11 500 FCFA par candidate

En réalité, les 300 millions de Fcfa d’IBK n’avaient pas été partagés entre les candidates. Il a fallu que les femmes réclament afin qu’on sache où se trouvait l’argent.

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En réalité, les 300 millions de Fcfa d’IBK n’avaient pas été partagés entre les candidates. Il a fallu que les femmes réclament afin qu’on sache où se trouvait l’argent. D’abord, la présidence de la République nous dit que c’est une subvention que le président a donnée aux femmes candidates. Elles sont 26080 femmes candidates. En divisant les 300 millions, ça donne 11 500 Fcfa par femme. Dans la région de Koulikoro, le partage a été effectué : 11 500 Fcfa, c’est le montant qui est revenu individuellement aux femmes candidates du cercle de Koulikoro. Les bénéficiaires ont pu procéder aux retraits le 17/11/2016 à la préfecture de Koulikoro. Le fonds global destiné au cercle de Koulikoro représente environ 6 millions de francs repartis entre les 558 femmes candidates dans 9 communes. Dans la même logique, le gouverneur du district de Bamako a reçu le 14 novembre 2016 un chèque de 27 millions et quelques francs venant du ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, et le gouverneur a remis l’argent aux régisseurs de la mairie pour le partager entre les femmes candidates aux communales à Bamako. Elles ont eu chacune 11 500 Fcfa.

Pour l’histoire

19 novembre 1968, 14 officiers font éruption dans l’histoire du Mali en arrêtant le président Modibo Keita. À Ségou, on nous a regroupé au bureau politique en face de l’actuelle boutique Yellow beauté, siège de radio Mali, pour nous dire que celui que nous voyons en grand n’était qu’un détenteur de billets de francs français dans ses coffres personnels quand il obligeait les autres à consommer le franc malien, que son charme s’explique par le fait qu’il se massait le visage par des huiles humaines, donc anthropophagie, qu’il voulait casser les familles… bref qu’il était tout sauf du bien et du grand qu’on s’imaginait. On a applaudi avec les viva armés de libération nationale. Mais on venait sans s’en rendre compte d’applaudir notre passage à la recolonisation par nos propres mains. On venait de tourner dos aux valeurs qui fondent un pays comme la croyance en l’homme et au labeur, le respect de la chose publique et des normes… La liberté que les nouveaux maîtres nous ont proposée a été une série de liberticide, corruption officielle, destruction de la discipline de l’armée. Le Mali est rentré dans l’ombre à partir de cette date. La révolution populaire de 91 a été malheureusement inachevée par la camisole démocratique et notre pays traverse aujourd’hui les pires moments de son existence. Hommage à tous ceux qui ont payé de leur vie la gloire d’antan de ce pays.

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