du Mécanisme opérationnel de coordination (Moc) de Kidal dans le format et les conditions prévues par l’accord d’Alger. 2 L’organisation des patrouilles mixtes à Kidal. 3 Le cantonnement immédiat, la démobilisation et le désarmement des combattants non impliqués dans le Moc et dans les sites prévus à cet effet. 4 Le retour et l’installation du gouverneur de Kidal avec toutes les directions régionales des services techniques et sociaux de base. 5 Le redéploiement de l’armée nationale refondée et reconstituée. 6 La mise en place et l’exécution d’un programme inter et intra communautaire pour régler tous les conflits. 7 Prendre part à la gestion politique et administrative de la gestion de Kidal dont nous réclamons conformément aux normes imposées par les mécanismes du processus démocratique.
La France accusée
«La France=CMA», «la France complice des bandits armés, dégage de chez nous». Ce sont des slogans qu’on pouvait lire sur les pancartes lors d’un sit-in tenu devant l’ambassade de France au Mali. Les Maliens dénoncent le complot français contre leur pays. C’est la jeunesse malienne qui avait pris d’assaut l’ambassade de France en ce début de semaine avec des messages hostiles à ce pays pour dénoncer, dit-elle, la complicité du colon avec les rebelles qui occupent le nord de leur pays depuis 2012. Cette jeunesse malienne a aussi, à travers de nombreuses pancartes, témoigné son affection pour la Russie de Vladimir Poutine, qu’elle a appelée au secours, obligeant l’ambassade de France à produire un communiqué officiel pour montrer une face d’agneau dans ce conflit qu’elle est incapable de résoudre depuis 2013, année de son entrée “en guerre” contre de supposés terroristes et djihadistes du Sahel. La Côte d’Ivoire qui a subi cette France ne peut qu’être solidaire de cette jeunesse consciente qui a fait son expérience et qui a compris le monde.
Cma, toujours à Ménaka
Invité de l’émission ‘Débats Politiques’ de Radio Kledu, Mohamed Maïga, un jeune ressortissant de Ménaka, a fait savoir que les combattants de la Cma sont toujours dans la ville de Ménaka. Il affirme également la présence dans la ville de Ménaka des Fama, qui ont vu leur rôle réduit avec de nouvelles mutations. L’armée garde sa position au niveau des logements sociaux, et sur la route de Kidal, mais le reste de la ville et les patrouilles nocturnes sont l’affaire des groupes armés. Actuellement, la Cma est hors de la ville mais occupe ses entrées. Les administrateurs de l’Etat qui se sont réfugiés dans le camp de la Minusma ont regagné leur domicile. La ville est calme et chacun vaque à ses occupations comme si de rien n’était. Dans la même foulée, il y a une entente de non agression entre le chef d’état-major du MSA 1, Colonel Intalla Ag Assayid et le responsable du MAA, Hanoun Ould Ali. Ces deux mouvements s’engagent pour renforcer la cohésion sociale et le bon voisinage. Ces organisations se fixent comme objectif d’être facilitateurs de paix et d’assurer la médiation entre les mouvements belligérants.
Bakary Traoré, un recalé du Bac témoigne :
«J’étais de la série sciences exactes et je me suis présenté au baccalauréat cette année avec 12,33 de moyenne. À mon avis, les sujets étaient à ma portée. Donc, c’est sans surprise que j’ai été déclaré admis avec la mention «Bien». Après la proclamation, je me suis rendu à Bamako pour retirer mon attestation en vue de postuler pour les bourses d’excellence. Ainsi, le lundi 24 juillet, je me suis rendu au centre national des examens et concours de l’éducation. Arrivé dans le bureau de la dame chargée de remettre les attestations, mon attestation ne s’y trouvait pas. Après vérification, la dame constate que mon nom figurait sur la liste des admis. C’est ainsi qu’elle me conduisit dans le bureau du responsable chargé des attestations. Ce dernier, après vérification, déclara que la liste vérifiée par la dame était l’ancienne et qu’un nouveau résultat avait été proclamé dans la région de Koulikoro. La dame venait d’apprendre en même temps que moi, que des candidats admis avaient été recalés. Je me suis effondré dans le bureau avant qu’on ne me conduise dehors. Je peux comprendre que la mention «Bien» soit une erreur, mais je reste convaincu que mon admission ne fait l’ombre d’aucun doute».
Nid des terroristes
Depuis la crise de 2012 où le jihadiste Abou Zeid avait séjourné à Tombouctou, la ville sainte est devenue un nid pour les grands bandits, pour ne pas dire les chefs jihadistes. Après Abou Zeid tué par les soldats tchadiens lors de la guerre de libération dans les montagnes du Tegharghar, plusieurs autres chefs jihadistes ont séjourné dans la région de Tombouctou, même après la libération de cette région du Mali. Certains étaient dans le cercle de Goundam et à Ber vers la route de Taoudeni. Actuellement, ils sont très nombreux dans la région de Kidal. C’est le cas d’Ahmad Hasnaoui, un Libyen de la région de Derna dans l’est libyen. L’homme a récemment massacré 180 de ses compatriotes et a été chassé de ce pays par le maréchal Khalifa Aftar. Il coule en ce moment des jours heureux dans la Cité de l’Adrar. Selon les informations et sources proches, il y aurait d’autres rats-terroristes de la même espèce que ce foutu Ahmad Hasnaoui (un notoire criminel de guerre) qui se cacheraient dans la région Kidal au vu et au su de tous. Et ce sont eux qui prêtent main-forte à la Cma avec des armes et moyens sophistiques pour combattre le Gatia partout dans le nord du Mali.
56 millions pour le projet
C’est le montant que la Minusma va mettre dans un projet d’assainissement d’écoles et quartiers dans la ville de Gao. Le 31 juillet dernier, à Gao, a eu lieu le lancement d’un important projet de sensibilisation à l’assainissement des écoles et quartiers de la ville de Gao. Financé par la Minusma, ce projet qui s’inscrit dans le cadre de la réduction des violences communautaires, donnera l’opportunité à plus de 5600 jeunes hommes et femmes de décrocher un emploi. Il s’étendra sur les 9 quartiers de la commune urbaine de Gao et touchera aussi 10 écoles de la ville qui, faute de soins, sont devenues des dépotoirs d’ordures. C’est au quartier Sossokoïra de la commune urbaine de Gao qu’a eu lieu le lancement de ce projet de sensibilisation pour un changement de comportement à travers l’assainissement des écoles et quartiers de la ville de Gao. «Ce projet est un bon départ pour nous. Il va faciliter la sensibilisation des populations pour la collecte des ordures qui seront acheminées à un endroit identifié par la mairie. Il va créer de l’emploi et permettra aux familles de déposer les ordures à un endroit bien indiqué, pour que les ramasseurs viennent les chercher de façon quotidienne», a expliqué M. Souleymane Ousmane Touré, coordinateur de l’ONG GRAIP, qui est aussi le partenaire d’exécution du projet.
Micro-trottoir
Bonsoir monsieur, c’est la radio. Une question pour vous : c’est quoi un Batracien ? «Merci Monsieur. Moi j’aime quand vous posez des questions comme ça. Au moins ça peut former les enfants. Je suis M. Seydou Diarra, marabout de mon état. Bon, un batracien : c’est un mauvais mari, c’est aussi un mauvais père. Quelqu’un qui laisse sa femme à la maison pour aller faire des enfants bâtards dehors, c’est un batracien ! En djoula, on dit batraden. J’ai moi-même des amis qui sont batraciens. C’est pour ça quand vous allez passer l’émission-là, il ne faut pas dire mon nom dedans.»
Juste pour rire
Un panneau sur le fronton d’un restaurant dit “mangez autant que vous pouvez, vos petits-fils paieront”… Un homme entra dans le restaurant et mangea tant qu’il put, prit un cure-dents et se relaxait quand on lui apporta l’addition. Il éclata de rire et montra le panneau à l’extérieur, “ne voyez-vous pas, seuls mes petits-fils devront payer”. Le garçon répliqua : “ceci n’est pas votre addition, c’est celle de votre grand-père” ! L’homme s’évanouit…